["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 08/11/2023
A LA UNE
 
Crédit Agricole a surpassé les attentes avec une hausse nette de ses revenus et de ses résultats sur un an, affichant une augmentation de plus de 20%. Le groupe mutualiste a enregistré un résultat net part du groupe de 21% au troisième trimestre, à 2,38 milliards d'euros. Crédit Agricole S.A. (CASA), l'entité cotée du groupe, a augmenté de 32,8% sur la même période, à 1,74 milliard d'euros, avec des revenus de 6,3 milliards d'euros. La politique de croissance externe du groupe, y compris l'intégration des activités européennes de RBC Investment Services et CA Auto Bank, a été une source majeure de revenus. Dans une interview accordée à BFM Business, Philippe Brassac, le directeur général de CASA, explique que cette forte performance résulte de la stratégie de diversification de la banque et de sa régularité dans la production de ces derniers. Il souligne notamment le rôle crucial de la protection des clients contre le risque de taux d'intérêt, ce qui renforce la solidité et la sécurité de la banque. De leur côté, Jérôme Grivet et Xavier Musca, respectivement directeur général délégué et directeur général délégué en charge de grandes clientèles de CASA, ont mis l'accent sur la diversification stratégique et la dynamique commerciale. (BFM Business TV, Christophe Jakubyszyn, Laure Closier, 08/11 ; www.lesechos.fr, Edouard Lederer, 08/11 ; www.agefi.fr, Aurélie Abadie, 08/11 ; Reuters Économique, Jean Terzian, 08/11 ; www.bloomberg.com, Alexandre Rajbhandari, 08/11)
 
VIE DU GROUPE
 
La banque LCL, partenaire historique du Tour de France depuis 1981 et du Maillot Jaune depuis 1987, a renouvelé son engagement pour les cinq prochaines éditions de 2024 à 2028. Par ailleurs, l’horloger suisse Tissot, chronométreur officiel du Tour et des courses d'Amaury Sport Organisation, continuera à accompagner l’événement jusqu’en 2030. (L’Équipe, 08/11)
 
 
Nicolas Denis, qui assume actuellement les fonctions de directeur général de Predica, filiale d’assurance-vie, et de directeur général délégué de Crédit Agricole Assurances, deviendra officiellement directeur général de Crédit Agricole Assurances à compter du 1er janvier 2024. Il succède à Philippe Dumont qui prendra sa retraite après avoir servi le groupe pendant 27 années. (Le Figaro, 08/11)
 
 
Le 7 novembre 2023, Amundi a communiqué la désignation d'Eddy Wong en tant que nouveau directeur général pour la région Asie, et son intégration au comité exécutif de la société de gestion. Après avoir exercé les fonctions de directeur général chez JP Morgan Asset Management en Chine, il dirigera désormais les opérations d'Amundi en Asie du Nord et du Sud, ainsi que les joint-ventures en Chine continentale. Par ailleurs, Xiaofeng Zhong, qui occupe depuis 2020 le poste de président de l'activité de gestion d'actifs d'Amundi en Chine, est promu au rang de vice-président pour l'Asie. (www.agefi.fr, Tuba Raqshan, 07/11)
 
 
Hong Kong est bien placée pour devenir un centre financier vert majeur, en raison de sa proximité avec la Chine et de ses solides réglementations sur l'investissement durable, a estimé Valérie Baudson, directrice générale de la société de gestion Amundi, lors d'une table ronde. Selon elle, « il y a à la fois un fort engagement et de nombreuses opportunités dans la région pour s'assurer que Hong Kong est le leader dans ce domaine ». Elle a également souligné l'engagement de longue date d'Amundi envers les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), avec environ 830 milliards d'euros investis en actions ou en obligations conformes à ces critères. (www.scmp.com, Enoch Yiu, 07/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans le contexte actuel marqué par un ralentissement économique, BNP Paribas, la première banque de la zone euro, envisage d’accélérer sa croissance organique. Lars Machenil, directeur financier de BNP Paribas a expliqué que le groupe pourrait s’orienter « un peu plus vers le “bolt-on” [acquisitions ciblées, NDLR] » en fonction de l’évolution de la situation d’ici 2024. Après plusieurs programmes de rachats, la banque espère disposer d’environ 7 milliards d’euros de libération de capital pour financer ce projet. En 2022, BNP Paribas a acquis Kantox, une fintech spécialisée dans le risque de change, et Floa, une société de paiement fractionné. Toutefois, le groupe ne manifeste aucun intérêt pour la consolidation bancaire en Europe. (L’Agefi Quotidien, Edouard Lederer et R.G, 08/11)
 
