["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 03/11/2023
VIE DU GROUPE
 
À partir du 1er janvier 2024, Nicolas Denis assurera la fonction de directeur général de Crédit Agricole Assurances, remplaçant Philippe Dumont, qui a travaillé pendant 27 ans au sein du groupe. Nicolas Denis a occupé de nombreux mandats au sein du conseil d’administration de Crédit Agricole Assurances, dont ceux de président de Pacifica ou de président de Predica. (L’Agefi, Camille George, 03/11)
 
 
CPR Asset Management (CPR AM) a lancé un nouveau produit, le CPR Invest - B&W Climate Target 2028, qui vise à soutenir la lutte contre le changement climatique en sélectionnant des émetteurs suivant les meilleures pratiques en matière de réduction des émissions. Le fonds est majoritairement investi dans des titres obligataires à échéance de cinq ans et a amassé 291 millions d'euros lors de son lancement. Dans une interview, Arnaud Faller, directeur général délégué des investissements chez CPR AM, souligne l'importance grandissante de l'investissement responsable. Cependant, il note le besoin de plus de transparence et d'une réglementation simplifiée pour aider les investisseurs à comprendre ces enjeux. CPR AM s'efforce de répondre à ces demandes en publiant des rapports détaillés sur l'impact de ses fonds. Selon Arnaud Faller, les 30 ans d’expérience en matière de gestion de taux et de crédit leur permettent d'offrir aux investisseurs des solutions crédit thématiques visant à concilier performance et financement de la transition climatique. (Gestion de Fortune, 11/2023 ; Gestion de Fortune, Jean-Baptiste Marcy, 11/2023)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Société Générale utilise l’approche de SG Ventures pour identifier les start-up innovantes dans le secteur fintech et assurtech, et investir éventuellement dans ces entreprises. Ingrid Bocris, directrice générale déléguée de SG Assurances, explique comment ils utilisent le support de Blackfin, un fonds d’investissement spécialisé, pour sélectionner des assurtechs à fort potentiel de création de valeur. SG Assurances a collaboré avec Akur8 pour améliorer ses modèles de tarification d’assurance et avec Epsor pour distribuer ses produits d’épargne retraite sur sa plateforme Mon Compagnon Retraite. La banque de détail SG a également collaboré avec Agicap pour optimiser les services bancaires aux entreprises, et avec Namr pour développer des solutions de décarbonation. (L’Agefi Quotidien, Alexandra Oubrier, 03/11)
 
 
Après la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque d'Angleterre (BoE) a pris la décision, le 2 novembre, de maintenir son taux directeur à 5,25%, le plus élevé depuis quinze ans. Cette décision a été prise malgré un taux d'inflation britannique de 6,3% en septembre, le plus élevé parmi les pays du G7 et largement supérieur à l'objectif de 2% fixé par la BoE. Trois des neuf membres du comité de politique monétaire étaient en faveur d'une augmentation de 0,25 point. Le gouverneur de la banque, Andrew Bailey, a déclaré que les taux d'intérêt plus élevés ont atteint leur objectif de réduction de l'inflation. La banque s'engage à limiter l'augmentation des prix à 2% d'ici le début de 2025. (Les Echos, Guillaume Benoit, 03-04/11)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) s'appuie fortement sur les médias pour relayer ses décisions auprès des marchés et du public. Ses réponses aux questions des journalistes lors de ses conférences de presse post-réunion de politique monétaire ont souvent plus d'impact que le communiqué lui-même. Une étude menée par les économistes de la BCE a analysé ces événements entre 2012 et 2022. Les résultats montrent que plus de la moitié des questions (52 %) viennent de médias des États-Unis et du Royaume-Uni, en particulier le Financial Times, le Wall Street Journal, CNBC, Bloomberg et Reuters. Ces derniers sont les plus susceptibles de poser des questions techniques sur la politique monétaire de la BCE. Dans l'ensemble, la presse allemande pose deux fois plus de questions que la presse française (14,7 % contre 7,5 %). Les sujets clés abordés lors des conférences de presse de la BCE ont changé au fil du temps, l'inflation étant devenue un thème majeur depuis 2021. (Les Echos, Nessim Aït-Kacimi, 03-04/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
L'Association des marchés financiers européens (AFME) et d'autres entités bancaires plaident pour une relance du marché de la titrisation au sein de l'Union européenne. Ils estiment que les régulations actuelles basées sur le paquet bancaire Bâle 4 sont trop conservatrices et ont conduit à un rétrécissement de ce marché depuis 2008, bien que les obligations sécurisées aient pris le relais. L'AFME a salué la proposition de réduire de moitié le « p-factor » pour le calcul de l'« output floor ». De son côté, Éric Rossignol, responsable global de l’analyse quantitative chez Crédit Agricole CIB, exprime des réserves en expliquant : « La division par deux du p-factor s’applique pour le calcul de la contribution spécifique des titrisations à l’output floor, mais pas pour le calcul du RWA selon toutes les approches ». L'AFME réclame également un traitement mieux proportionné entre les différents types de risques pour les investisseurs soumis à Solvabilité 2. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 03/11)
 
