["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 22/11/2023
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole Assurances a annoncé la nomination d'Andrée-Lise Remy en tant que directrice de la finance et de l'actuariat et second dirigeant effectif de Crédit Agricole Assurances Retraite. Depuis 2016, Andrée-Lise Remy occupait le poste de directrice des risques de Crédit Agricole Assurances et était membre du comité exécutif depuis 2019. (www.agefi.fr, 21/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 20 novembre 2023, l'État italien a vendu une participation de 25% dans la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) pour 920 millions d'euros, dans le cadre de ses plans de reprivatisation de l'institution bancaire. La taille de l’offre, initialement prévue à 20%, a été augmentée par le Trésor en raison de la forte demande, qui a également a permis de limiter la décote des actions à 4,9%, contre une anticipation de 6%. La participation de l'État dans la banque s'établit désormais à 39%, avec le projet à terme de la vendre entièrement pour respecter les conditions de renflouement de l'Union européenne. Le gouvernement envisage également une fusion potentielle avec Banco BPM ou BPER Banca, deux grandes banques italiennes. (L’Agefi, 22/11)
 
 
Dans le cadre de son programme de privatisations, la Grèce a vendu 22% de la National Bank of Greece pour plus de 1 milliard d’euros. Le pays prévoit de céder, d’ici fin 2025, toutes les participations bancaires acquises pendant la crise financière de 2008. Cette vente bénéficie de l’intérêt accru des investisseurs pour les actifs grecs, stimulé par la reprise économique du pays. Outre les privatisations bancaires, le gouvernement grec envisage également d’introduire en Bourse 30% du capital du gestionnaire de l’aéroport d’Athènes et espère recueillir plus de 5 milliards d’euros grâce aux privatisations. (Les Échos, B. B., 22/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le Livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont enregistré en octobre 2023 une décollecte historique de 4,4 milliards d’euros, la plus forte depuis 2009. Cette baisse est notamment due à la décision de geler le taux de ces produits à 3% jusqu’en 2025. Cependant, sur les dix premiers mois de l’année 2023, la collecte cumulée reste très élevée, à près de 37 milliards d’euros. En revanche, le livret d’épargne populaire (LEP) a connu une collecte record de 4,77 milliards d’euros en octobre et de près de 16 milliards d’euros sur les dix premiers mois de l’année. (Les Échos, Marion Heilmann, 22/11)
 
 
Les comptes à terme et les super-livrets attirent de nouveau les épargnants grâce à l'augmentation des taux d'intérêt offerts par les banques. En effet, ces produits commencent à concurrencer le Livret A dont le taux est fixé à 3% jusqu'en janvier 2025. En août 2023, la Banque de France a noté que près de 130 milliards d'euros étaient placés sur des comptes à terme. Les banques en ligne et les filiales financières des groupes automobiles, qui cherchent à capter de la liquidité pour financer leurs prêts, ont joué un rôle important dans cette évolution. Alors que le taux de dépôt à la Banque centrale européenne est aujourd'hui rémunéré à 4%, les banques sont en mesure de proposer des rendements pouvant dépasser les 3% brut aux épargnants. (Les Échos, M. H., 22/11)
 
 
En France, la possibilité d'ouvrir un plan d'épargne-retraite (PER) pour un enfant mineur pourrait être supprimée avec le projet de loi de finances pour 2024, qui interdit cette pratique à partir du 1er janvier 2024. Les parents désirant ouvrir un PER pour leurs enfants ont donc jusqu'au 31 décembre 2023 pour le faire et profiter une dernière fois des avantages fiscaux. Les avoirs existants dans les PER pourront être transférés vers les nouveaux plans d'épargne avenir climat (Peac), destinés aux moins de 21 ans, qui devraient être disponibles sur le marché au 1er semestre 2024. L'ouverture d'un PER au nom des enfants suscite des opinions divergentes parmi les compagnies d'assurances. Certaines, comme Abeille Assurance, Cardif, Macif, Suravenir ou Swiss Life, acceptent cette pratique, tandis que d'autres, telles qu'Apicil, Generali, Groupama ou Predica, s'y opposent, considérant que ce type de plan n'est pas adapté aux mineurs. (Le Figaro, R. B, 22/11) 
 