 
Au troisième trimestre 2023, la banque UBS a enregistré une perte de 785 millions de dollars en raison du rachat du groupe bancaire Credit Suisse, dépassant ainsi les prévisions des analystes qui tablaient sur une perte de 444 millions de dollars. Malgré ce revers financier, les activités de gestion de fortune de l’établissement se sont stabilisées, enregistrant une collecte nette de 22 milliards de dollars, soit bien au-dessus des attentes fixées à 14 milliards de dollars par les analystes de Goldman Sachs. En excluant l'impact du rachat, UBS a dégagé un bénéfice sous-jacent de 844 millions de dollars. Aujourd'hui, l’institution supervise un portefeuille d'actifs dépassant les 5 000 milliards de dollars. (L’Agefi, L'Age, 08/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En octobre 2023, Crédit Agricole Assurances a réussi une émission de 500 millions d’euros d’obligations subordonnées Tier 2 à 10 ans, couplée à une offre de rachat sur deux anciennes dettes subordonnées pour un montant équivalent. Le rachat se porte sur deux dettes subordonnées émises en 2014 et 2015. L’émission sur la nouvelle dette conseillée par Crédit Agricole CIB est sortie à MS+265 points de base (pb). Les détenteurs ont réinvesti à hauteur de 380 millions sur la dette de 2015 et 120 millions sur la dette de 2014. Ce choix de refinancement, malgré des taux élevés, permet à Crédit Agricole Assurances d’éviter le risque d’un remboursement intégral des titres à échéance et une émission simultanée de nouveaux titres pour maintenir les ratios réglementaires. D’autres assureurs ont également réalisé des opérations de refinancement de dettes. (L’Agefi, 08/11)
 
 
Après plusieurs mois de négociations, la société de gestion Ofi Invest a acquis Egamo, filiale de gestion d'actifs du groupe mutualiste VYV. Ce rachat permet à Ofi Invest de franchir les 200 milliards d'euros d'encours sous gestion. L'opération a été facilitée par l'affinité de valeurs mutualistes entre VYV et Ofi Invest, qui est né de la fusion des sociétés de gestion d'Aéma et d'Aviva Investors en France. Cette acquisition inclut des services adaptés, comme les reportings. Les équipes seront réparties entre les locaux d’Egamo à Paris, et ceux d’Ofi Invest. Les 43 employés d'Egamo rejoindront plus tard les 600 employés d’Ofl Invest. (Les Echos, C. M, 08/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé le 7 novembre 2023 que le futur référentiel des fonds d'investissement socialement responsable (ISR) pour les produits d'épargne exclura toutes les entreprises travaillant dans le domaine du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels, ainsi que celles initiant de nouveaux projets liés à l'exploration, l'exploitation ou le raffinage d'hydrocarbures. Cela implique que des entreprises telles que TotalEnergies, BP ou Eni seront exclues du périmètre d'investissement du label, explique Antoine Laurent, responsable plaidoyer pour l’ONG Reclaim Finance. L'ensemble des détails concernant le référentiel et ses critères techniques seront précisés d'ici la fin novembre, et le cahier des charges entrera en vigueur le 1er mars 2024 pour les nouveaux fonds. Les fonds existants déjà labellisés auront une année pour se mettre à jour. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 08/11)
 
 
Lors du 16e Forum européen de l'énergie nucléaire, les pays partisans du nucléaire ont appelé à un meilleur financement du secteur par l'Europe et au maintien du statut du nucléaire en tant qu’énergie bas carbone. L'Alliance du nucléaire, créée à l'initiative de la France, a souligné le besoin de partager les compétences en matière de petites centrales nucléaires modulaires (SMR) pour atteindre plus rapidement les objectifs climatiques. Le Forum a également été l'occasion pour la France de rappeler qu'elle n'est pas seule dans son combat en faveur du nucléaire. Les participants ont aussi appelé l'Union européenne et les banques européennes d'investissement à investir dans le nucléaire, au même titre que dans les énergies renouvelables. La Slovaquie, la Roumanie et la République tchèque ont relancé leurs programmes nucléaires, tandis que la France prévoit de construire jusqu'à 14 nouveaux réacteurs. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 08/11)
 
