ARGUS DE LA PRESSE

SYNTHÈSE DU 31/10/2023

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VIE DU GROUPE

Crédit Agricole a renforcé sa participation dans l'entreprise d'audit et de conseil en RSE, R3, en augmentant sa part de 30% à 40%. Cette augmentation a été réalisée grâce à la cession de la totalité de leur participation par Idia Capital Investissement et Brie Picardie Expansion à Crédit Agricole Transitions & Énergie (CATE). (Option Finance, 30/10)

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ENVIRONNEMENT BANCAIRE

HSBC a doublé ses bénéfices au troisième trimestre 2023 pour atteindre 7,7 milliards de dollars. Cependant, ce chiffre est inférieur aux attentes des analystes qui prévoyaient 8,1 milliards de dollars de profit. Parallèlement, la banque a annoncé un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars. Les coûts liés à l'augmentation des dépenses technologiques et à l'inflation ont néanmoins impacté les résultats, entraînant un recul de plus de 2% à la Bourse de Londres. HSBC a également provisionné 500 millions de dollars face à la crise immobilière commerciale persistante en Chine, où elle est exposée à hauteur de 13,6 milliards de dollars. (L’Agefi, 31/10 ; Les Echos, Romain Gueugneau, 31/10)

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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES

La dixième édition du Future risks report réalisée par Ipsos et Axa, révèle que les trois plus grands risques mondiaux sont le climat, les nouvelles technologies et les tensions géopolitiques. L’enquête, menée auprès de plus de 3 000 experts d’Axa dans 50 pays et de 19 000 civils dans 15 pays, souligne que l’année 2020 était une exception où le risque pandémique était en tête. Elle montre une globalisation des risques, marquée par l’interdépendance de certains risques. Les risques liés à l’intelligence artificielle, au Big Data et au cyber sont perçus comme ceux qui émergeront le plus rapidement. Frédéric de Courtois, directeur général adjoint d’Axa, met en avant le concept de « polycrises simultanées ou concomitantes, partiellement corrélées, qu’il faudra apprendre à gérer ». (L’Agefi Quotidien, Camille George, 31/10)

En France, les frais de clôture de compte bancaire après un décès suscitent des critiques pour leur montant jugé excessif. Selon l'association UFC-Que Choisir, ils atteignent environ 150 millions d'euros annuellement pour les banques. La Fédération bancaire française justifie ces frais en expliquant qu'ils englobent le traitement des avoirs du défunt, les moyens de paiement, les factures en cours et les interventions requises en fonction de la complexité de la succession. Cependant, il est parfois considéré comme injuste que la banque prélève une somme importante sur un compte à faible solde. Bien qu'un amendement visant à réglementer ces frais ait été adopté par le Sénat au début de l'année 2023, il n'a pas encore été transformé en loi. Le gouvernement s'est montré intéressé par la résolution de cette question, mais aucune solution officielle n'a encore été annoncée. (Les Echos, Rachel Cotte, 31/10)

En France, la Caisse des Dépôts (CDC) consigne les fonds non réclamés issus de comptes bancaires et d'épargne inactifs. En fin 2022, elle détenait 6,7 milliards d'euros. Les banques et les assurances sont tenues de répertorier les comptes oubliés et d'avertir leurs titulaires ou héritiers. En cas de non-respect, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) peut infliger des amendes. Après dix ans sans mouvement, les fonds sont transférés à la CDC et après 30 ans d'inactivité, les fonds non réclamés reviennent à l'État. La loi Eckert, en vigueur depuis 2016, facilite la récupération des fonds oubliés, tandis que le site Ciclade.fr, lancé en 2017, simplifie la recherche en ligne de ces fonds. Au total, plus de 684 millions d'euros ont été restitués en six ans. (Les Echos, R. C., 31/10)

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Les comptes à terme, offrant des rémunérations augmentant avec la durée de détention, séduisent de plus en plus d'épargnants en France. Selon la Banque de France, les dépositions sur ces comptes ont atteint 407 milliards d'euros en août 2023, +13% sur un an. Ces comptes bloqués pour une durée définie offrent désormais environ 4% de rendements pour un blocage de deux ans, un taux inférieur à l'inflation, mais attrayant pour les épargnants recherchant des placements au capital garanti. Parmi les banques offrant des comptes à terme, BNP Paribas offre 3,7% pour une année de placement, Boursobank 3,5% pour 18 mois et LCL 3,35% sur deux ans. Certains de ces comptes ne sont pas soumis à une limite de versements, contrairement au Livret A qui est plafonné à 22,950 euros. (Le Figaro, Jorge Carasso, 31/10)

