["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 07/11/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans un communiqué du 6 novembre 2023, le Crédit Agricole et la société de gestion Supernova Invest ont annoncé la création d'un fonds de capital-risque, dédié à l'agri-agro tech. Ce fonds, qui vise une cible de 100 millions d'euros, a déjà levé 60 millions auprès des caisses régionales de la banque verte et de Crédit Agricole S.A. Il sera ultérieurement ouvert à la participation d'investisseurs externes. La somme réunie sera investie dans des start-up européennes, par montants de 2 à 4 millions d'euros, autour de cinq thématiques : « promotion de l’attractivité du métier de l’agriculteur », « transition vers une alimentation bas carbone », « préservation des ressources naturelles », « évolution des modes alimentaires » et « production par l’économie circulaire ». Le lancement de ce fonds s’inscrit dans le cadre du projet sociétal du Crédit Agricole. (www.agefi.fr, Virginie Deneuville, 06/11 ; Agra Fil (Newsletter), 07/11)
 
 
Franck Oniga, actuellement président du directoire de La Banque Postale Consumer Finance, va prendre les fonctions de directeur général de Sofinco à partir du 8 janvier 2024. Il sera sous la direction de Stéphane Priami, le directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance. (La Correspondance économique, 07/11)
 
 
Benoît Sorel a été nommé directeur mondial du métier ETF, Indiciel et Smart beta au sein d’Amundi. Avant sa nomination, il occupait le poste de responsable de l’offre produits des ETFs & Index Investing pour la zone Europe, Moyen Orient et Afrique (EMEA) chez BlackRock depuis 2018. (La Correspondance Économique, 07/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Un an après l'acquisition de Twitter par le milliardaire Elon Musk, le réseau social, désormais baptisé « X », ambitionne de remplacer les banques. Elon Musk souhaite transformer X en une application qui fait tout, sur le modèle de WeChat, la plateforme chinoise aux usages multiples. « Ce que je veux dire, c’est que vous n’aurez plus besoin de compte en banque », a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique avec les salariés de l’entreprise, fin octobre. Son objectif est de lancer cette offre vers fin 2024. Malgré ses ambitions, la plateforme n'a pas réussi à redresser son nombre d'utilisateurs, au contraire, elle a enregistré un recul de 16% en un an. (Les Echos, Hortense Goulard, 07/11)
 
 
Goldman Sachs exprime des regrets quant à son partenariat avec Apple sur l'Apple Card, car il est difficile à gérer et moins rentable que ses activités traditionnelles. La banque chercherait à se retirer de ce partenariat, selon le Wall Street Journal, bien que les négociations soient toujours en cours. De son côté, Apple tire un grand bénéfice de ce partenariat. Sur les douze derniers mois, cette offre a généré 85 milliards de dollars, soit plus d'un cinquième de ses revenus. De plus, grâce à sa politique attractive offrant un taux d'intérêt annuel de 4,15% sans frais ni exigence de solde minimum, le compte d'épargne d'Apple a déjà séduit de nombreux épargnants. Le 2 août 2023, les clients d'Apple détenaient déjà plus de 10 milliards de dollars sur ces comptes. (Les Echos, H.G., 07/11)
 
 
Selon la chaîne de télévision CNBC, la banque américaine Citigroup, qui emploie 240 000 salariés, envisage de réduire ses effectifs de 10% au sein de plusieurs grandes divisions. Cette restructuration, baptisée en interne « Projet Bora Bora », est menée par la présidente de l'institution, Jane Fraser, dans le but de redresser la valeur boursière de l’établissement, actuellement estimée à 80 milliards de dollars, soit seulement 0,42 fois ses actifs nets. La dirigeante, arrivée à la tête de Citigroup en 2021, a déjà supervisé la suppression de 5 000 postes, suite à la baisse des activités de conseil en fusions et acquisitions. La banque devrait fournir davantage de détails sur cette restructuration en janvier 2024, lors de la présentation de ses résultats annuels. (Les Echos, Thibaut Madelin, 07/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon le Fintech Outlook publié par le Crédit Agricole, les fintechs ont fait face à une baisse significative des levées de fonds en 2023 à cause des incertitudes économiques mondiales. Au niveau mondial, 603 levées s’élevant à 27,7 milliards de dollars ont été réalisées au cours des neuf premiers mois de 2023, soit une baisse de 59% et 58% par rapport à la même période en 2022. En France, cette dynamique est similaire avec une division par trois des montants levés (9,3 millions d’euros), malgré une baisse moins prononcée en nombre d'opérations (-36%). Cependant, selon l’étude du Crédit Agricole, le financement des fintechs devrait atteindre de nouveaux records d'ici 2025, avec une reprise prévue au cours du second semestre de 2024. (Revue Banque, O. D., 11/2023)
 
