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Dans son numéro de décembre, Revue Banque est revenue sur les résultats trimestriels des banques de détail françaises, souvent pénalisés, entre autres, par la hausse des taux de l'épargne réglementée dans l'Hexagone. Soutenu par l'ensemble de ses métiers, le Crédit Agricole a été la seule banque française à afficher des résultats positifs pour le troisième trimestre 2023. Pour le mensuel, "tous les signaux sont au vert" pour le Crédit Agricole, qui a lancé parallèlement Crédit Agricole Transitions & Énergies, un nouveau métier visant à jouer un rôle d’énergéticien des territoires. (Revue Banque, 12/2023)
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Dans une tribune publiée par Revue Banque, Marya Khellaf et Jean-Louis Delperié, respectivement senior director et partner de la practice Services financiers de Simon-Kucher, mettent en évidence la transition des banques vers le « beyond banking » pour diversifier leurs revenus face à la pression concurrentielle et réglementaire. Cette approche comprend la proposition de services extra-financiers annexes pour répondre à une variété de besoins des clients. Des offres dans les domaines de la mobilité, de l'immobilier, du patrimoine et la santé sont développées. Pour le Crédit Agricole, des initiatives telles que « J'Éco Rénove Mon Logement » et « Agilauto » ont été lancées. Les banques adoptent deux stratégies différentes : Bank as a Platform (BaaP) où la banque propose sa propre plateforme et ses services « maison », comme « Youzful » du Crédit Agricole, et Bank as a Service (BaaS) où la banque propose ses structures d'information à d'autres acteurs. (Revue Banque, 12/2023)
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La Banque centrale européenne (BCE) pourrait cesser ses interventions sur le marché obligataire plus tôt que prévu. Jusqu’à présent, la BCE remplaçait chaque mois les titres acquis via son programme « urgence pandémique » (PEPP) qui étaient arrivés à échéance, maintenant ainsi son encours de 1 700 milliards d’euros. Toutefois, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et d’autres responsables de la banque ont exprimé leur intention de réduire cet encours. La réduction du bilan de la BCE, qui avait atteint près de 9 milliards d’euros en 2022 en raison de mesures contre la pandémie de Covid-19, marque une étape vers la normalisation de la politique monétaire. Cependant, l’arrêt des achats de la BCE priverait les marchés d’environ 15 milliards d’euros par mois. (Les Echos, Guillaume Benoit, 05/12)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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Le 4 décembre, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a proposé des ajustements techniques visant à stimuler le crédit immobilier. Parmi ceux-ci figure l’extension de la durée maximale des prêts jusqu’à 27 ans lorsque les travaux représentent plus de 10% du budget. « Le HCSF soutient (également) la mise en place par la Fédération bancaire française (FBF) d’un dispositif offrant la possibilité d’un réexamen aux ménages solvables dont la demande de crédit immobilier aurait été refusée », a ajouté l’instance où se réunissent le ministère de l’Économie, la Banque de France et le Trésor. Ces mesures visent principalement à restaurer la confiance des ménages et relancer le crédit immobilier en France. Les précisions seront établies en janvier pour une mise en œuvre en février 2024. L’assouplissement des critères d’octroi de crédits immobiliers est cependant critiqué dans un éditorial des Échos. Selon le média, cette démarche entretient l’illusion que le gouvernement contrôle la situation alors que la Banque centrale européenne (BCE) en est maître. L’éditorial prône une action plus forte sur la construction de logements neufs. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 05/12 ; Les Echos, Edouard Lederer, 05/12 ; Le Parisien, Maxime Gayraud, 05/12 ; Les Echos, Alexandre Counis, 05/12)
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Dans le but de démocratiser l'usage du virement instantané, un règlement européen prévoit de rendre ce service obligatoire et gratuit pour les particuliers français à partir de 2024. Jusqu'à présent, ce service qui permet de transférer des fonds entre banques en quelques secondes est souvent facturé, ce qui le rend moins attractif pour les clients. Certains établissements bancaires, comme le Crédit Agricole, offrent cependant déjà l'option de virements instantanés gratuits à certains clients. D’après Julien Lasalle, adjoint au directeur des études de la Banque de France, cela représente un grand pas vers la modernisation des transactions financières. Pour se conformer à ce règlement, les banques devront vérifier la correspondance entre le numéro de compte et le nom du bénéficiaire avant que le paiement soit effectué, nécessitant des adaptations technologiques. (Le Parisien, Charlotte Robinet, 05/12)