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La plupart des Français ignorent l'utilisation de leurs dépôts d'épargne en raison du manque de transparence des banques. Pierre Bocquet, directeur du département Banque de détail et Banque à distance de la Fédération bancaire française, conteste cet argument, affirmant que la priorité des clients est d'assurer que leur argent reste disponible à court terme et conserve sa valeur. Les banques sont réglementées quant à l'utilisation de ces fonds. Les Livrets A et de développement durable et solidaire sont principalement alloués aux prêts pour les petites et moyennes entreprises, à la transition énergétique, et à l'économie sociale et solidaire. Le reste est utilisé par la Caisse des Dépôts pour le logement social et la politique de la ville. Par ailleurs, l'application Rift, lancée en 2020, permet de scanner les produits d'épargne pour voir leur destination et calculer leur empreinte écologique. Elle propose également des placements socialement responsables moins connus. De nombreux établissements financiers offrent également des livrets solidaires qui reversent une partie des intérêts à une association choisie par l'épargnant. (Le Parisien, Charlotte Robinet, 31/10 ; Le Parisien, C. R., 31/10)

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Promoval, une entreprise immobilière établie à Lyon, a établi un partenariat avec le Crédit Agricole Centre-Est pour créer Omniprom, une société foncière. Omniprom a acquis plusieurs immeubles de bureaux dans des emplacements centraux de Lyon, notamment le quartier d'affaires de la Part-Dieu, Vaise et Gerland. La société a investi 35 millions d'euros dans la rénovation et l'extension de l'immeuble Sonepar, déjà occupé par une dizaine d'entreprises. De plus, Promoval a actuellement six autres projets de rénovation en cours, notamment la transformation du siège social de la brasserie Ninkasi à Gerland. (Les Echos, S. F, 31/10)

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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE

Amundi fait partie des six gestionnaires d'actifs, notamment Allianz Global Investors, Candriam, Columbia Threadneedle Investments et Sycomore Asset Management, qui ont lancé l'initiative « 30% Club » en Allemagne. Cette initiative vise à améliorer la diversité et la représentation des genres au sein des conseils d'administration et des postes de direction des entreprises. Plus spécifiquement, elle milite pour que 30% des sièges des conseils d'administration des sociétés listées sur les indices Dax40 et MDax soient occupés par des femmes d'ici 2030. Lancé pour la première fois au Royaume-Uni en 2010, le 30% Club est maintenant présent dans 21 pays. (www.agefi.fr, 30/10)

Financial Exclusions Tracker, une initiative de plusieurs ONG, a identifié 4 842 entreprises qui ont été exclues publiquement de l’investissement de 87 banques, compagnies d'assurance et fonds de pension en raison des violations de droits de l'homme, de leurs impacts environnementaux et sociaux. 40% des exclusions liées aux considérations climatiques, 17% à l'armement, 12% au tabac, et 7% aux droits humains. « L’étude offre un regard exclusif sur les tendances de l’exclusion ESG [environnement, social, gouvernance], bonne surprise, le climat a fait son chemin dans la finance durable », précise Pauline Roulleau, directrice associée d'Ici & Demain. Parmi les entreprises françaises exclues figurent Airbus, Thales, Bolloré, Engie et TotalEnergies. Selon Pauline Roulleau, chaque investisseur suit ses propres critères d’exclusion, mais les normes européennes Benchmark introduisent une certaine normalisation. (L’Agefi Quotidien, Thibaud Vadjoux, 31/10)

Le 30 octobre 2023, l'Institut de la Finance Durable (IFD) et l’Institut Louis Bachelier ont annoncé une liste de neuf masters « engagés pour une finance durable » pour identifier les cursus qui ont pris le virage de la transition écologique. Ces masters seront analysés par l'IFD sur 15 critères répartis en trois catégories : enjeux écologiques et du développement durable, finance durable, et stratégie de transition écologique de l’institution. Selon, Yves Perrier, président de l’IFD, ce partenariat académique vise à encourager et faciliter la transition du secteur financier. Cependant, un rapport du think tank The Shift Project affirme que seulement 5% des masters en finance forment de manière adéquate aux enjeux écologiques. Selon ce même rapport, les exigences du partenariat de l'IFD sont en deçà de leurs recommandations. Une ambiguïté existe aussi au niveau des critères de la finance durable. (Les Echos Start, Marion Simon-Rainaud, 30/10)

