["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/11/2023
VIE DU GROUPE
 
Andrée-Lise Remy a été nommée directrice de la finance et de l'actuariat de Crédit Agricole Assurances. Elle assume également le rôle de second dirigeant effectif de Crédit Agricole Assurances Retraite. Depuis 2016, elle était directrice des risques de Crédit Agricole Assurances et avait rejoint le comité exécutif en 2019. (Les Echos, 27/11)
 
 
D’après Bastien Drut, responsable des Études et de la Stratégie chez CPR AM, les fluctuations de l'euro n'ont pas suffisamment d'impact pour influencer la dynamique d'inflation, malgré le regain de l'euro-dollar en novembre.Une hausse de l'euro serait pourtant souhaitable par la Banque centrale européenne (BCE) pour atténuer l'inflation importée. Bastien Drut est également optimiste sur l’euro-livre, attribuant cela à une baisse plus importante des taux britanniques que des taux allemands. Il pense que la politique monétaire de la Banque d'Angleterre à venir est probablement surestimée, ce qui pourrait entraîner une baisse de la livre sterling. (L’Agefi, Fabrice Anselm, 27/11)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
L’enquête annuelle de MoneyVox sur les grilles tarifaires bancaires prévoit une hausse modérée des frais bancaires en 2024. Toutefois, certains établissements, dont le Crédit Agricole Centre Ouest, prévoient des augmentations de tarifs plus importantes sur certains services. Globalement, la hausse serait de 1% pour un profil classique, 1,7% pour un profil premium et 3% pour un profil jeune. Les frais de transfert d’un plan d’épargne en actions (PEA) augmenteraient en moyenne de 3,1%. Par ailleurs, l’étude révèle des différences de tarifs importantes entre régions. Chez les jeunes, le coût est 39% plus élevé en Guyane qu’en Nouvelle-Aquitaine. LCL est la meilleure offre « nationale » pour les jeunes avec un tarif de 26 euros par an. Pour le profil premium, la Banque Postale et certaines caisses du Crédit Agricole et de la Caisse d’Epargne figurent parmi les plus compétitifs. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 27/11, www.moneyvox.fr, Marie Rialland, 27/11)
 
 
Le gouvernement a promulgué une loi qui rend obligatoires les dispositifs de partage de la valeur dans les PME ayant entre 11 et 49 employés à partir de 2025. Cette loi, attendue par l'industrie financière, vise à encourager la détention d'actifs à long terme par les ménages. Jusqu’à présent, seul le dispositif de participation était rendu obligatoire pour les entreprises de plus de 50 employés. Par conséquent, le taux d'équipement des PME et TPE est faible, à environ 20% contre 100% pour les grandes entreprises. Les chiffres de l'Association française de la gestion financière (AFG) montrent que les encours des Plan d'Épargne Entreprise (PEE) et des Percol/Perco ont atteint 180 milliards d’euros, +13,2% sur un an. Les deux principaux acteurs de cette industrie, Crédit Agricole et Natixis Interépargne, détiennent ensemble 58% des parts du marché de tenue des comptes et 65% dans la gestion financière. (Option Finance, Sandra Sebag, 27/11)
 
 
Les parlementaires français des partis Renaissance et Républicain avaient proposé un amendement visant à utiliser une partie des fonds du Livret A pour financer les PME du secteur de la défense. Cette proposition a cependant été rejetée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Il a précisé que le Livret A devrait rester dédié au logement social et a soutenu l’idée de la création d’un « produit d’épargne dédié » pour financer le secteur de la défense. En réaction, la Fédération bancaire française (FBF) a affirmé qu’« après de nombreux échanges au cours des deux dernières années, notamment avec l’ensemble des acteurs de l’armement, il est apparu qu’il n’y avait pas de problème systématique de financement bancaire pour l’industrie de la défense. Au contraire, les banques françaises sont un soutien majeur de celle-ci ». (L’Opinion, Aurélie Abadie, 27/11)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans une tribune commune publiée par Latribune.fr, 60  dirigeants de grandes entreprises françaises, dont  Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole S.A., et Valérie Baudson, directrice générale adjointe de Crédit Agricole S.A., appellent à accélérer la transition écologique en amont de la COP28. Ils estiment qu'il est « possible de construire une nouvelle prospérité compatible avec les limites de notre planète » et mettent en avant l'importance d'investir dans un modèle de production et de consommation décarboné. Ils soulignent la nécessité d'intégrer les efforts d'adaptation au changement climatique et de régénération de la nature tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. (www. latribune.fr, 26/11)
 
