["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Amundi, le premier gestionnaire d'actifs européen, a enregistré une augmentation de plus de 5% de son bénéfice au troisième trimestre grâce à une « excellente dynamique commerciale », selon sa directrice générale, Valérie Baudson. La filiale du Crédit Agricole a enregistré un bénéfice net de 276 millions d'euros de juillet à septembre, soit une hausse de 5,75% par rapport à la même période de 2022. De plus, Amundi a attiré davantage d'investissements dans ses produits par rapport aux retraits, un indicateur clé pour le secteur. La directrice a également commenté la réforme du label ISR, indiquant que le label devrait financer les entreprises en transition, sans exclusions excessives. (AFP, 26/10)
 
 
Dans une chronique pour L’Agefi Quotidien, Didier Borowski, responsable de la recherche sur les politiques macroéconomiques d’Amundi Institute, souligne le contraste entre le boom de l’investissement aux États-Unis, stimulé par des mesures fiscales puissantes, et le ralentissement en Europe, plombée par une crise énergétique et une mobilisation insuffisante des fonds européens. Il soulève notamment l’impact de l’Inflation Reduction Act (IRA) et du Chips Act aux États-Unis. Selon le responsable, l’Europe pourrait s’inspirer de cette « méthode américaine » pour stimuler l’investissement privé. (L’Agefi Quotidien, Didier Borowski, 27/10)
 
 
Un débat sur l'amélioration de l'articulation entre la protection sociale obligatoire et complémentaire s'est tenu à la 33e édition de Reavie, une conférence organisée par L'Argus de l'Assurance. Franck von Lennep, directeur de la Sécurité sociale, a souligné l'importance du PLFSS pour 2024 et a annoncé que l'extension du 100% Santé aux prothèses capillaires devrait avoir lieu au premier semestre 2024. Pour sa part, Clément Michaud, directeur des assurances collectives de Crédit Agricole Assurances, a insisté sur le rôle significatif des assureurs santé dans l'innovation, la prévention et l'aide aux parcours. Il a également appelé à davantage de coopération avec les autorités publiques pour lutter contre la fraude. (L’Argus de l’Assurance, Maxime François, Sabine Germain, Nicolas Thouet, 27/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
BNP Paribas a enregistré un résultat net de 2,7 milliards d'euros au troisième trimestre, en léger recul par rapport à la même période de l'année précédente, mais conforme aux attentes. La division Global Banking, dont les revenus ont augmenté de 24,7%, a fortement contribué à ces résultats. « Cette performance est le reflet (...) de notre diversification par métier, zone géographique et clientèle et de notre gestion proactive et prudente des risques », a indiqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas. Cependant, les résultats de la banque de détail en France et de la filiale de crédit à la consommation BNP Paribas Personal Finance ont baissé. La marge nette d'intérêt de BNP Paribas a aussi reculé alors que les banques européennes profitent de la hausse des taux. Malgré ces difficultés, BNP Paribas maintient ses objectifs pour 2025. (Les Échos, Edouard Lederer, 27-28/10 ; L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 27/10 ; Le Figaro, 27/10)
 
 
Après UniCredit, Intesa Sanpaolo, la première banque italienne, a annoncé ne pas vouloir payer la taxe spéciale mise en place par le gouvernement italien sur les banques. Intesa Sanpaolo préfère utiliser les 828 millions d'euros que la taxe lui aurait coûté pour renforcer son fonds propre. Cela lui permet d'augmenter son capital de plus de 2 milliards d'euros conformément aux exigences de la règle, soit 2,5 fois le montant de la taxe. Les deux banques évoquent des justifications sociales pour défendre leur choix et répondent également aux inquiétudes de la Banque centrale européenne concernant l'effet de ces mesures sur la production de crédit et la solvabilité des banques. Elles représentent plus d'un tiers du montant de la taxe espéré par le gouvernement. (L’Agefi, Franck Joselin, 27/10)
 
 
La banque britannique Standard Chartered (StanChart) a perdu 12% de sa valeur à la bourse de Londres suite à la publication de ses résultats du troisième trimestre 2021. La dépréciation de 700 millions de dollars de sa participation dans la China Bohai Bank et une charge de 186 millions liée à l’immobilier commercial chinois ont entraîné une baisse des bénéfices. Au total, StanChart a déclaré une perte de près d’un milliard de dollars imputée à son exposition au secteur bancaire et immobilier chinois. Malgré cette situation, la banque reste optimiste quant à l’atteinte de ses objectifs de rendement des capitaux propres tangibles de 10% en 2023 et de 11% en 2024. (L’Agefi Quotidien, L'Agefi, 27/10)
 