 
La réforme du prêt à taux zéro (PTZ) est en cours et devrait être adoptée dans le projet de loi de finances pour 2024. Dans ce contexte, la version reformée sera prorogée jusqu’à fin 2027 avec de nouvelles modalités d’octroi. Les plafonds de revenus seront augmentés de 7% à 30%, permettant aux classes moyennes d’accéder au PTZ. Par contre, le prêt ne pourra financer qu’un appartement neuf en zone tendue et un bien à rénover ailleurs. Face à ces changements, certaines banques ont opté pour une contribution supplémentaire au dispositif en mettant en place différentes offres dépourvues de frais de dossier. « Les caisses régionales de Crédit Agricole proposent un doublement du montant du PTZ obtenu jusqu’à 20 000 euros sur une durée maximale de vingt ans », a indiqué Caroline Arnould, directrice générale du courtier en crédit Cafpi. Par ailleurs, LCL propose un prêt de 20 000 euros à taux 0% pour une durée allant jusqu’à 25 ans, une offre qui prendra fin le 15 décembre 2023. (Le Figaro, V. V.-S, 22/11) 
 
 
L'Institut Swiss Re a prévu que le secteur mondial de l'assurance restera résilient et renforcera sa rentabilité malgré les tensions macroéconomiques et géopolitiques actuelles. Selon son rapport Sigma, la croissance des primes devrait augmenter de 2,2% par an en moyenne au cours des deux prochaines années. La rentabilité devrait également s'améliorer grâce à des rendements d'investissement en hausse et des tarifs ajustés. Cependant, l'Institut prévoit un ralentissement de la croissance mondiale en 2024. Le secteur de l'assurance est perçu comme un bouclier face à ces risques élevés. En ce qui concerne l'activité en assurance vie, elle devrait bénéficier de l'environnement de taux d'intérêt plus élevés et d'une demande accrue, notamment dans les marchés émergents. L'Institut prévoit une reprise solide de la croissance mondiale des primes à 1,5% en 2023, et à 2,3% en 2024-2025. (L’Agefi, Camille George, 22/11) 
 
 
BNP Paribas a signé un accord le 21 novembre pour reprendre l'activité d'administration de hedge funds de HSBC, renforçant ainsi son offre de services aux métiers de titres. Cette reprise permet à BNP Paribas d'élargir sa gamme de solutions post-marché et de consolider sa position sur ce marché. La transaction impactera les services d'administration de fonds en Hong Kong, Singapour, Irlande et Luxembourg. Philippe Benoit, directeur du développement et de la transformation des activités stratégiques des métiers de titres pour BNP Paribas, voit dans cette acquisition une opportunité de répondre aux besoins en constante évolution des hedge funds. Le transfert effectif de ces services à BNP Paribas n'aura lieu qu'à la fin de l'année 2024, une fois terminées les migrations des clients concernés. (L’Agefi, 22/11) 
 