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Les sociétés de gestion d'actifs sont confrontées à des défis croissants. La hausse des taux d'intérêt rend les fonds monétaires plus attractifs par leur sécurité, et la rude concurrence des fonds indiciels cotés à bas coûts (ETF) impacte la rentabilité des sociétés de gestion. Les taux élevés et la peur du risque nuisent aux fonds en actions, les plus rémunérateurs pour les gestionnaires d'actifs. Ces pressions devraient se poursuivre en 2024, selon les perspectives de l’agence de notation Fitch. Pour survivre, les sociétés optent pour la réduction des coûts, la consolidation, la rationalisation de leurs produits et se recentrent sur leurs activités principales en déléguant des tâches périphériques. La recherche de profits les incite également à se tourner vers les actifs privés. Amundi figure parmi les sociétés faisant des actifs privés une part importante de leur stratégie. (Les Echos, Caroline Mignon, 05/12)
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Le fonds souverain norvégien, le plus gros au monde avec près de 1 300 milliards d'euros, lance une action collective en justice contre la Silicon Valley Bank (SVB) après sa faillite en mars, qui a provoqué une déroute des valeurs bancaires en Bourse. Le fonds, qui détenait une participation dans SVB évaluée à 137,9 millions de dollars à fin 2022, mènera cette action en parallèle avec le fonds de pension suédois. Les anciens dirigeants de la banque sont accusés d'avoir fait des déclarations erronées sur la situation financière et la gestion des risques de l'établissement. Nicolai Tangen, directeur général de la Norges Bank qui gère le fonds souverain, a déclaré qu'il s'agit de leur devoir d'intenter une action en justice pour maximiser leurs recouvrements et signaler un comportement inacceptable sur le marché. (Les Echos, Rachel Cotte, 05/12)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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Le 30 novembre 2023, la banque Société Générale a émis sa première obligation verte numérique d'un montant de 10 millions d'euros sur une blockchain publique Ethereum. Cette opération a été effectuée en partenariat avec les sociétés de gestion Axa Investment Managers et Generali Investments. Cette initiative vise à expérimenter l'utilisation d'un stablecoin comme actif de règlement pour l'achat d'une obligation numérique, a expliqué Laurence Arnold, directrice de la gestion de l'innovation et des initiatives stratégiques d'Axa IM. Les fonds recueillis seront utilisés pour financer ou refinancer des activités vertes, a annoncé Société Générale. (L’Agefi, Adrien Paredes-Vanheule, 05/12)
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La fondation Global Reporting Initiative (GRI), utilisée par environ 14 000 entreprises dans le monde, et l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG), institution européenne dédiée au développement des projets de normes de reporting ESG, ont signé un partenariat le 30 novembre. L’objectif principal de cette collaboration est la simplification des différentes normes d’information extra-financières pour les entreprises. Une « table d’interopérabilité » a été mise en place pour faciliter l’identification des équivalences entre les normes de la GRI et celles de l’UE. Ces normes européennes deviendront obligatoires à partir de 2025. Les deux organisations ont également exprimé leur intention de collaborer étroitement sur la création de normes ESG spécifiques pour les secteurs jugés à risque. (L’Agefi Quotidien, Clément Solal, 05/12)
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Les grandes entreprises industrielles en France ont une stratégie de décarbonation, mais le rythme de mise en œuvre reste lent. Selon une récente enquête réalisée par KPMG et La Fabrique de l’industrie auprès de 38 hauts dirigeants, 22% des industriels prévoient une réduction de 10% de leur empreinte carbone d'ici 2024. L'apprentissage automatique pourrait permettre d'accélérer cette tendance en optimisant le rendement des équipements et processus. Gilles Babinet, président du Conseil national du numérique et membre du comité national de l’intelligence artificielle générative, suggère la combinaison de l'intelligence artificielle à différents niveaux pour améliorer les taux de charge dans différents secteurs, de l'énergie aux livraisons en ville. Bien que les technologies nécessaires soient disponibles, leur déploiement à grande échelle demandera encore du temps. (Les Echos, Ninon Renaud, 05/12)
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En plein centre de Paris, le cabinet d’audit EY a ouvert un laboratoire d’idées pour aider les dirigeants d’entreprises à effectuer leur transition écologique. Dans ce laboratoire, les visiteurs sont plongés dans un film immersif, qui leur fait vivre un Paris en 2043 frappé par le changement climatique. « Nous cherchons d’abord à toucher les visiteurs par l’émotion, avant de réfléchir à des actions rationnelles avec eux », expliquent Alexis Gazzo et Axelle Ricour-Dumas, respectivement associé chargé du Climate Change & Sustainability d’EY et associée à la tête de la filiale Fabernovel. L’objectif est d’inspirer les dirigeants à prendre des actions plus décisives pour réduire l’empreinte écologique de leurs entreprises. Le laboratoire dispose d’une équipe de 300 personnes spécialisées dans la mesure de l’empreinte écologique et la stratégie de transformation verte. (Les Echos, Matthieu Quiret, 05/12)