 
HSBC est devenue la première grande banque à utiliser la blockchain pour la gestion des lingots d'or. L’institution britannique émet des jetons indexés sur des lingots d'or pour rendre le marché plus efficace et liquide. Un jeton équivaut à 0,001 once troy, soit une fraction d'un lingot d'or. HSBC cible actuellement les institutionnels, mais n'exclut pas d'ouvrir le service aux particuliers si la réglementation le permet. Cette initiative est une avancée majeure dans le processus de tokenisation des actifs réels initié il y a cinq ans. Environ 698 000 lingots d'or, évalués à environ 525 milliards de dollars, sont stockés dans des coffres dans la région du Grand Londres. Cette démarche confirme l'intérêt croissant des acteurs financiers, dont Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan et Société Générale, pour la technologie blockchain. (Les Echos, Thomas Pontiroli, 03-04/11)
 
 
Le Plan épargne logement (PEL), un produit d'épargne réglementé par l’État, permet d'épargner jusqu'à 61 200 euros. Les PEL plus anciens bénéficient de taux de rémunération élevés entre 3,10% et 6,30%. En revanche, le taux annuel brut de la dernière génération de PEL (2%) est inférieur aux actuels livrets d'épargne populaire. Au bout de quatre ans d'épargne, le titulaire peut solliciter un prêt épargne logement. Le taux de l'emprunt dépend de la date d'ouverture du plan. Gwennaëlle Leclerc, chef de projet marketing épargne au Crédit Agricole, affirme que le prêt épargne logement est redevenu attractif depuis fin 2022 avec la remontée rapide des taux. Le PEL accorde aussi des droits à prêts pouvant être partagés avec les proches du titulaire sous certaines conditions. (Prima, V.C., 12/2023)
 
 
Le deuxième plus grand assureur européen, AXA, a annoncé un chiffre d’affaires stable de 23,1 milliards d’euros au troisième trimestre 2023, contre une croissance de 2% au premier semestre. Ce ralentissement s’explique notamment par la baisse de la dynamique de l’assurance dommages et du segment santé, vie, épargne et retraite. Le troisième trimestre est traditionnellement plus calme en termes d’activité commerciale. Malgré l’impact de l’ouragan Otis au Mexique estimé à 200 millions d’euros, AXA « est en bonne voie pour atteindre son objectif de résultat pour l’année », soit un bénéfice opérationnel supérieur à 7,5 milliards d’euros, a indiqué Alban de Mailly Nesle, directeur financier du groupe. (Les Echos, Amélie Laurin, 03-04/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
L’organisation à but non lucratif Carbon Disclosure Project (CDP) a lancé en octobre 2023 sa campagne 2023-2024 pour encourager 2 100 entreprises à adopter des objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, selon les critères de la Science Based Targets Initiative (SBTi). Ces entreprises sont responsables de 8,3 gigatonnes d’émissions de CO2, équivalent aux émissions annuelles cumulées des États-Unis, du Japon et de la Grande-Bretagne. Les sociétés FedEX, General Electric, Dow Chemical, Eskom, Nippon Steel Corp, Rio Tinto et JD.com font partie des entités visées. La campagne est soutenue par 300 institutions financières et 67 multinationales, parmi lesquelles figure Crédit Agricole S.A. (www.agefi.fr, Thibaud Vadjoux, 02/11)
 