 
Selon un sondage annuel de l'Agence France Trésor (AFT), publié par Bercy, 94,4% des investisseurs se disent satisfaits du fonctionnement du marché des obligations et des billets du trésor français, mettant en avant la bonne liquidité des obligations assimilables du Trésor (OAT). C'est une bonne nouvelle pour la France, qui se prépare à lever un montant record de 285 milliards d'euros sur les marchés en 2024. Les investisseurs soulignent également l'importance de la prévisibilité des émissions de dette et de la transparence de l'AFT. L’enquête porte aussi sur les 15 banques, françaises et étrangères, appelées spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), qui accompagnent l'AFT dans sa mission. BNP Paribas est l'institution la plus citée comme principal partenaire par la plupart des investisseurs, suivie par JP Morgan et Crédit Agricole CIB. 74% des investisseurs considèrent le choix de leur banque comme le critère le plus important. (Les Échos, Guillaume Benoit, 22/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le marché de la finance à impact en France compte 153 fonds, totalisant près de 15 milliards d'euros d'actifs sous gestion, dont deux tiers sont dédiés à des initiatives à impact social. Les acteurs sont de divers types, comprenant des sociétés de gestion, des assureurs comme Crédit Agricole Assurances, ainsi que des banques. En 2023, le marché est attendu à croître de 21% pour atteindre environ 18 milliards d'euros. Les investisseurs recherchent à la fois le rendement financier et un impact positif, avec une importance particulière accordée aux mesures et normes d'impact. (www.agefi.fr, TV, 21/11)
 
 
Le 21 novembre, le Parlement européen a voté en faveur de l'inclusion du nucléaire parmi les technologies vertes à soutenir pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et renforcer la compétitivité et la souveraineté de l'UE face à la Chine et aux États-Unis. Le texte prévoit des assouplissements réglementaires et financiers pour ces industries ainsi qu’une accélération des procédures d’octroi de permis pour les installations industrielles. Cette décision marque un tournant symbolique et politique important pour le secteur nucléaire. L’objectif est de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. Cette proposition doit encore être négociée avec les États membres de l'UE pour être pleinement validée. (La Tribune Édition Quotidienne, 22/11)
 
 
Dans une interview accordée à La Tribune, Yves Schenfeigel, nouveau délégué interministériel à l'accompagnement des territoires en transition énergétique, exprime son engagement pour la décarbonisation de l’énergie en France. Selon lui, « sans les projets locaux, nous n’arriverons pas à atteindre nos objectifs climatiques ». Yves Schenfeigel affirme que son rôle consiste à soutenir les maires ruraux dans la mise en œuvre des démarches territoriales de transition énergétique, et à animer les stratégies de reconversion des zones touchées par la fermeture des centrales électriques à charbon. Il insiste sur le fait que les installations d'éoliennes et de panneaux solaires ne contribuent pas à l'artificialisation des sols. (La Tribune Edition Quotidienne, César Armand, 22/11)
 
 
Dans une chronique pour Le Figaro, la journaliste Bertille Bayart évoque les difficultés rencontrées par les entreprises de la transition verte face aux secteurs du pétrole et du gaz qui continuent à s'enrichir. Elle estime que ces entreprises sont confrontées à trois défis majeurs : politique, technologique et financier. Le défi politique concerne l'acceptabilité des nouvelles technologies et des pratiques durables nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques. Le défi technologique réside dans la nécessité de réviser les attentes, comme dans le cas de l'hydrogène, dont les ambitions de production paraissent désormais irréalistes. Enfin, le défi financier concerne la hausse des taux d'intérêt qui met à l'épreuve la viabilité économique des entreprises vertes. Pour la journaliste, si l'industrie de la transition écologique veut prospérer, elle doit envisager de réduire ses coûts, à l'image du secteur pétrolier et gazier qui a dû s'adapter à la baisse du prix du baril. (Le Figaro, Bertille Bayart, 22/11)
 