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Selon un rapport de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), la réalisation des objectifs de réduction des émissions de CO2 nécessite des investissements massifs, dépassant les 1 000 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie. Les entreprises les plus exposées doivent effectuer une transition vers la décarbonation afin d'éviter des pertes d'actifs et une éventuelle disparition. Le financement de cette transition repose sur diverses stratégies, notamment des partenariats avec d'autres entreprises ou des fonds d'investissement à long terme, comme c'est le cas de Verkor, qui a accueilli Crédit Agricole Assurances parmi ses investisseurs. D'autres entreprises optent pour des moyens plus radicaux, tels que la scission et la mise en Bourse de leurs activités renouvelables. (Les Echos, Guillaume Guichard ; M.Q, 05/12)
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La France se lance dans l'exploration de l'hydrogène naturellement présent dans le sous-sol appelé hydrogène blanc. Un premier permis d'exploration a été accordé à la société TBH2 Aquitaine dans les Pyrénées-Atlantiques. Des demandes supplémentaires sont en attente dans le Jura, le Centre et ailleurs. L'hydrogène naturel est moins cher que les autres types d'hydrogène. Cependant, le recours à l'hydrogène blanc est encore à ses balbutiements, avec seulement un village au Mali qui se fournit en énergie grâce à cette source. En Europe, la France est le premier pays à reconnaître l'hydrogène comme une ressource naturelle. Un expert du cabinet de conseil Kearney estime que l'usage local de cette ressource est particulièrement intéressant notamment pour la production d'électricité. (Le Figaro, Armelle Bohineust, 05/12)
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Selon le bilan du Global Carbon Budget publié ce 5 décembre, les émissions mondiales de CO2 devraient atteindre un record historique en 2023, confirmant la dépendance continue de l'humanité aux énergies fossiles. Les émissions liées aux énergies fossiles augmentent de 1,1% par rapport à 2022. Cette croissance pourrait conduire à un réchauffement climatique supérieur à 1,5°C d'ici 2030. La Chine et l'Inde sont identifiées comme les pays ayant la plus forte augmentation des émissions, avec des hausses respectives de 4% et 8,2%. Alors que les États-Unis et l'Union européenne sont reconnus pour avoir réduit leurs émissions malgré la croissance économique, la production d'hydrocarbures aux États-Unis n'a pas diminué, selon Antoine Halff, cofondateur de la société d'intelligence climatique Kayrros. L'étude souligne l'urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. (Le Figaro, M. C., 05/12)
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Face à la crise du secteur immobilier en Chine, le gouvernement met la pression sur les banques pour augmenter leurs prêts aux promoteurs. Le 17 novembre 2023, la Banque centrale chinoise et d'autres régulateurs financiers ont rencontré les principales institutions financières pour les encourager à répondre aux besoins de financement des entreprises immobilières et à soutenir les fusions et acquisitions dans le secteur. Des directives plus détaillées ont également été données, imposant des exigences spécifiques sur la croissance des prêts immobiliers et des prêts aux promoteurs privés. En outre, une liste blanche de 50 promoteurs est en cours de préparation pour favoriser leur accès au financement. Les régulateurs envisagent aussi d'autoriser les banques à offrir des prêts non garantis à certains promoteurs. (Les Echos, Frédéric Schaeffer, 05/12)
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Les PME et les ETI de l'agroalimentaire en France sont en difficulté. Ces 3 000 entreprises représentent près de la moitié des produits agroalimentaires du pays et 57% des ventes, avec un chiffre d'affaires de 112 milliards d'euros, selon une étude réalisée par le cabinet Roland Berger pour l’Adepale, la principale fédération professionnelle du secteur. Cependant, leur outil industriel est fragilisé en raison de la guerre des prix et du manque d'investissement. La guerre en Ukraine a entraîné une augmentation des coûts tandis que la pression des distributeurs limite les prix, affectant leur rentabilité. Par ailleurs, elles sont confrontées à des défis liés à la transition écologique, avec un besoin d'investissement estimé à 15 milliards d'euros d'ici 2050. Le secteur souligne également des difficultés à obtenir des soutiens financiers et à recruter du personnel. Face à cette situation, l'Adepale a présenté, fin novembre, un plan de dix mesures, comprenant la création d'un fonds public-privé de 500 millions d'euros pour soutenir tout type d'investissements. (Les Echos, Dominique Chapuis, 05/12)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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