["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 23/11/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview accordée aux Echos, Vincent Mortier, directeur des gestions d'Amundi, discute des perspectives des marchés financiers pour 2024, du rôle des géants de la tech et leurs effets sur le marché, ainsi que des préoccupations sur les fonds de dette privée, en concurrence avec les banques pour financer les entreprises. (Les Echos, Bastien Bouchaud, Alexandre Counis, 23/11)
 
 
Amundi envisagerait de proposer de meilleures conditions à UniCredit pour prolonger leur accord de distribution au-delà de 2027, selon une source proche du dossier, ont commenté Les Echos, indiquant que « les deux parties se sont pour l’instant refusées à tout commentaire ». (Les Echos, Olivier Tosseri, 23/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les banques européennes sont devenues plus rentables depuis la crise de 2007, mais leur valorisation en bourse demeure en deçà de la moyenne historique. Malgré des profits records en 2023, le secteur pourrait faire face à des difficultés en 2024 en raison d’une éventuelle récession et d’une baisse des taux d’intérêt. La valorisation modeste pourrait néanmoins constituer un avantage si l’économie de la zone euro connaît un atterrissage en douceur. Parmi les banques françaises cotées, Crédit Agricole S.A. a enregistré une performance positive (près de 20% depuis janvier), soutenue par des résultats réguliers et le soutien des Caisses régionales du Crédit Agricole. En ce qui concerne LCL, filiale de Crédit Agricole S.A., son choix de couverture s’est révélé judicieux. (La Tribune Edition Quotidienne, Eric Benhamou, 23/11)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) exprime des inquiétudes quant à de nouveaux risques pesant sur la stabilité des marchés. Dans son dernier rapport, la BCE révèle que les investisseurs misent essentiellement sur un atterrissage en douceur de l’économie. Une vision trop optimiste, selon l’institution. Elle met en garde contre une potentielle sous-estimation du risque posé par le ralentissement économique lié à la lutte contre l’inflation. Cela « pourrait entraîner une correction désordonnée en cas de surprises économiques négatives ou de retournement du sentiment du marché », a indiqué la BCE. Par ailleurs, « les faibles perspectives économiques et la persistance d’une inflation élevée mettent à rude épreuve la capacité des ménages, des entreprises et des États à assurer le service de la dette. II est essentiel que nous restions vigilants », a insisté Luis de Guindos, vice-président de la BCE. (Les Echos, Guillaume Benoit, 23/11, Les Echos, Romain Gueugneau, 23/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
D'après une étude de Retraite.com en partenariat avec Challenges, Crédit Agricole, HSBC et Milleis Banque se démarquent par la qualité de leurs services de conseil parmi les banques françaises. Dans l'édition 2023 du label Meilleur conseil, ces trois banques ont été distinguées parmi les 11 candidats évalués. Gérald Grégoire, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. souligne : « Compte tenu du profil de notre groupe, qui a complété sa proposition de valeur au fil des ans, nous nous inscrivons dans une approche globale des besoins de nos clients. Pour y répondre, nous avons mis en place des outils structurants permettant à nos équipes de délivrer le conseil à distance le plus pertinent ». Crédit Agricole se distingue par son réseau d'agences record en France et la qualité de son contact humain, malgré le digital. (Challenges, P. B.-B, 23-29/11)
 