 
La directive MiFID 2 a conduit à la création d'une base de données consolidée pour améliorer l'accès à l'information financière. Cependant, l'industrie financière estime que cette réforme manque d'ambition en termes de transparence. Deux projets sont en lice pour répondre aux attentes : l’un, mené par les principales bourses européennes, et l'autre, piloté par des banques et des asset managers tels que Crédit Agricole CIB, Barclays, Amundi et UniCredit. Ils ont confié une étude de faisabilité au cabinet Adamantia. « Les fournisseurs de données ont la capacité d'imposer leur prix et tous les ans, au moment du renouvellement des contrats, ils appliquent des hausses parfois considérables », explique Christophe Kieffer, directeur général d'Amundi Intermédiation. Il souligne la nécessité de plus de transparence et d'équité dans l'accès aux données. (Revue Banque, Sandra Sebag, Novembre 2023)
 
 
Axa, le deuxième assureur français en chiffre d'affaires derrière Crédit Agricole Assurances, a l’intention de continuer à croître sur son marché domestique. Selon Guillaume Borie, directeur général France d’Axa, trois stratégies seront mises en place pour y parvenir : la croissance rentable, la simplification de l’expérience client et l’amélioration de l’offre. La firme vise une croissance en assurant une excellence technique forte et une présence sur tous les types de risques. Guillaume Borie a également annoncé des investissements importants pour la digitalisation du parcours client et l'amélioration du traitement des données. En outre, la firme prévoit de revoir son offre existante pour mieux répondre aux besoins de ses clients. (L’Agefi, Camille George, 07/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
L'encours de la finance solidaire a connu une croissance de 7,4% en 2022, atteignant 26,3 milliards d'euros, selon le récent décompte de l’association FAIR, malgré l'instabilité des marchés financiers. Ces fonds d'épargne solidaire ont réussi à compenser les fluctuations du marché grâce à une collecte nette positive. Cependant, le contexte d'inflation et la hausse des taux d'intérêt risquent de freiner cet intérêt, en rendant les fonds monétaires plus attractifs. Pour stimuler les souscriptions, les acteurs de la finance solidaire devront élargir leurs offres. Laurence Laplane-Rigal, directrice de l'investissement à impact social chez Amundi, précise qu'« il est possible d'allier performance financière et impact en investissant sur les entreprises innovantes qui apportent des solutions à la transition à la fois environnementale et inclusive ». (Les Echos, Séverine Leboucher, 07/11)
 
 
Sous la direction d’Olivier Sichel, la Banque des Territoires prévoit un investissement de 91 milliards, notamment dans les énergies renouvelables et les logements sociaux, dans le cadre de son plan stratégique 2023-2028. Pour la réindustrialisation de la France, l’établissement collaborera avec Bpifrance pour soutenir 270 projets industriels, mobilisant un investissement de 900 millions d’euros. Il envisage également d’investir dans les Maisons de Santé et de lutter contre les déserts médicaux. En collaboration avec Crédit Agricole et Korian, la Banque des Territoires a aussi mis en place un dispositif baptisé Âges et Vie, qui permet aux seniors de rester autonomes. (Le Figaro, Emmanuel Egloff et Danièle Guinot, 07/11)
 
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Aymeric Richard, président du cabinet de conseil Chartrons Patrimoine, souligne l'importance de mieux former les conseillers en investissement socialement responsable (ISR) pour aider les épargnants à s'orienter. La popularité de l'ISR augmente, en particulier chez les jeunes, avec 60% des moins de 35 ans détenant des investissements ISR selon le baromètre de février 2023 de CPR AM. Toutefois, l'ISR reste peu compris et insuffisamment discuté par les consultants financiers. Aymeric Richard appelle à davantage de standardisation et de simplification, en allusion à la directive sur le rapport de durabilité des entreprises et au règlement sur la divulgation des informations en matière de finance durable. Il juge essentiel un rôle pédagogique des conseillers pour aider les épargnants à sélectionner un investissement significatif pour eux. (Revue Banque, Aymeric Richard, 11/2023)
 
 
Des négociations « de la dernière chance » à Abu Dhabi ont abouti à un accord entre le Nord et le Sud sur le fonds « pertes et dommages » destiné à aider les pays les plus vulnérables face au changement climatique. La principale avancée concerne l'hébergement de ce fonds par la Banque mondiale pour une période transitoire de quatre ans. Toutefois, de nombreux points restent à résoudre lors de la COP28, notamment la question des donateurs, l'identification des bénéficiaires et le montant du fonds. Bien que cette percée soit considérée comme une avancée positive, le compromis reste fragile et des pays comme les États-Unis n'ont pas officiellement soutenu le texte. Les pays du Sud sont ressortis frustrés des discussions, se sentant obligés de faire d'importantes concessions. (Les Echos, Anne Feitz, 07/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Selon le sixième Mobile Banking Benchmark de SIA Partners, qui évalue les applications de 148 banques issues de 19 pays, Intesa Sanpaolo est la meilleure application bancaire au monde pour la deuxième fois. Ces applications sont évaluées sur trois familles de critères : fonctionnalités, ergonomie et notes obtenues sur les stores. En France, Boursorama Banque (avant sa transformation en BoursoBank) est la plus performante. BNP Paribas arrive en deuxième position grâce à des fonctionnalités et une couverture de produits élargies. En revanche, le Crédit Agricole est classé parmi les retardataires en raison des choix peu valorisés par les clients, comme le fait de proposer plusieurs applications au lieu d'une. Pour devenir un digital leader, SIA Partners recommande notamment de simplifier l'expérience utilisateur et d'offrir une application unique et riche. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 07/11)
 
