ARGUS DE LA PRESSE

SYNTHÈSE DU 25/10/2023

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VIE DU GROUPE

Crédit Agricole a signé un partenariat avec American Express pour permettre à ses plus de 70 000 commerçants clients d'accepter les paiements par carte du géant américain d'ici la fin de l'année. Une stratégie favorisant plus d'opportunités pour les clients d'American Express d'utiliser leur carte, surtout au niveau des petits commerces. Selon Sophie Mahussier, vice-présidente d'American Express France, ce partenariat permettra d'augmenter rapidement le nombre de ces commerces acceptant leurs cartes. De son côté, Philippe Marquetty, directeur général de Crédit Agricole Payment Services, a affirmé que la nouvelle alliance vise à offrir plusieurs modes de paiement aux commerçants clients, vu comme un avantage concurrentiel. (www.leséchos.fr, Marion Heilmann, 25/10)

LCL, partenaire du Tour de France depuis 1981 et du Maillot Jaune depuis 1987, a renouvelé son engagement jusqu’en 2028 pour le Tour de France et le Tour de France Femmes avec Zwift, une application d’entraînement virtuel. La filiale de Crédit Agricole est également associée aux courses cyclistes françaises, professionnelles ou amateurs, organisées par l’Amaury Sport Organisation (A.S.O.), dont Paris-Nice, Paris-Roubaix, Critérium du Dauphiné, et Paris-Tours. (L’Equipe, 25/10 ; La Correspondance De La Publicité, 25/10)

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ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Les banques européennes publient leurs résultats trimestriels dans un contexte de remontée des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). Après UniCredit et Barclays le 24 octobre 2023, Deutsche Bank s'apprête à dévoiler ses chiffres ce 25 octobre. Le 26 octobre, ce sera au tour des banques françaises avec BNP Paribas, suivies de Société Générale et de Crédit Agricole dans les semaines à venir. La hausse des taux impacte de manière différente les établissements européens. Les banques ayant majoritairement accordé des crédits à taux variable, comme UniCredit et Barclays, voient leurs revenus augmenter. Les banques françaises bénéficient moins de cette situation en raison de l'importance des prêts à taux fixe et de la hausse rapide des coûts de refinancement. (Les Échos, Edouard Lederer, 25/10)

Le 24 octobre 2023, la banque italienne UniCredit a publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu avec un bénéfice net en augmentation de 35,9% pour atteindre 2,3 milliards d'euros. Cette performance est due à la hausse des taux d'intérêt. UniCredit a également annoncé qu'elle augmenterait ses réserves en capital de 1,1 milliard d'euros, ce qui lui permet d'échapper à la taxe sur les superprofits du gouvernement italien. La banque avait le choix entre payer cette taxe ou de renforcer ses réserves de capital. Par ailleurs, son directeur général, Andrea Orcel, a indiqué que l'établissement misait à plus long terme sur une reprise progressive de sa gestion d'actifs. Depuis le rachat de sa filiale de gestion d'actifs Pioneer par Amundi, la banque italienne assure la distribution des produits de la filiale du Crédit Agricole. Andrea Orcel a fait savoir qu'Amundi détient encore une part importante des encours, mais la situation est en train de se rééquilibrer. (Les Échos, Olivier Tosseri, 25/10, L’Agefi, Franck Joselin, 25/10, www.latribune.fr, Valentina Za, 24/10)

La banque britannique Barclays a annoncé un bénéfice trimestriel avant impôt de 1,9 milliard de livres sterling pour le troisième trimestre 2023, en baisse par rapport aux 2 milliards de livres en 2022. Malgré une performance meilleure que les 1,7 milliard attendu par les analystes, les investisseurs ont mal réagi, entraînant une chute de l'action du groupe de 6%. Le directeur général de l’établissement, C.S. Venkatakrishnan, a souligné une rentabilité sur capitaux propres tangibles (RoTE) de 11% et un ratio de fonds propres CET1 de 14%. Néanmoins, les coûts d'exploitation en hausse de 4% et une dépréciation des crédits ont érodé les bénéfices. Les revenus globaux ont augmenté de 5% à 6,3 milliards de livres et le résultat net part du groupe est de 1,3 milliard de livres. (L'Agefi Quotidien, Camille George, 25/10)

