["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 01/12/2023
VIE DU GROUPE
 
Le 30 novembre 2023, CPR AM a lancé le fonds obligataire court terme CPR Invest - Climate Ultra Short Term Bond visant à soutenir les entreprises engagées contre le changement climatique. Ce fonds s’inscrit dans la stratégie de la filiale du gestionnaire Amundi de flécher 500 milliards d'euros d'investissements européens vers la neutralité carbone d'ici 2050. « Alors que l'enjeu de solutions regroupe quelques secteurs comme celui de l'éolien, celui de la transition embarque tous les secteurs », souligne Noémie Hadjadj-Gomes, responsable de la recherche chez CPR AM. « (...) [N]otre nouveau véhicule présente un profil défensif, totalement investi dans des titres notés Investment grade de maturités un à trois ans », ajoute Julien Daire, directeur de la gestion taux, crédit et diversifiée. (www.agefi.fr, Valérie Riochet , Adrien Paredes-Vanheule, 30/11)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après avoir été secoué par un scandale en 2022, la filiale suisse du Crédit Industriel et Commercial (CIC, filiale du Crédit Mutuel Alliance Fédérale) a procédé au renouvellement de sa direction et de sa stratégie. La nouvelle dirigeante, Livia Moretti, a dévoilé le 28 novembre un plan stratégique pour la période 2024-2027, étayé par une augmentation de capital de 300 millions de francs suisses prévue pour le premier semestre 2024. La banque envisage également de recruter 80 personnes d’ici 2028. Ce plan stratégique inclut le développement de la clientèle et vise à répondre aux besoins des clients du groupe français en Suisse. Le premier semestre de 2023 a marqué le meilleur résultat semestriel de la banque, affichant un bénéfice de 26,7 millions de francs suisses. (Les Echos, Edouard Lederer, 01-02/12)
 
 
En réaction à la décision du Royaume-Uni de supprimer le plafond des bonus suite au Brexit, les banques européennes, Deutsche Bank et Santander en tête, demandent l’abolition de ce plafond européen. Ces banques affirment que la limitation de leurs bonus à deux fois leur salaire fixe leur fait perdre en compétitivité face à leurs concurrents britanniques, américains et asiatiques. « Si [la suppression du plafond] se fait dans la plupart des régions du monde où siègent les grandes institutions financières, nous devons en tenir compte et réfléchir à la manière de rester compétitifs et d’attirer ces talents », a déclaré Christian Sewing, président du directoire de Deutsche Bank, lors d’une conférence organisée par le Financial Times. (Les Echos, Anne Drif, 01-02/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En octobre, la collecte nette d'assurance-vie en France est redevenue positive, signalant une reprise grâce aux ventes d'unités de compte (UC). Ces produits, dont le capital n'est pas garanti, représentent 40% des flux de cotisations, attirant 1,4 milliard d'euros de capitaux en net pour ce mois. Parallèlement, les fonds eurocroissance connaissent un regain d'intérêt, notamment grâce au contexte actuel des taux qui favorise leur déploiement. Ces produits, créés en 2014 et remaniés en 2019, sont pensés pour ouvrir une troisième voie entre les fonds en euros classiques et les supports diversifiés en unités de compte (UC), proposant une garantie du capital allant de 100% à 80% selon les offres. Daniel Collignon, directeur général de Spirica, filiale du Crédit Agricole Assurances, explique que l'eurocroissance peut être considéré comme une unité de compte avec un capital garanti à son échéance sans équivalent avec l’offre d’unités de compte classique. (Les Echos, Amélie Laurin, 01-02/12 ; Le Point, Laurence David Delain, 30/11)
 
 
Il est essentiel de réévaluer régulièrement les contrats d’assurance pour notamment éviter les risques de surcoût liés à une surassurance ou à une couverture non rentable. Les experts recommandent l’adhésion à un contrat unique offrant une couverture étendue et des garanties complètes, plutôt que de souscrire à plusieurs petites assurances spécifiques pour chaque type de sinistre. Avant d’envisager de nouveaux contrats, il est également avisé de vérifier attentivement les clauses des contrats existants. Par ailleurs, il faut noter que « le sujet important avec l’assurance est son utilité et non sa rentabilité immédiate », souligne Carole Thoumelin, responsable de l’offre marché des particuliers chez Pacifica. (Le Point, Marie Pellefigue, 30/11)
 