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Intégrer des étudiants de milieux populaires dans les grandes écoles représente souvent un défi en raison des frais de scolarité élevés. Victorin, étudiant et boursier, a bénéficié du soutien de l’association Article 1 qui, en partenariat avec la banque LCL, lui a accordé un prêt étudiant de 50 000 euros sans garant. Des solutions comme l’alternance, qui permet une prise en charge des frais de scolarité par un employeur, sont également explorées. Quant aux grandes écoles, certaines mettent en place des initiatives pour soutenir leurs étudiants précaires, notamment à travers des aides financières. (Les Echos Start, Florent Vairet, 30/10)

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STRATÉGIE DIGITALE

Le 1er novembre 2023, la Banque centrale européenne (BCE) lancera la phase préparatoire pour l'introduction potentielle de l'euro numérique. Le projet vise à compenser la diminution de l'usage du cash, réaffirmer l'indépendance européenne en matière de paiement et faire face à la concurrence des cryptomonnaies et des monnaies virtuelles. La BCE a souligné que la nouvelle monnaie ne remplacerait pas l'argent liquide, mais serait une option supplémentaire offerte aux consommateurs. La FBF craint cependant une diminution des dépôts bancaires avec l'introduction de l'euro numérique. Pour contrer cette éventualité, la BCE envisage de plafonner le total des avoirs numériques à 3 000 euros par personne. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 31/10)

Le Royaume-Uni prévoit d'organiser le premier sommet mondial sur la réglementation de l'intelligence artificielle (IA) les 1er et 2 novembre. Cet événement, annoncé au printemps, rassemblera des dirigeants politiques, des représentants de la technologie et des chercheurs. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a précisé le 26 octobre que l'objectif est de promouvoir une approche internationale visant à garantir la sécurité des systèmes d'IA avant leur lancement. Parallèlement, le ministre de l'Économie français, Bruno Le Maire, s'est réuni avec ses homologues allemand, Robert Habeck, et italien, Adolfo Urso, à Rome, le 30 octobre, pour proposer une stratégie commune aux Vingt-Sept, en réponse à la domination américaine. Les trois membres du G7 ont affirmé dans un communiqué conjoint leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de l'IA. (Le Figaro, Valérie Segond, 31/10 ; L’Agefi Quotidien, Capucine Cousin, 31/10)

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AGRICULTURE

En juin 2022, la Commission européenne a proposé une nouvelle législation pour réduire de moitié l’utilisation des pesticides conventionnels dans l’UE d’ici 2030. Cependant, des inquiétudes subsistent quant aux objectifs théoriques et à l’absence d’évaluation des conséquences concrètes de la réglementation. De plus, le financement pour l’application des nouvelles régulations semble ne pas avoir été pris en compte. En France, le gouvernement a présenté son plan « Ecophyto 2030 » qui vise à réduire de 50% l’utilisation des produits phytopharmaceutiques d’ici 2030. Ce plan cherche à accélérer le développement d’alternatives aux pesticides actuels et à promouvoir une agriculture plus écologique. En plus des 71 millions provenant de la redevance pour pollution diffuse, le gouvernement prévoit d’allouer 250 millions d’euros à la mise en œuvre du plan en 2024. (Les Echos, Anne Feitz, 31/10 ; L’Opinion, Emmanuelle Ducros, 31/10)

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    CONJONCTURE ÉCONOMIQUE

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La courbe de la natalité en France chute depuis dix ans. En septembre, le nombre de naissances a baissé de 8% sur un an, selon l'Insee. Cela présage un déclin démographique avec des répercussions économiques et sociales importantes. Le déclin de la natalité et le vieillissement de la population entraîneront une diminution de la population active, mettant une pression supplémentaire sur les finances publiques. Cette tendance pourrait se poursuivre à long terme. Selon Didier Breton, professeur à l’Université de Strasbourg et chercheur à l’Institut national des études démographiques (Ined), « il y a peut-être un désir sous-jacent de plus en plus important d'avoir moins d'enfants. 2023 pourrait être un tournant ». Il indique une évolution vers un modèle de vie plus individualiste. « Quand la fécondité descend en dessous d’un certain seuil, même un renforcement de la politique familiale ne suffit pas », note-t-il. (Les Echos, Renaud Honoré, 24/10)

AGRICULTURE

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Retrouvez la synthèse du 30/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231030/synthese.html

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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse

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