 
L’augmentation des frais de scolarité dans les écoles de commerce, conjuguée à l’inflation, a entraîné une explosion des emprunts étudiants, plaçant une lourde pression financière sur les jeunes. Selon une enquête menée en 2022 par le Bureau national des étudiants en école de management, 57% des 3 800 étudiants en école de commerce ont contracté des dettes pour poursuivre leurs études. Julie Selas, responsable des offres de crédit chez LCL, souligne que « le contexte de la hausse marquée des taux de la Banque centrale européenne (BCE) signe la fin de nos offres à taux zéro », et que LCL propose désormais un taux d’appel de 1,6% pour tous les étudiants. Les données du réseau bancaire LCL indiquent que, bien que le nombre de prêts étudiants soit resté stable depuis 2017, le montant moyen a augmenté de 66% au cours de cette période. (Le Monde (Supplément), Iris Derœux, 23/11)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a exprimé son inquiétude quant à l'augmentation rapide de l'endettement des entreprises en raison de la hausse des taux d'intérêt. La hausse des coûts de refinancement, l'augmentation des défauts de paiement des emprunteurs, ainsi que la diminution des levées de fonds et des cessions, ont été évoquées comme des conséquences négatives de cette augmentation. Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a signalé que ces facteurs ont conduit à une « fragilité » dans le secteur financier. Il a également souligné que l'impact total du resserrement des conditions financières n'est pas encore ressenti. Selon lui, les coûts plus élevés de l'emprunt mettront à l'épreuve la résilience des particuliers, des entreprises et des gouvernements de la zone euro. Il a également mis en garde contre cette situation, qui pourrait déstabiliser le secteur bancaire et provoquer une hausse des défauts de remboursement. (Le Figaro, Florentin Collomp & Danièle Guinot, 23/11)
 
 
Le 22 novembre 2023, le ministre français des Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé la création d’une foncière immobilière pour inciter les ministères à économiser en réduisant leurs espaces immobiliers. L'idée serait de louer les espaces aux ministères pour les responsabiliser financièrement tout en réduisant le déficit public. La mesure ressemble à une stratégie déjà instaurée en 2006, soit l'instauration de loyers budgétaires, qui a été abandonnée en 2019, avant de resurgir à l'agenda après la publication d’un rapport en 2022 qui comparait la pratique immobilière de divers pays européens. L'objectif est de faire passer le ratio de surfaces par agent public de 24,76 m² à 16 m². (Les Echos, Renaud Honoré, 23/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le 9 novembre 2023, L’Agefi a remis les Prix Entreprises et Finance durables aux neuf lauréats pour leur engagement envers les pratiques durables. Lors de la cérémonie à Paris, les Prix des Entreprises durables ont été décernés aux entreprises du SBF 120, dont Veolia, Capgemini et L'Oréal. Dans la catégorie banque, LCL, représentée par sa responsable RSE Cécile Suquet, a été récompensée par le Prix Finance durable pour son engagement vers une démarche ESG. La prochaine édition des Prix Entreprises et Finance durables aura lieu le 16 octobre 2024. (www.agefi.fr, Stéphanie Roy, 22/11)
 
 
Le 22 novembre 2023, le Parlement français a définitivement adopté le projet de loi sur le « partage de la valeur », qui vise à réformer l'intéressement et la participation au sein des entreprises. Supporté majoritairement avec 158 voix pour contre 36 à l'Assemblée nationale, ce texte transpose un accord conclu en février 2023 entre syndicats et patronat pour étendre les dispositifs de partage des bénéfices aux entreprises de plus de 11 employés. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a accueilli cette loi comme une avancée pour le dialogue social et la démocratie parlementaire. La députée Aurélie Trouvé quant a-t-elle critiqué ces « primes » qui sont « exonérées de cotisations ». La parlementaire estime qu’elles constitueront une pression supplémentaire pour les employeurs. (Le Figaro, 23/11)
 
 
En France, la reconnaissance et la pénalisation des violences économiques sont encore en attente, bien qu'un rapport parlementaire ait préconisé leur intégration dans le droit français. Jessica Stephan, une ancienne banquière, a souffert de violences conjugales qui incluaient le contrôle abusif de ses finances par son partenaire. Elle note l'importance d'une prise de conscience sur les violences économiques. Les femmes, principalement visées, sont souvent les victimes de fraudes et d’exploitation de leurs finances. Les banques françaises commencent à répondre à ce problème. BNP Paribas, par exemple, a sensibilisé ses employés sur les violences économiques, en particulier ceux de sa filiale BNP Paribas Personal Finance (BNP PF). Des mesures visant à prévenir ces abus incluent la diffusion d'une vidéo sur les violences économiques à l'intention des employés de BNP PF et de la banque de détail de BNP Paribas. (Les Echos, Marion Heilmann, 23/11)
 