 
Lors d’une réunion à Abou Dhabi le 4 novembre 2023, les vingt-quatre membres du comité de transition sur les pertes et dommages sont parvenus à un accord sur le fonds pertes et dommages qui sera présenté à la COP28. Cette initiative avait été lancée lors de la COP27 en Égypte en 2022 pour venir en aide aux pays en développement touchés par le changement climatique. Toutefois, le texte proposé ne répond pas aux attentes des pays émergents. Ces derniers avaient suggéré un budget de 100 milliards de dollars pour le fonds d'ici 2030, mais cette proposition n'a pas été retenue. Ils ont également reproché aux pays plus développés leur manque de flexibilité et de concessions. Les pays avancés s'opposent à une capitalisation immédiate du fonds, à la définition d'objectifs financiers à long terme et à l'imposition de délais. Ces désaccords risquent de mettre en péril les négociations lors de la prochaine conférence sur le climat prévue à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. (Le Monde, Matthieu Goar, 08/11)
 
 
La Commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis a assigné à comparaître deux organisations environnementales : le Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) et As You Sow. Ces deux organisations sont accusées d'infractions potentielles à la loi antitrust par les membres du Congrès américain pour favoriser des ententes d'entreprises visant à atteindre la neutralité carbone. Les Républicains les accusent de menacer la liberté et le bien-être économique des Américains. Selon Danielle Fugere, présidente d’As You Sow, ces convocations visent à « réduire l’action climatique. Aider les actionnaires qui veulent tenir compte du climat n’a aucun impact concurrentiel. » (Les Echos, Laurence Boisseau, 08/11)
 
 
Dans son rapport annuel, publié le 6 novembre, sur l’état des compétences des populations de ses pays membres, l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) constate un manque de compétences nécessaires pour faire face au changement climatique et aux nouveaux défis posés par les technologies numériques. Sur le plan climatique, seulement trois jeunes sur dix ont acquis les compétences nécessaires pour préserver l'environnement, tandis que sur le plan numérique, seulement un jeune sur trois possède les compétences nécessaires pour gérer les données. Le rapport souligne également que seule une fraction des offres d'emploi dans l'intelligence artificielle fait référence à une dimension éthique, malgré le nombre croissant d'engagements des gouvernements et des entreprises. (Les Echos, Richard Hiault, 08/11)
 
 
Dans une tribune publiée par L’Opinion, Gregory Salinger, directeur associé chez Seven2, décrit les défis auxquels les ETI en France sont confrontées en raison des bouleversements géopolitiques, sociétaux et énergétiques actuels. Il se réfère à la cinquième édition du Baromètre « Future Ready », qui cartographie ces enjeux. Gregory Salinger souligne la progression rapide des ETI dans leur transformation numérique, impulsée par la Covid-19. Il mentionne également l'importance de répondre aux évolutions des attentes des talents dans le monde du travail. Plus généralement, Gregory Salinger voit la crise sanitaire comme un catalyseur de transformation, notamment en matière de transition climatique. Il note : « 90% des collaborateurs considèrent celle-ci comme importante pour leur épanouissement personnel et professionnel ». (L’Opinion, Gregory Salinger, 08/11)
 