AGRICULTURE
 
L'inflation impacte l'agroalimentaire français, avec un effet prononcé sur les fromages d’appellations d'origine protégée (AOP). Ces derniers, plus coûteux que leurs équivalents industriels, subissent une réduction de leur part de marché. Sur les 50 produits bénéficiant de ce label reconnu à l'échelle européenne, qui représentent environ 14% des volumes et 20% de la valeur sur le marché français, les ventes ont reculé de 2% à 253 000 tonnes en 2022 selon l'Interprofession laitière (Cniel). En grande distribution, les achats ont baissé entre 4 et 8% selon les fromages, souligne Christine Goscianski, économiste à l’Institut de l'Élevage (Idele). Les prix ont grimpé de 9 à 17% en 2023 contre 5 à 7% en 2022. (Les Echos, D. Ch., 07/11)
 
 
Les fermes urbaines sont confrontées à des difficultés financières et ont du mal à tenir leurs promesses de nourrir 10 milliards d'êtres humains en 2050 sans épuiser la planète. Après avoir attiré des millions d’euros en investissements ces quinze dernières années, elles peinent à trouver de nouveaux financements en raison de la hausse des coûts de l'énergie et des installations, ainsi que de l’incapacité à générer des ventes suffisantes suite à la crise sanitaire. Certains acteurs comme Vif Systems, qui a racheté Agricool, adaptent leur modèle économique pour survivre. Les experts estiment désormais que ces méthodes de production urbaine ou high-tech ne peuvent venir que comme un complément des exploitations classiques, notamment pour des cultures de niche ou à forte valeur ajoutée. (Les Echos, Olivia Détroyat, 07/11)
 
 
Le gouvernement français a obtenu l'autorisation de la Commission européenne pour indemniser l'arrachage de près de 10 000 hectares de vignes en Gironde cet hiver. Cette opération vise à lutter contre la flavescence dorée, une maladie qui menace les vignes. Au total, environ 57 millions d'euros seront débloqués par la France, la région Nouvelle-Aquitaine et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux pour compenser ces arrachages. Il s'agit de la plus grande opération d'arrachage depuis 2005, lorsque la production européenne de vin a été restructurée. Les surfaces concernées seront converties en forêt ou en autres cultures. Cette décision intervient alors que le vignoble bordelais fait face à une crise due à des facteurs économiques et climatiques. Par ailleurs, une grande partie des viticulteurs y sont en difficulté financière et peinent à trouver des repreneurs pour leurs exploitations. (L’Opinion, Emmanuelle Ducros, 07/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La crise liée à la Covid-19 a conduit à 685 000 entreprises à bénéficier d'un prêt garanti par l'État (PGE) en France, pour un total de 144 milliards d'euros. Actuellement, bien que le remboursement de ces prêts ne pose pas de difficultés majeures, il devient progressivement un frein au développement des très petites entreprises (TPE) qui en ont bénéficié à 75%. Pour équilibrer leur trésorerie, 69% des chefs d’entreprises concernés réduisent leurs dépenses, 67% diminuent leur rémunération personnelle et 65% limitent leurs investissements. Une étude menée par le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce révèle que le nombre d'entreprises en difficulté a augmenté de 22% au troisième trimestre par rapport à 2022. Certains secteurs tels que la coiffure, l'assurance ou l'immobilier sont plus fortement touchés que d'autres. (Le Figaro, Louise Darbon, 07/11)
 
 
Le 6 novembre 2023, la ministre déléguée chargée des PME, Olivia Grégoire, a présenté sa « feuille de route » pour soutenir l'économie sociale et solidaire (ESS), qui représente 10% du PIB français et emploie 2,6 millions de salariés. Elle a annoncé plusieurs mesures, dont la nomination d'un correspondant ESS dans chaque préfecture pour aider à la création d'entreprises, et l'attribution d'un fonds d'amorçage de 3 millions d'euros sur trois ans pour les zones rurales. De plus, elle prévoit une simplification des contrats à impact et augmente les plafonds d'investissement solidaires, ce qui pourrait permettre de lever jusqu'à 800 millions d'euros supplémentaires. Cependant, d'autres demandes importantes, notamment celle d'une loi de programmation pour les crédits de l'ESS, restent en suspens. (Les Echos, Alain Ruello, 07/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 06/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231106/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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