 
Un rapport sur la « TVA circulaire », remis le 21 novembre au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, préconise une baisse de la TVA sur les réparations de vêtements et d’électroménager afin de soutenir la transition vers une économie circulaire et de favoriser la durabilité. Les auteurs recommandent une TVA réduite, à 10% ou 5,5% au lieu de 20%, pour les services de réparation. Cependant, la mise en œuvre de taux réduits de TVA sur des produits reconditionnés ou écoconçus est entravée par des réglementations européennes. Les auteurs du rapport proposent de définir juridiquement ces produits et de travailler sur une modification des textes européens. (Les Échos, Sébastien Dumoulin, 22/11)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Afin de mettre un terme à une enquête en cours depuis 2018, le géant des cryptoactifs, Binance, s'apprête à conclure un accord avec le ministère américain de la Justice pour la somme de 4 milliards de dollars. L’entreprise est suspectée de fraude bancaire et de blanchiment d'argent. Ces accusations ont conduit à la demande de documents internes de la société en 2020. L'accord, prévu pour être annoncé fin novembre, permettrait à Binance de poursuivre ses activités afin d'éviter les conséquences désastreuses d'un effondrement pour les marchés et les investisseurs. Toutefois, il n'empêche pas de potentielles poursuites pénales contre Changpeng Zhao, fondateur de Binance. L'entreprise fait également l'objet de poursuites de la Commission des Opérations de Bourse (SEC) et de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). (Les Échos, Rachel Cotte, 22/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans une tribune publiée par L’Agefi, Hervé Sitruk, fondateur du France Payments Forum, appelle à un débat public sur l'euro numérique. Alors que le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé, le 18 octobre 2023, de préparer le projet de lancement de l'euro numérique, un certain nombre de questions restent en suspens. Le projet, conçu initialement comme une réponse aux Global Stablecoins, conduit à un nouvel instrument de paiement et à une centralisation de la gestion des positions de comptes en euro numérique à la BCE. Les banques européennes perçoivent cela comme une menace. De plus, l'opportunité de ce projet soulève des doutes concernant la valeur ajoutée pour les citoyens européens, selon Hervé Sitruk. (L’Agefi, Hervé Sitruk, 22/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le 21 novembre 2023, le chef président français, Emmanuel Macron, a lancé le programme « ETIncelles » afin d’aider les PME à devenir des ETI. L’initiative vise à résoudre les problèmes administratifs qui empêchent les PME de se développer, notamment les difficultés de recrutement, la compréhension des aides à l’exportation, et les problèmes liés au crédit d’impôt recherche. L’objectif est de créer 1 000 ETI supplémentaires d’ici 2027, fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Actuellement, la France compte 5 600 ETI, bien en dessous de l’Allemagne (12 000) et de l’Italie (8 000). Le programme prévoit un accompagnement personnalisé sur une durée de 12 à 18 mois pour environ 20 000 PME. (Les Échos, Marion Kindermans, 22/11)
 
 
Le 21 novembre, le ministère du Travail a demandé aux partenaires sociaux de négocier un « nouveau pacte de la vie au travail ». Celui-ci englobe trois sujets : la mise en place d’un compte épargne temps universel (Cetu), l’emploi des seniors avec l’objectif d’atteindre 65% de taux d’emploi chez les 60-64 ans d’ici 2030 (contre 36,2% en 2022) et la progression des carrières. Le principe a été annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne en juillet. Le texte souligne que ces négociations n’auront pas d’impact défavorable sur les finances publiques. Le document invite aussi les signataires à adapter les règles d’indemnisation des seniors suite au relèvement de l’âge de la retraite pour réaliser des économies. Le ministère du Travail attend la fin de ces négociations pour mi-mars 2024. (Les Échos, Leïla de Comarmond et Alain Ruello, 22/11)
 
 
Le 21 novembre 2023, la Commission européenne a adressé un avertissement à la France, la Belgique, la Croatie et la Finlande en raison de la croissance excessive prévue de leurs dépenses publiques pour 2024. Les prévisions de croissance des dépenses de la France pour l'année prochaine (+2,6%) ont été jugées supérieures aux limites fixées par la Commission (+2,3%). Bruxelles a également évoqué la possibilité de lancer une procédure pour déficit excessif contre tout pays dont le déficit dépasserait les 3% du produit intérieur brut (PIB). La situation de la France, avec un déficit prévu de près de 4,4% du PIB et une dette approchant les 110%, suscite une forte préoccupation au sein de la Commission. Malgré cet avertissement, le ministère français des Finances ne prévoit pas de prendre des mesures supplémentaires pour réduire les dépenses publiques. (Les Échos, Renaud Honoré, 22/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231121/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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