Londres a décidé de supprimer le plafonnement des bonus des banquiers à compter du 31 octobre 2023. La Prudential Regulation Authority (PRA) et la Financial Conduct Authority (FCA) ont annoncé, le 24 octobre, la fin de cette règle limitant le bonus à deux fois le salaire fixe. La mesure avait été initiée par l'ancien ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, pour accroître la compétitivité de la City, et poursuivie par son successeur Jeremy Hunt. Le leader de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a critiqué ce projet. Selon la PRA, le plafonnement des bonus était inefficace pour freiner les rémunérations et poussait les banques à augmenter le salaire fixe. Cela limitait également la mobilité des salariés. (Les Échos, Ingrid Feuerstein, 25/10)

Les deux principaux syndicats de BNP Paribas ont refusé de signer les propositions d’augmentation salariale présentées par la direction dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO). En l’absence de cet accord, une hausse de 700 euros sera appliquée à compter du 1er avril 2024 pour les salaires bruts s’élevant jusqu’à 60 000 euros annuels, et de 800 euros pour les salaires compris entre 60 000 euros et 100 000 euros. Une prime de 1 000 euros sera accordée aux collaborateurs percevant moins de 100 000 euros par an. BNP Paribas est l’une des premières banques à mener ces négociations, suivie par la Société Générale d’ici novembre 2023, puis le Crédit Agricole et BPCE, dont les négociations devraient débuter en décembre 2023, selon la CFTC. (www.moneyvox.fr, 24/10)

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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES

Les émissions d'obligations sécurisées « auto-souscrites » ont connu une forte hausse depuis début 2023. Celle-ci est due en grande partie aux émissions d'obligations sécurisées retenues françaises, qui s'élèvent à 86 milliards d'euros cette année, soit 66% des émissions en 2023, selon Jennifer Levy, de Natixis. Crédit Agricole est à la tête de ce mouvement, avec son nouveau véhicule, Crédit Agricole Financement de l'Habitat SFH, émettant à lui seul 70 milliards d'euros d'obligations sécurisées « auto-souscrites ». (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 25/10)

Le crowdfunding immobilier fait face à des difficultés du fait de la crise actuelle, avec une chute de 18% des souscriptions. La hausse des taux d'intérêt réduit l'accès au crédit des ménages et augmente la dette des entreprises de construction, tandis que la flambée des prix des matériaux renchérit le coût des projets. Les montants collectés par le biais de plateformes de crowdfunding ont baissé de 15,6% au troisième trimestre, selon le blog « Argent & Salaire ». Un nombre croissant de projets subit des retards, ce qui incite à plus de prudence dans ce secteur. En dépit des difficultés, la plupart des programmes sont réalisés dans des délais raisonnables. (Le Figaro, Jorge Carasso, 25/10)

La dernière enquête de la Banque centrale européenne (BCE) sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro révèle que l’accès aux prêts devient plus complexe pour les entreprises en Europe. Au troisième trimestre, 12% des 157 banques interrogées ont durci leurs critères d’octroi de prêts ou de lignes de crédit aux entreprises, a indiqué l’institution. Les banques se montrent réticentes à accorder des prêts en raison de la remontée des taux et d’un environnement économique incertain. Elles font également face à des difficultés pour trouver des liquidités abordables pour financer ces prêts, notamment en raison de la fin des prêts bon marché de la BCE et de la concurrence pour attirer les dépôts. De leur côté, les entreprises hésitent à contracter des crédits en raison de l’augmentation des taux d’intérêt et des coûts associés. (Les Échos, Marion Heilmann, 25/10)