 
La COP28, programmée à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, fait l'objet de critiques émanant des ONG et de l'opinion publique. Le choix du lieu de cette réunion, le président désigné, le sultan Al Jaber, qui dirige également la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi, ainsi que les avancées modestes des pré-négociations, notamment sur les flux financiers Nord-Sud, suscitent des incertitudes quant à la réussite de cet événement. De plus, les efforts actuels des États restent insuffisants : pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré d'ici 2100, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 4,3% en 2030 et de 60% en 2035 est nécessaire. Pourtant, les engagements en cours n'envisagent qu'une diminution de 2% entre 2019 et 2030. Parallèlement, les banques renforcent leur engagement en faveur du climat. BNP Paribas a pris la décision de ne plus financer les projets associés à l'extraction du charbon métallurgique. De son côté, Société Générale a annoncé ce 27 novembre 2023 un nouvel objectif visant à réduire de 63% l'intensité des émissions de carbone du secteur immobilier commercial d'ici à 2030. Dans une interview accordée aux Echos, Slawomir Krupa, directeur général de la banque, met en lumière les engagements de l'institution pour la transition climatique, soulignant que Société Générale, forte de son histoire dans le financement du secteur énergétique, doit jouer un rôle majeur dans cette transformation. « Nous ne voulons pas ignorer notre potentiel d'impact », déclare-t-il. (Les Echos, R. G.; M. H, 27/11 ; Les Echos, 27/11 ; L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 27/11)
 
 
Selon le rapport annuel 2023 du Haut Comité de Gouvernement d'Entreprise (HCGE), publié ce 27 novembre, les principales préoccupations pour 2024 seront le climat et la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Le rapport critique EssilorLuxottica pour ne pas avoir répondu aux manquements aux recommandations du code Afep-Medef. Le document révèle que le HCGE a adressé des courriers rappelant les obligations du code à 21 sociétés, avec des résultats majoritairement positifs en termes d'engagement à mieux communiquer. Il note aussi que certaines recommandations du code sont difficilement appliquées et que plusieurs pratiques de gouvernance doivent être améliorées. Pour 2024, le comité se concentrera sur la stratégie climatique, la présence de critères RSE dans la rémunération variable, la cybersécurité, les relations avec les fournisseurs de données RSE, et le dialogue actionnarial. Il souligne l'importance de renforcer ce dernier en cas de rejet d'une résolution. (L’Agefi Quotidien, Bruno de Roulhac, 27/11)
 
 
Face à l'accroissement des risques climatiques, l'assurance adapte sa stratégie pour protéger son modèle économique tout en veillant à décabonner ses investissements. L'intégration de critères ESG dans l'analyse des portefeuilles d'investissements est devenue une norme pour les assureurs. Les nouvelles réglementations européennes exigent également des assureurs la présentation d'un plan de transition vers des objectifs zéro émission d'ici à 2050. Cependant, l'absence d'un cadre mondial harmonisé crée des inégalités entre les économies. En France, bien qu'aucun problème d'assurance ou de réassurance ne soit présent, le régime « cat nat » semble fragilisé avec des primes ayant baissé de 4,5 à 2 milliards d’euros en six ans. (L’Agefi, Camille George, 27/11)
 