 
Un communiqué publié le 25 octobre a révélé que Morgan Stanley a nommé Ted Pick en tant que directeur général de la banque américaine. Sa nomination sera effective le 1er janvier 2024. Il succède à James Gorman, au poste depuis 14 ans. (L’Agefi, 27/10)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de laisser ses taux inchangés, une première depuis 2022. Cette décision survient après un resserrement monétaire rapide et intense mené entre juillet 2022 et septembre 2023. Le taux de la facilité de dépôt est maintenu à 4%, son niveau le plus élevé. L'objectif de cette pause est d'observer les effets des précédentes hausses de taux sur l'inflation et l'économie. La BCE note un recul significatif de l'inflation, mais prévient que celle-ci pourrait rester élevée pendant longtemps. En outre, la situation économique en zone euro se détériore plus fortement et rapidement que prévu par la BCE. Enfin, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré qu'il était « totalement prématuré » de discuter d'une baisse des taux, malgré les prévisions de certains opérateurs de marchés d'une potentielle baisse dès avril 2024. (Les Échos, Sophie Rolland, 27-28/10 ; Le Figaro, Florentin Collomp, 27/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Une nouvelle mission portant sur l'assurabilité des collectivités territoriales, rendue nécessaire par les violences urbaines de l'été 2023, est lancée en France. Cette mission réunira des experts, des assureurs et des élus pour apporter des solutions à court et à long terme. L’étude de l’impact du réchauffement climatique et des risques sociaux sera incluse dans les discussions. Les conclusions seront rendues d'ici avril 2024, à la suite des travaux menés par Alain Chrétien, maire de Vesoul, et Jean Yves Dagès, ancien président de Groupama. Une autre mission sur l'assurabilité des risques climatiques a aussi été lancée en mai 2023. Elle est dirigée par Thierry Langreney, président de l’association environnementale Ateliers du futur, ancien directeur général adjoint de Crédit Agricole Assurances et directeur général de sa filiale d’assurances de dommages, Pacifica. (Argus Assurance Newsletter, 26/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
En France, le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), sous la direction d'Antoine Pellion, prévoit une deuxième phase de planification écologique pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2030. L'équipe a été élargie à 26 personnes et travaille sur deux documents majeurs : la programmation pluriannuelle d'énergie et la stratégie nationale bas carbone. D'autre part, un plan détaillant comment la France fera face à un réchauffement de +4°C sera présenté d’ici fin 2023 et des objectifs « post-2030 » sont prévus pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Le SGPE organise aussi des « COP régionales » en novembre pour ajuster les objectifs nationaux et renforcer les actions locales avec les autorités locales. Enfin, un financement pluriannuel de 7 milliards d'euros supplémentaires sera alloué à la planification écologique dans le budget 2024. (Les Échos, Anne Feitz, 27-28/10)
 
 
L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a annoncé la création d'un département « Économie et Environnement », visant à quantifier les impacts de la transition écologique sur divers aspects économiques, y compris la croissance et le marché du travail. Cette initiative reflète l’importance croissante de la question climatique dans les discussions économiques. L’OFCE travaille depuis plus de dix ans sur le modèle ThreeME, qui évalue les émissions de CO2 et la consommation énergétique par secteur. D’autres institutions, telles que l’Insee, la Banque de France et l’Institut des politiques publiques (IPP), se sont également penchées sur la question. (Les Échos, Nathalie Silbert, 27-28/10)
 
 
Dans une interview accordée aux Échos, José Ignacio Sanchez Galan, PDG d’Iberdrola, défend l’idée que la transition vers les énergies renouvelables est nécessaire pour atteindre les objectifs mondiaux de réduction des émissions de CO2. Il affirme que les énergies renouvelables sont déjà compétitives par rapport aux énergies traditionnelles, et que les coûts de construction et d’exploitation des centrales au charbon sont plus élevés. Le PDG souligne également l’importance de développer les réseaux électriques et de stocker l’énergie pour faire face à l’intermittence de la production renouvelable. Il faudrait, selon lui, instaurer un cadre réglementaire stable et prévisible pour soutenir les investissements dans les énergies renouvelables. (Les Échos, Ignacio Sanchez Galan, 27-28/10)
 