 
Dans une tribune publiée par Le Monde, Bernard Lacharme, président de l'association Droit au logement opposable (DALO), critique l'opposition entre mixité sociale et droit au logement. Il accuse l'État de ne pas suffisamment accomplir son devoir de relogement pour ceux prioritaires selon la loi DALO, avec seulement 25 000 relogements en 2022 pour 34 000 nouveaux ménages prioritaires. L’auteur conteste l'idée de refuser le relogement des plus pauvres dans certains quartiers, en soulignant que nombre d'entre eux y vivent déjà dans des conditions précaires. Il préconise une politique de mixité sociale ambitieuse, qui prévoit du logement abordable dans chaque commune et chaque quartier, ainsi que des politiques fiscales pour financer le logement social. Pour lui, ne pas traiter le droit au logement et la mixité sociale conjointement contribue aux processus d'exclusion. (Le Monde, Bernard Lacharme, 08/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Un an après le lancement de ChatGPT, OpenAI, l’entreprise de Sam Altman, passe à l’offensive en dévoilant des chatbots personnalisables sans nécessité de codage, avec lesquels les utilisateurs pourront interagir selon leurs besoins spécifiques. L’entreprise prévoit également de lancer un « GPT Store » où les utilisateurs pourront vendre leurs chatbots personnalisés. OpenAI cherche à élargir sa base de clients professionnels en permettant aux développeurs de connecter les chatbots à des bases de données ou à des sites de vente en ligne. Elle vise à concurrencer les start-up positionnées sur le créneau des IA génératives personnalisées. L’entreprise a également présenté un nouveau modèle de langage, GPT4 Turbo, plus performant que son prédécesseur et compatible avec Dall-E 3. (Les Echos, 08/11)
 
AGRICULTURE
 
Le ministère de l’Agriculture de France prépare la mise en œuvre du volet agricole du plan eau visant à optimiser l'utilisation de l'eau, une ressource de plus en plus rare. Le 7 novembre 2023, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et la secrétaire d’État à la Biodiversité, Sarah El Haïry, ont réuni les acteurs territoriaux responsables de la gestion et de la distribution de l’eau pour discuter des changements à apporter, y compris une augmentation de l'irrigation. À l’heure actuelle, seules 58 000 exploitations agricoles françaises utilisent l'irrigation. De nouvelles exigences d'irrigation devront être compensées par des économies d’eau. Le gouvernement a déjà alloué un fonds hydraulique de 30 millions d'euros pour soutenir des projets visant à économiser l'eau, à adapter l'équipement agricole et à favoriser une utilisation multiple de l'eau. (Les Echos, Marie Bellan, 08/11)
 
 
Un groupe de travail de professionnels de la forêt a remis au ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, un rapport avec des propositions visant à encourager les petits propriétaires à gérer leurs forêts. C'est un enjeu crucial pour la planification écologique, car 40% des surfaces forestières privées sont non gérées. La France se fixe pour objectif de renouveler 10% de sa forêt en dix ans, soit 1 milliard d'arbres en une décennie. Les pistes proposées dans le rapport incluent l'amélioration de la connaissance des parcelles concernées et la facilitation de leur gestion. Un « plan national pour le renouvellement forestier » est attendu d'ici la fin de l'année. Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, le gouvernement a également débloqué 500 millions d'euros sur la forêt, dont 250 millions sont consacrés au renouvellement. (Les Echos, Anne Feitz, 08/11)
 
 
Une loi française, adoptée le 6 novembre en commission mixte paritaire, avance le délai de fin des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs dans le secteur agroalimentaire. Les députés et sénateurs ont fixé la date limite au 31 janvier pour les contrats avec les multinationales et au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé. Cette loi vise à réduire les prix des produits agricoles, qui ont reculé en moyenne de 7,4% entre août 2022 et août 2023. Cependant, certains acteurs du secteur craignent des négociations précipitées et des augmentations de prix pour compenser une éventuelle baisse des coûts. (Les Echos, Philippe Bertrand, 08/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Malgré des baisses récentes, les impôts de production pèsent encore lourdement sur les entreprises françaises. Ils représentent 4,7% du PIB, une charge deux fois plus importante que la moyenne européenne. Le gouvernement a pris des mesures pour réduire ces impôts, dans le but d'améliorer la compétitivité des entreprises françaises. Cependant, une note publiée ce 8 novembre par le site spécialisé Fipeco montre que ces efforts restent insuffisants. Les impôts de production ont continué d'augmenter en valeur, atteignant 125 milliards d'euros en 2022. De plus, malgré les réductions, ces impôts restent beaucoup plus élevés en France que dans la plupart des autres pays européens. Cette situation a suscité des critiques de la part du patronat. Le Medef appelle à une normalisation européenne. (Les Echos, Sébastien Dumoulin, 08/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 07/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231107/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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