 
La biomasse est une ressource renouvelable indispensable à la transition énergétique, mais sa disponibilité est actuellement incertaine et dépend de la fragilité des forêts et de l'agriculture, qui sont touchées par le réchauffement climatique. Le gouvernement français vise à modérer la demande de biomasse et envisage d’augmenter son usage d’ici 2050. Le pays présente un potentiel pour doubler les ressources en biomasse sous certaines conditions, estime l’Ademe. « Il faut une transformation assez forte des systèmes agricoles, une évolution vers des régimes alimentaires plus végétalisés et un changement de pratiques sylvicoles, notamment dans les forêts privées », explique Mousset, directeur bioéconomie et énergies renouvelables à l’Ademe. (Le Monde, 26-27/11)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a célébré son 20ème anniversaire le 23 novembre à Bercy. Depuis sa création en 2003, l’AMF a dû faire face à de nombreuses crises, allant du krach financier de 2008 à la crise de l’euro, en passant par le Brexit et la pandémie de la Covid-19. Toutefois, ces crises ont également offert l’opportunité de renforcer et d’examiner la structure de la régulation financière. Pendant les festivités, les dirigeants actuels et passés de l’AMF, ainsi que des acteurs du marché financier parisien, ont échangé avec des régulateurs français et étrangers sur l’histoire de l’AMF et ses projets futurs. Une des préoccupations exprimées a été le renforcement de la coopération européenne en matière de supervision des marchés et la mise en œuvre des réglementations européennes sur la finance durable. (Les Echos, Laurence Boisseau, 27/11)
 
 
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a confirmé le 23 novembre 2023 le pouvoir de saisie de l'Autorité des marchés financiers (AMF) français, élargissant la notion d'occupant des lieux pour justifier les saisies. Cette affaire a débuté lorsque l'AMF a saisi les téléphones d'administrateurs étrangers dans le cadre d'une enquête pour manquement d'initiés d'une entreprise. Les avocats des administrateurs ont contesté la légalité de ces saisies, arguant qu'ils étaient juste de passage et que leurs matériels ne pouvaient être saisis. La Cour de cassation française les a déboutés en décembre 2022, ce qui les a amenés à saisir la CEDH. Cette dernière a rejeté leurs arguments, jugeant que les administrateurs étaient en mesure de prévoir les saisies étant donné leur qualité de professionnels de l'entreprise. (L’Agefi, Nessim Ben Gharbia, 27/11)
 
 
Au cours de la semaine du 11 décembre 2023, les négociateurs de l'Union européenne (UE) espèrent se mettre d'accord sur le texte final de la directive « devoir de vigilance », visant à rendre les multinationales responsables des atteintes aux droits de l'homme et à l'environnement. Cependant, la question de l'inclusion du secteur financier fait débat. Le Conseil de l'UE, influencé par la France, défend son exclusion, tandis que le Parlement européen plaide pour son inclusion. Le gouvernement français et la Fédération bancaire française argumentent en faveur d'une égalité de traitement de tous les secteurs, ce que contestent les partisans de l'encadrement de la finance. (L’Agefi, Clément Solal, 27/11)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
La Banque centrale européenne (BCE) maintient sa position sur la limite de détention de l'euro numérique à 3 000 euros, malgré les préoccupations des banques de perdre des liquidités. Les banques, dont BNP Paribas, craignent que si l'euro numérique devient trop populaire, les clients transfèrent leurs dépôts vers ces nouvelles formes de comptes, réduisant ainsi la liquidité des banques. Cependant, la BCE affirme que la limite de 3 000 euros contiendrait efficacement l'impact sur les dépôts et la liquidité des banques. (Les Echos, Edouard Lederer, 27/11)
 