 
Après une période marquée par l'adoption massive du télétravail due à la pandémie de coronavirus, les entreprises commencent à organiser le retour au bureau pour recadrer les pratiques. Selon l’étude internationale EY Work Reimagined publiée le 26 octobre 2023, les employeurs français souhaiteraient limiter le télétravail à 0,7 jour en moyenne par semaine. Ils estiment que le travail à domicile peut avoir des conséquences en matière de créativité collective, d’intelligence collective et crée un vide dans les bureaux. Le Crédit Agricole a signé le 9 octobre un accord au niveau mondial fixant un nouveau cadre. « Le temps passé dans les locaux de l’entreprise doit être supérieur à celui effectué hors des dits locaux dans le respect des dispositions locales encadrant le télétravail », précise le texte. (Le Monde, Anne Rodier, 27/10)
 
AGRICULTURE
 
Face au dérèglement climatique, la filière viticole s'engage dans des initiatives écoresponsables, allant du boisement de leurs terrains à la protection des abeilles et des oiseaux. De plus en plus de vignobles réintroduisent arbres, arbustes et haies pour favoriser la biodiversité et améliorer la qualité du sol. Cette démarche permet également une meilleure régulation naturelle des ravageurs nuisibles à la vigne. Malgré l'urgence climatique, la filière viticole demeure optimiste et envisage l'avenir avec des solutions novatrices et durables. Anne Le Naour, œnologue éco-convaincue à la tête des six propriétés grands crus du Crédit Agricole (Châteaux Grand-Puy Ducasse, Meyney, La Tour de Mons, Blaignan, Clos Saint Vincent, Domaine Philippe Le Hardi) explique comment l'observation des abeilles « nous a fait modifier le choix de certains traitements, la façon et le moment de les appliquer ». (Madame Figaro, Marie-Catherine De La Roche, 27-28/10)
 
 
Le service de remplacement de l’Aveyron a accueilli six personnes durant dix jours pour le programme pilote « Agri’ppe-toi ». Cette initiative vise à introduire au monde de l’agriculture des individus qui n'en sont pas issus. Ce projet a été impulsé par Corinne Lacaze, éleveuse à Gaillac-d’Aveyron, et administratrice du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées (CA NMP) qui a financé l'opération. Les six participants, dont une bergère des Alpes cherchant un emploi, ont passé quatre jours à s'informer sur l’agriculture et l’agroalimentaire, puis six jours dans des exploitations en compagnie de salariés agricoles. Grâce à l’implication de divers partenaires, dont Pôle Emploi, Jeunes Agriculteurs et l’Agricampus d’Onet-le-Château, le service de remplacement (SR) de l’Aveyron est « prêt à embaucher une personne motivée », fait savoir Jérôme Valière, président du SR. (La France Agricole, Christophe Zoïa, 27/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L'économie américaine continue de dépasser les attentes avec une hausse de 4,9% du produit intérieur brut (PIB) réel au troisième trimestre 2023, selon les estimations provisoires du gouvernement publiées le 26 octobre 2023. Cette progression a été principalement soutenue par la consommation et un investissement accru dans l'achat de logements, enregistrant une croissance de plus de 12% en septembre. Toutefois, Nicholas Van Ness, économiste chez Crédit Agricole CIB, prévient d'un prochain ralentissement, attribué aux taux d'intérêt élevés qui rendent le crédit plus coûteux. Dans une note parue mi-octobre 2023, le Crédit Agricole CIB prévoit une croissance de 2,2% pour 2023 et de 1,1% pour 2024. En ce qui concerne l'Europe, la croissance montre des signes de ralentissement, en raison de la remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), comme l’a souligné la présidente de l’institution, Christine Lagarde. (Les Échos, Solveig Godeluck, 27-28/10 ; L’Opinion, Muriel Motte, 27-28/10)
 
 
Les ministres du Commerce du G7 se réuniront à Osaka les 28 et 29 octobre pour discuter de la stratégie commerciale chinoise. Ils aborderont plusieurs sujets, notamment la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles chinoises et la réforme de l’OMC. Outre les pays du G7, des pays tels que l’Australie et le Chili participeront également à la réunion. Les Européens profiteront de cette occasion pour présenter leur instrument anti-coercition. Le ministre australien du Commerce, Don Farrell, et ses homologues européens aborderont également de nouveau l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Australie. (Les Échos, Richard Hiault, 27-28/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231026/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.