Confrontées à des pénuries de main-d’œuvre qualifiée, de nombreuses entreprises décident de créer leurs propres centres de formation des apprentis (CFA). Le Crédit Agricole dispose de son CFA depuis quarante ans. La loi Avenir professionnel de 2018 a facilité la création de ces centres en supprimant des obstacles réglementaires et en réduisant leur coût pour les entreprises. Les CFA sont perçus comme un investissement et un moyen d'attirer et de fidéliser les employés. Ils permettent aux entreprises de bénéficier d’un soutien financier pour la formation de chaque apprenti, d’une prime à la signature du contrat et de divers avantages fiscaux. (Le Figaro, 25/10)

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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE

La Commission européenne (CE) a pour objectif de réduire de 25% les obligations de reporting imposées aux entreprises, au nom de la compétitivité à long terme de l'Union européenne. Cette initiative est perçue comme électoraliste et semble appuyée par le groupe Parti populaire européen (PPE), ainsi que par certains gouvernements et le patronat. Les spécialistes y voient un moyen de rendre l'Europe plus attractive pour les investissements. Pourtant, cette réduction des normes, en particulier dans le domaine de la finance durable, soulève des inquiétudes. Elle fait craindre un recul du Pacte vert européen et représente un risque pour les entreprises et les investisseurs qui pourraient se retrouver avec des données ESG incomparables. Toutefois, la CE assure que cette stratégie n'abaissera pas les standards sociaux, de sécurité, de protection des consommateurs, environnementaux, ou économiques. (L’Agefi, Clément Solal, 25/10)

Le secteur de la « naturetech », qui englobe les technologies visant à protéger et restaurer la biodiversité, attire de plus en plus les investisseurs. Ce secteur émergent a levé 7,5 milliards de dollars au cours des cinq dernières années. Parmi les acteurs clés figurent les entreprises de l’agriculture et de l’alimentation régénérative, qui ont attiré près de 500 millions de dollars en 2022. Les fonds d’amorçage ont augmenté de 130% entre 2020 et 2022, atteignant 1 milliard de dollars. Par ailleurs, le dernier rapport de Nature4Climate, consacré aux technologies de la nature, a révélé que les start-up spécialisées dans l’agriculture régénérative ont gagné en popularité et en financements avec 5,3 milliards de dollars investis au niveau mondial en cinq ans. C’est notamment le cas de Carbon Farm, qui a récemment levé 2,4 millions d’euros pour aider les riziculteurs à développer des pratiques plus durables. (Les Échos, Camille Wong, 25/10 ; Les Échos, C.W., 25/10)

La Commission européenne a dévoilé, le 24 octobre 2023, un plan d'action visant à protéger son industrie éolienne. Celui-ci comprend des mesures pour améliorer la compétitivité de l'industrie, renforcer les financements et accélérer l'octroi des autorisations nécessaires. Selon Kadri Simson, commissaire européenne à l'Énergie, l'Europe a perdu son leadership sur le marché éolien au profit de l'Asie-Pacifique et la part du marché européen est passée de 58% en 2017 à 30% en 2022. Face à cela, l’Union européenne projette de doubler le budget du Fonds d'innovation pour financer les projets de technologie propre et travaille avec la Banque européenne d'investissement pour garantir les risques de crédit des banques commerciales liées à l'industrie éolienne. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 25/10)

Dans son rapport annuel publié le 24 octobre, l'Agence internationale de l’énergie (AIE) révèle que la demande en énergies fossiles pourrait atteindre son pic avant 2030. Pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050, le rapport propose de réduire de moitié les investissements dans le pétrole et le gaz. Des progrès notables ont été réalisés, avec une augmentation significative des ventes de voitures électriques, un record dans l'installation de capacités solaires, une augmentation de 40% des investissements dans les énergies renouvelables depuis 2020. Pour rester sur la bonne voie, l'AIE recommande de tripler les capacités renouvelables d'ici 2030, de doubler les mesures d'efficacité énergétique et de réduire la demande en énergies fossiles de 25%. Le rapport a été publié quelques semaines avant la COP28 qui se tiendra à Dubaï. (Les Échos, Nicolas Rauline, 25/10)