 
Le placement dans les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) considéré comme sûr et à haut rendement, est affecté par l'augmentation des taux d'intérêt et la baisse des prix de l'immobilier. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a demandé aux sociétés de gestion de réévaluer leur patrimoine entraînant une baisse du prix de leurs parts de SCPI. Cela pousse les gestionnaires de patrimoine à proposer des alternatives à leurs clients, comme les comptes à terme mieux rémunérés et les fonds en euros qui garantissent le capital. Malgré cela, les SCPI restent intéressantes selon Marc Bertrand, directeur général d'Amundi Immobilier. « Le prix des logements baisse dans les grandes agglomérations, or les bailleurs qui louent un studio à un locataire bon payeur ne cèdent pas leur bien », explique le dirigeant d’entreprise. (Le Point, Marie Pellefigue, 30/11)
 
 
L'Italie projette de créer un fonds de garantie de 4 milliards d'euros destiné à protéger les assurés en cas de défaillance d'un assureur-vie, indique le ministère italien de l'Économie. Cette initiative fait suite à la quasi-faillite de l'assureur-vie Eurovita, prévenue grâce à une intervention gouvernementale et une opération de sauvetage de 500 millions d'euros impliquant les cinq plus grands assureurs du pays et une trentaine de banques. D’après Maria Bianca Farina, présidente de l'Association nationale italienne des entreprises d'assurance (Ania), ce fonds « représenterait dix fois la taille d’un fonds similaire en France et cinq fois celle d’un fonds en Allemagne. » Selon l'Ania, le marché de l'assurance-vie a connu une collecte nette négative de 4,8 milliards d'euros au premier trimestre, en baisse de plus de 10 milliards par rapport au premier trimestre 2022. Dans ce contexte, l'incursion croissante des fonds de private equity, comme KKR, dans le secteur suscite des inquiétudes, selon le Fonds monétaire international (FMI). (Les Echos, Olivier Tosseri, 01-02/12 ; Les Echos, Anne Drif, 01-02/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
L'Observatoire de la Finance Durable a dévoilé « Net Zero Donut ». Il s’agit de son premier outil de suivi des engagements pris par les acteurs financiers lors de la COP de Glasgow en 2021 pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le rapport note une incohérence entre les promesses faites et les actions prises par ces acteurs financiers. Net Zero Donut se concentre principalement sur 38 acteurs financiers français, dont Amundi et Crédit Agricole Assurances, et utilise 114 à 151 indicateurs jugés essentiels pour évaluer les progressions de décarbonation. L'Observatoire critique le manque de clarté et de coordination dans les orientations données aux signataires, ainsi que l'absence de données dans près de 48% des cas étudiés. (www.agefi.fr, Thibaud Vadjoux, 30/11)
 
 
BNP Paribas est en train de modifier progressivement son modèle d'investissement pour soutenir la transition énergétique vers des sources plus écologiques. Critiquée par les ONG pour son soutien continu aux énergies fossiles, la banque a commencé à rééquilibrer son portefeuille, avec une proportion de 60% d'investissement dans l'énergie bas-carbone, qu'elle envisage de porter à 80% d'ici 2030. Elle a cessé le financement des hydrocarbures non-conventionnels et de l'extraction de charbon thermique, avec un engagement total de quitter le secteur d'ici 2030 dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques et 2040 dans le reste du monde. Elle prévoit également de réduire les financements de l'extraction et de la production de pétrole et de gaz. Parallèlement, la banque a investi dans le financement des énergies vertes et a mis en place des équipes spécialisées pour cibler ces opportunités. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 01/12)
 
 
Les Caisses d'Epargne ont déjà accordé 1,5 milliard d'euros de prêts à impact depuis leur lancement il y a trois ans. Ce type de prêt est bonifié si les objectifs de performance extra-financière préalablement définis avec la banque sont atteints. Le logement social est le principal bénéficiaire, mais les PME et les ETI ont également montré un intérêt grandissant pour ce type de financement, notamment pour la transition écologique. « Nous pensons qu’à moyen terme la prise en compte de l’impact se généralisera à tous les financements », selon le directeur du développement des Caisses d'Epargne, Jacques Olivier Hurbal. Outre les objectifs environnementaux, le dispositif met également l'accent sur des objectifs sociétaux. Malgré un coût initial, les Caisses considèrent que les prêts à impact sont un levier de fidélisation de leur clientèle. Elles envisagent d'étendre ce dispositif au financement des particuliers. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 01/12)
 