 
Un an après la faillite de FTX et la condamnation de son fondateur, Sam Bankman-Fried (SBF), l'industrie crypto est en crise. Changpeng Zhao, PDG de la plateforme de cryptoactifs, Binance, a démissionné et a réglé une amende record de 4,3 milliards de dollars à la justice américaine. Cela fait suite à l'exposition des pratiques frauduleuses au sein de l'industrie par les autorités américaines. La chute de SBF, surnommé le « roi des cryptos », a brisé l'unité fragile du secteur. En conséquence, les investisseurs espèrent une reprise dans un environnement plus sain. Cependant, la crise a également dissuadé de nombreux novices d'investir. En France, les institutions financières restent méfiantes envers les cryptos. (Les Echos, Nessim Aït-Kacimi, 27/11)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La France est en pleine phase de réindustrialisation, marquée par une nette création d'usines entre 2017 et 2022. Cette dynamique est soutenue par d'importants investissements, à l'instar du laboratoire Novo Nordisk, qui a injecté 2,1 milliards d'euros dans son usine de Chartres pour développer des traitements contre le diabète et l'obésité. D'autres projets, chiffrés en milliards d'euros, se concentrent sur l'énergie décarbonée et le recyclage, comme les quatre usines de batteries pour automobiles dans les Hauts-de-France. Cependant, l'industrie française fait face au défi du recrutement et de la formation pour accompagner cette réindustrialisation. Au cours des dix prochaines années, plus d'un million de personnes devront être embauchées. De plus, les conditions économiques actuelles, caractérisées par une augmentation des taux d'intérêt et l'inflation, ajoutent de l'incertitude à cette reprise industrielle. (Le Figaro, Emmanuel Egloff, 25/11)
 
 
Le prix d'achat des PME dans la zone euro a chuté à 9,1 fois leur résultat d'exploitation, révèle l'indice Argos. Ceci représente une réduction significative qui ramène les prix aux niveaux d'avant la pandémie de la Covid-19. La part des achats à moins de 7 fois le résultat d'exploitation n'a jamais été aussi importante depuis 2018, représentant environ 30% des transactions. Les fusions-acquisitions de PME ont chuté de 40% en valeur depuis le début de l'année. Cela pourrait indiquer un possible renouveau du marché des acquisitions. (Les Echos, Anne Drif, 27/11)
 
 
En France, l’immigration économique est en hausse ces dernières années en raison des besoins importants en main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité. En 2022, les immigrés occupaient 10% des emplois en France, avec une grande portion exerçant des métiers peu qualifiés. Cependant, une part croissante de ces immigrés est de plus en plus qualifiée. Pour remédier aux pénuries de main-d’œuvre, le gouvernement a augmenté le nombre de régularisations pour motif professionnel, évoluant de 7 380 en 2019 à 10 770 en 2022. Le gouvernement envisage également la création d’un titre de séjour renouvelable spécifique pour faciliter la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension. Le ministère du Travail a identifié une soixantaine de secteurs qui pourraient bénéficier de ce nouveau titre de séjour. Toutefois, le recrutement d’une main-d'œuvre étrangère est loin de faire un consensus. (Les Echos, Nathalie Silbert, 27/11)
 
 
Lors d'une visite à Lagos, Olivier Becht, ministre délégué au Commerce extérieur, a encouragé les entreprises françaises à accroître leurs exportations vers le Nigeria. Malgré des défis tels que la corruption et l'insécurité, le Nigeria offre un marché prometteur, avec une croissance du PIB, une classe moyenne émergente et une population de 220 millions d'habitants. Les entreprises françaises ont déjà investi 10 milliards de dollars dans le pays, couvrant divers secteurs, de l'énergie au conseil. Cependant, leurs exportations restent modestes par rapport à d'autres marchés moins importants, comme la Côte d'Ivoire. Ces défis d'exportation sont principalement liés à la barrière de la langue et aux préoccupations concernant l'instabilité économique et politique. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 27/11)
 
 
Retrouvez la synthèse du 24/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231124/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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