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STRATÉGIE DIGITALE

Le bitcoin, la principale cryptomonnaie, a grimpé de plus de 10% sur 24 heures dans la nuit du 23 au 24 octobre, approchant les 35 000 dollars. Cette hausse, la plus importante depuis mai 2022, a été en partie stimulée par une victoire partielle de Grayscale dans sa tentative de convertir son fonds Grayscale Bitcoin Trust en un fonds indiciel coté indexé sur le bitcoin (ETF Bitcoin). Cela pourrait ouvrir la voie à des ETF bitcoin similaires par d’autres entités, comme BlackRock, Wisdom Tree ou Fidelity. En outre, la perspective de la réduction de moitié de l’émission du bitcoin pour 2024 suscite un intérêt accru de la part des traders. (Les Échos, Thomas Pontiroli, 25/10)

Israël a récemment saisi des portefeuilles de crypto-actifs soupçonnés d'appartenir à des membres du Hamas, posant la question du rôle des cryptomonnaies dans le financement du terrorisme. Le secteur des actifs numériques, qui a une réglementation plus souple que la finance traditionnelle, est perçu comme un refuge pour les transactions financières des terroristes, selon le Groupe d'action financière (GAFI). L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) craint que l'anonymat offert par les blockchains publiques puisse affaiblir la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La société d’analyse spécialisée Chainalysis affirme quant à elle que les transactions sur la blockchain sont traçables, rendant les cryptomonnaies moins adaptées aux activités illicites. (Les Échos, Rachel Cotte, 25/10)

Tikehau Capital a réussi à lever 200 millions d'euros pour son tout nouveau fonds spécialisé dans la cybersécurité, devenant ainsi le plus important en Europe dans ce domaine. Le fonds pourrait même doubler d'ici à sa clôture finale en 2024. Tikehau est déjà un acteur solidement implanté dans ce secteur, ayant déjà lancé un premier fonds de 175 millions d'euros consacré à la cybersécurité en 2019. L'entreprise prévoit de capitaliser sur le succès de son premier véhicule d'investissement pour élargir sa base d'investisseurs. Le nouveau fonds aura pour objectif de soutenir à la fois les technologies de cybersécurité à long terme et les besoins immédiats des entreprises. D’après Marwan Lahoud, président de l'activité private equity chez Tikehau Capital, ce nouveau fonds serait particulièrement axé sur la croissance. (L’Agefi, Virginie Deneuville, 25/10)

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CONJONCTURE ÉCONOMIQUE

Dans son rapport sur les finances publiques locales publié le 24 octobre 2023, la Cour des comptes prévoit une détérioration de la situation financière des régions et départements français en 2023, contrairement à celle des communes et intercommunalités qui semble s'améliorer. Les prévisions indiquent un besoin de financement de 2,6 milliards d'euros en 2023 et 2,9 milliards en 2024 pour les collectivités locales. Pour remédier à cela, la Cour des comptes propose de renforcer l'autonomie financière des collectivités et de mettre en place un système de réservation de recettes. La Première ministre s'est montrée favorable à cette proposition, envisageant un mécanisme de résilience financière pour faire face aux variations de la conjoncture économique. (Les Échos, Laurent Thévenin, 25/10)

La hausse des taux d’intérêt et la conjoncture économique défavorable menacent la capacité des États européens les plus endettés à honorer leurs engagements financiers. Les taux d’emprunt de l’Italie sur une période de 10 ans atteignent désormais près de 5%, avec un écart de 200 points de base par rapport à l’Allemagne, contre 150 en août 2023. Le budget 2024 présenté par le gouvernement italien prévoit un déficit public de 4,3% du PIB, renforçant les inquiétudes. La France, l’Espagne et la Belgique pourraient aussi rencontrer des difficultés, estime Philippe Gudin, économiste chez Barclays. Le marché mise sur une baisse rapide des taux pour garantir la solvabilité ou sur le soutien de la Banque centrale européenne (BCE) par l'achat de dette sur le marché. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 25/10)

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Retrouvez la synthèse du 24/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231024/synthese.html

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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse

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