 
Lors de l'ouverture de la COP28, le 30 novembre 2023, un premier accord a été annoncé concernant l'indemnisation des pays les plus vulnérables face aux désastres climatiques, connu sous le nom de « pertes et dommages ». Cela concerne le principe de compensation financière qui pourrait être versée aux pays pauvres déjà victimes des conséquences du réchauffement climatique. Cette compensation financière est prioritairement demandée aux pays développés, considérés comme responsables de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre passées et actuelles. Toutefois, plusieurs questions restent ouvertes, notamment sur la nature de l'aide acceptée ainsi que sur la preuve formelle du lien entre les désastres et le réchauffement climatique. Des promesses de financement ont déjà été faites par l'Émirats arabes unis, l'Union européenne, le Japon et les États-Unis. (Le Figaro, Anne-Laure Frémont, 01/12)
 
 
Le président français Emmanuel Macron participera à deux événements majeurs lors de la COP28 qui se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï : l’un portant sur la promotion de l'énergie nucléaire et l’autre sur la fin du financement privé des exploitations de charbon. Tout en évitant l'affrontement avec les pays producteurs de pétrole, l'intention de la France est de défendre la sortie des énergies fossiles et de respecter les objectifs de l'Accord de Paris. Sur le plan du nucléaire civil, la France aspire à devenir un leader mondial, avec une production de petits réacteurs modulaires et espère tripler les capacités de production nucléaire d'ici 2050. Par ailleurs, la France cherche à former une coalition de banques au niveau mondial pour mettre fin au financement des nouveaux projets d'extraction de charbon, redirigeant ainsi ces fonds privés vers d'autres projets d'énergie décarbonée. (Les Echos, Marie Bellan, 01-02/12)
 
 
Dans un entretien avec Le Figaro, Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie, souligne l'importance de maintenir les efforts en matière de transition énergétique. Elle défendra cette vision à la COP28 à Dubaï, où elle sera porte-parole d'un discours positif, mais réaliste sur les enjeux climatiques. Engie ambitionne d’atteindre une capacité de production solaire et éolienne de 80 GW en 2030, avec un investissement estimé entre 22 à 25 milliards d'euros sur trois ans. Le groupe veut démontrer qu’« il est possible de conjuguer écologie et économie », affirme la dirigeante. Elle estime que les énergies renouvelables favorisent la sécurité et la souveraineté énergétiques. (Le Figaro, Elsa Bembsaron/ Cécile Crouzel, 01/12)
 
 
Un sondage mené par Opinionway pour la Fondation Agir Contre l'exclusion révèle la perception des employés concernant le rôle des entreprises en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Il montre que les salariés sont conscients des stratégies de « greenwashing » et « socialwashing », et ont des attentes élevées envers les entreprises en matière de lutte contre l'inégalité, les discriminations et le développement durable. Les résultats indiquent également un manque de communication sur les politiques RSE, car seulement 52% des employés déclarent connaître la politique RSE de leur propre entreprise. De plus, 56% pensent que l'engagement de leur entreprise est plus une communication qu'une véritable action envers le changement sociétal positif. (La Tribune Édition Quotidienne, Maëva Gardet-Pizzo, 01/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le 30 novembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a indiqué que la hausse des prix à la consommation en France a fortement ralenti en novembre, atteignant 3,4% sur un, contre 4% en octobre. Cette décélération s'explique notamment par la baisse des prix dans les secteurs de l'énergie, des services, des produits manufacturés et de l'alimentation. Par ailleurs, l'Insee a révisé à la baisse le PIB du pays pour le troisième trimestre, qui a finalement reculé de 0,1%. D’après Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, c'est le « prix à payer » pour un ralentissement économique causé par des taux d'intérêt plus élevés et des financements plus difficiles. Cela indique que la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a influencé cette situation. En outre, Bercy maintient ses objectifs de croissance malgré les prévisions révisées à la baisse de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la France. (Les Echos, Nathalie Silbert, 01-02/12)
 
 
Le 1er décembre 2023, l’agence de notation américaine Standard and Poor's (S&P) doit décider si elle va maintenir ou dégrader la note de la dette française, actuellement notée AA. Les critères de dégradation incluent un manquement aux objectifs de réduction de la dette publique entre 2023 et 2025, et une charge d'intérêt sur la dette supérieure à 5% des recettes publiques, a dévoilé S&P dans un communiqué du 2 juin 2023. Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a envoyé des signaux rassurants ces dernières semaines. Lors d’une conférence organisée par l’agence Reuters à New York, il a annoncé sa volonté d’atteindre 4,4% de déficit public en 2024. Néanmoins, avec une dette publique représentant 110% du PIB en 2023, bien plus que la moyenne des pays notés AA, les perspectives pour la France restent incertaines. (L’Opinion, Marc Vignaud, 01-02/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 30/11/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231130/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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