 
Le Conseil constitutionnel français a statué que le droit des générations futures à un environnement sain doit être pris en compte dans l'évaluation environnementale des projets. Cette décision découle d'un litige concernant le projet Cigéo, qui vise à enfouir des déchets radioactifs sur le site de Bure. Le Conseil constitutionnel a confirmé que cette résolution est conforme à la Constitution, car il prévoit une réversibilité sur une période de 100 ans. Cette reconnaissance du droit des générations futures à un environnement sain pourrait avoir des implications sur de nombreux projets, notamment ceux liés au nucléaire, aux déchets, aux pesticides et aux produits chimiques. Pour autoriser de tels projets, les décisions devront être scrupuleusement justifiées. La décision souligne une tendance croissante à reconnaître la responsabilité environnementale à long terme des États. (Les Echos, Anne Feitz, 03-04/11)
 
 
L'État français utilise de plus en plus le procédé anglo-saxon « name and shame », qui consiste à dénoncer publiquement des comportements jugés inacceptables, notamment dans les entreprises. Cette pratique permet signaler des délais de paiement trop longs, des inégalités entre les sexes et des informations trompeuses. En dépit du « name and shame », certaines entreprises continuent de répéter les mauvaises pratiques. Pour d'autres, cela a incité à la mise en place de mesures correctives. En outre, l'État a commencé à instituer le « name and shame » dans les textes législatifs, avec des sanctions pour non-conformité. Cependant, ce procédé est critiqué pour ne pas refléter toujours avec précision la réalité ou pour sa complexité de compréhension pour le grand public. Les entreprises souhaitent une plus grande visibilité des sanctions, et 80% souhaitent la création d'une notation des délais de paiement, note Denis Le Bossé, président du cabinet ARC. (Le Figaro, Louise Darbon, 03/11)
 
 
La France met en place sa stratégie en matière de captage et de stockage de carbone, connue sous le nom de CCS. Dans ce cadre, un accord est en préparation avec la Norvège pour collaborer autour de Northern Lights, premier site européen de stockage de CO2 en mer du Nord. La France a également entamé l'élaboration de plans visant à stocker le CO2 émis par ses propres industries en Norvège. Le but est de décarboner l'industrie et de respecter les objectifs de captage et de stockage du pays fixés entre 4 et 8 millions de tonnes par an en 2030 et de 20 millions de tonnes en 2050. Néanmoins, les exportations de CO2 sont entravées par des contraintes budgétaires, ce qui a conduit à des études en vue d'accroître les capacités de Northern Lights. (Les Echos, Nicolas Rauline, 03-04/11)
 
 
Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, met en doute la fin de l’utilisation du charbon prévue pour 2030, l’un des piliers de la politique climatique du gouvernement. Il estime que « tant qu’il n’est pas clair que l’énergie est disponible et abordable, nous devrions mettre fin aux rêves d’élimination progressive produite à partir du charbon ». Selon lui, l’Allemagne ne serait pas capable de se passer du charbon d’ici cette date. Cette position créée des désaccords et intensifie les tensions au sein de la coalition gouvernementale en place. Par ailleurs, Christian Lindner juge trop coûteux le projet de son homologue de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, de plafonner les prix de l’électricité pour accompagner l’industrie vers la transition verte. (Le Figaro, Pierre Avril, 03/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le sommet AI Safety Summit, organisé à Bletchley, en Angleterre, a réuni des dirigeants internationaux et entreprises. Les discussions ont tourné autour des risques liés à l'intelligence artificielle (IA). Lors de cette réunion, 28 pays se sont engagés à coopérer sur ces risques, le Royaume-Uni envisage de créer un institut sur la sécurité de l'IA et un groupe d'experts sur le modèle du Giec pour le climat. Le sommet a révélé des divergences dans l'approche de l'IA : des pays comme les États-Unis et la Chine se montrent préoccupés par la sécurité et la régulation, tandis que la France mise davantage sur l'innovation. Pour Paris, l'IA peut aider à augmenter la productivité en Europe, et une régulation excessive serait une erreur stratégique. (Les Echos, Charlie Perreau, 03-04/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231102/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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