 
Le gouvernement a publié sa stratégie nationale pour l'énergie et le climat, montrant comment la France envisage de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Le plan comprend une baisse de la consommation d’énergie de 40 à 50% d'ici 2050, une transition vers l'électrification et une relance du nucléaire. Les énergies renouvelables seront également promues, avec un objectif de 10 GW de capacité d'électrolyseurs installée d'ici 2035 pour l’hydrogène, une accélération de l'installation de l'éolien terrestre et en mer, et une multiplication par quatre de la production de biogaz. La stratégie entend fixer des points d'étape en 2030 et 2035 pour atteindre une sortie complète des énergies fossiles d'ici 2050. (Les Echos, Nicolas Rauline, Sharoti Wajsbrot, 23/11)
 
 
Le gouvernement français doit présenter les contrats de transition écologique pour les cinquante sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France. Ces contrats, qui ont été signés pour certains au Salon des maires le 22 novembre 2023, détaillent la feuille de route décarbonée des entreprises responsables de 60% des émissions de gaz à effet de serre du secteur industriel français. Plusieurs sociétés, dont ArcelorMittal, TotalEnergies, Saint-Gobain, et Lafarge, s'engagent à réduire de 45% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 en électrifiant les procédés, et en utilisant la biomasse, l’hydrogène vert ainsi que la capture et le stockage de carbone, selon le ministre de l’Industrie, Roland Lescure. Le plan de décarbonation devrait coûter entre 50 et 70 milliards d'euros. Cependant, les contrats ne sont pas contraignants et ne comportent pas de sanctions en cas de non-atteinte des objectifs. (Le Monde, Bastien Bonnefous, 23/11)
 
 
Un sondage OpinionWay pour TotalEnergies révèle que 72% des élus locaux en France estiment que les objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030 sont irréalisables. Bien qu'ils reconnaissent l'importance de la transition énergétique, les élus se sentent démunis face à l'ampleur de la tâche à accomplir, citant un manque de moyens financiers (83% d'entre eux) et un manque de soutien de l'État (45% d'entre eux) comme obstacles majeurs. Le sondage rapporte aussi que 96% des élus considèrent la sobriété énergétique des bâtiments publics comme priorités ou importantes, ainsi que la production d'énergie verte (90%) et une mobilité vertueuse (81%). Presque la moitié n'a pas prévu de fixer des objectifs en matière d'empreinte carbone et 42% ne sont pas disposés à investir financièrement dans la transition énergétique. (Les Echos, A. E., 23/11)
 
 
La Commission européenne a présenté un projet de loi pour renforcer la surveillance des forêts européennes, jugées cruciales dans la lutte contre le changement climatique. L'objectif de ce texte est de collecter des données précises et régulières sur l'état et la gestion des forêts afin de réduire l'exploitation illégale, encourager les gestions durables et soutenir l'adaptation des forêts aux perturbations climatiques. La Commission envisage également d'utiliser ses satellites Copernicus Sentinel pour mesurer l'impact de la sécheresse, des incendies ou des dégâts causés par des ravageurs. Le projet de loi encourage aussi les États membres à élaborer volontairement des plans forestiers à long terme. Cette loi s'inscrit dans le cadre du Pacte vert, un ensemble de mesures législatives visant à rendre l'Union européenne neutre en carbone d'ici 2050. (Les Echos, Fabienne Schmitt, 23/11)
 
 
Le Commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra, anticipe des discussions difficiles lors de la COP28 à Dubaï. Selon lui, le contexte géopolitique actuel, combiné à des intérêts de pays divergents, notamment sur la question des énergies fossiles, compliquera les négociations. Wopke Hoekstra souligne que la Chine, devenue la deuxième économie mondiale, doit contribuer davantage à la finance mondiale pour le climat. Il précise aussi que des solutions comme le captage de CO2 et son stockage (CCS) ne sont pas des réponses miracles et ne doivent pas détourner l'attention de l'objectif principal : la sortie des énergies fossiles. Enfin, il reconnait que la question de l'aide financière aux pays du Sud pour leur transition climatique reste un point d'achoppement majeur. (Les Echos, Marie Bellan, 23/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
La banque américaine JPMorgan a lancé Tokenized Collateral Network (TCN), un nouveau service de transformation d’actifs nantis en crypto. Elle a annoncé en octobre 2023 avoir réalisé la première opération sur blockchain, en collaboration avec BlackRock et Barclays. Grâce à ce système de « tokenisation », JPMorgan peut transférer la propriété des garanties sans déplacer les actifs des registres, l'opération étant réalisée en quelques minutes seulement au lieu des deux jours habituellement nécessaires. Avec un changement des délais de règlement-livraison des titres prévu aux États-Unis en mai 2024, d'autres institutions pourraient être intéressées par ce service. (L’Agefi Alpha, Valérie Riochet, Novembre 2023)
 
AGRICULTURE
 
La loi d'accélération des énergies renouvelables, adoptée au Parlement en début d'année, a introduit le concept d'agrivoltaïsme, favorisant des projets qui associent panneaux solaires et activité agricole. Toutefois, la mise en œuvre de cette loi fait débat entre agriculteurs et énergéticiens. Les agriculteurs craignent que des règles trop souples ne puissent mener à l'exploitation excessive de leurs terres par les énergéticiens, au détriment de leurs activités agricoles. Cela divise également les énergéticiens. Certains soutiennent une densité de panneaux solaires plus élevée pour une production d'énergie rentable tandis que d’autres craignent que cela n'affecte la production agricole. (Les Echos, S. W., 23/11)
 
 
Le Parlement européen a rejeté un projet législatif visant à réduire de 50% l'utilisation de pesticides d'ici 2030. Le projet, faisant partie du Green Deal européen, a été rejeté par 299 voix. Les eurodéputés ont également refusé de renvoyer le texte en commission parlementaire environnementale, enterrant définitivement ce projet. « Enfin, le Parlement européen reconnaît que le règlement “pesticides” était mal calibré, irréaliste, non financé, mais un pur texte idéologique », a salué la directrice générale de la FNSEA, Christiane Lambert. (Les Echos, T.C, 23/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Rome et Berlin ont signé un « plan d'action », le 22 novembre. Paraphé par la présidente du Conseil italienne Giorgia Meloni et le chancelier allemand Olaf Scholz, celui-ci vise à resserrer les liens entre les deux puissances manufacturières européennes. Cinq domaines stratégiques de collaboration ont été identifiés : l'économie, la politique étrangère et de défense, l'Europe, les défis environnementaux et la culture. Alors que la coopération économique et industrielle est évidente, un rapprochement sur les questions budgétaires s'annonce plus difficile. En matière de diplomatie, les deux pays sont unis concernant le soutien à l'Ukraine et à Israël, mais divergent sur la question migratoire. Le plan d'action offre un cadre institutionnel à la relation bilatérale, permettant de résoudre les différends et de définir une position commune sur les dossiers internationaux. (Les Echos, 23/11)
 
 
Selon les indices de confiance du consommateur du Conference Board et de l'Université du Michigan, les Américains semblent moins disposés à faire des achats majeurs, notamment en raison des taux élevés de crédit à la consommation et du marché immobilier dégradé. Néanmoins, ces deux indices divergent. L'indice de l'Université du Michigan est tombé à un plus bas de six mois en novembre (61,3), tandis que l'indice du Conference Board reste « optimiste ». Bastien Drut, responsable des Études et de la Stratégie de CPR AM, explique que les enquêtes ne mesurent pas la même chose, et qu'une grande différence entre elles pourrait présager une récession. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 23/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 22/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231122/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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