["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 08/12/2023
VIE DU GROUPE
 
Après le passage des tempêtes Ciaran, Domingos et Frederico, l’assureur Pacifica a recensé 4 000 sinistres agricoles, touchant principalement les éleveurs et les serristes. De plus, 200 sinistres sur récoltes ont été enregistrés, principalement dans les départements du Finistère, des Côtes-d’Armor, de la Manche, de la Charente, de la Charente-Maritime, de la Gironde et du Puy-de-Dôme. Enfin, dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, 150 sinistres agricoles et 150 sinistres sur récolte ont été dénombrés, liés à des inondations. (La France Agricole, Alessandra Gambarini, 08/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après Crédit Agricole, Société Générale poursuit son désengagement en Afrique avec la vente de ses filiales au Burkina Faso et au Mozambique. Cette décision s'inscrit dans une stratégie de focalisation sur les marchés où la banque possède une position de premier plan. La transaction a été conclue avec Vista Bank, appartenant à l'homme d'affaires burkinabé Simon Tiemtoré, qui reprend l'intégralité des activités, clients et collaborateurs des filiales en question. Il s'agit d'un retrait progressif de Société Générale d'Afrique. Ce désengagement est également lié à un contexte de pression accrue sur la rentabilité et de montée en puissance du risque géopolitique. Ces filiales en Afrique rapportaient moins de 30 millions d'euros de produit net bancaire au groupe. Cette démarche témoigne également plus généralement d'un retrait progressif des banques françaises d'Afrique, en lien avec une perte d'influence croissante de la France sur ce continent. (Les Échos, Romain Gueugneau, 08-09/12 ; L’Agefi, Alexandre Garabedian, 08/12)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) se prépare à accélérer la réduction de son bilan, probablement avant fin 2024, en raison de l’amélioration des conditions financières. Cela impliquerait l’arrêt avant terme des réinvestissements liés à son programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP). Pour mémoire, la BCE est la dernière des grandes banques centrales à maintenir son programme dédié au Covid-19. Toutefois, une réduction trop rapide du PEPP pourrait menacer la stabilité financière, notamment en matière de réserves obligatoires. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 08/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les emprunts immobiliers à taux variable, qui avaient perdu de leur popularité face aux prêts à taux fixe, pourraient faire leur grand retour en 2024, à la faveur de la baisse probable des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Les prévisions actuelles tablent sur une baisse de 100 points de base sur l’année 2024 par la BCE, rendant les prêts à taux variable plus attractifs. Cependant, les banques, telles que Crédit Agricole, restent prudentes, soulignant que les prêts à taux fixe demeurent protecteurs pour les emprunteurs. « Et il n’est pas encore évident que les taux vont baisser. À ce stade, nous ne constatons pas de frémissement évident de la demande pour des taux variables », fait savoir Crédit Agricole. (Les Échos, Marie-Eve Frénay, 08-09/12)
 
 
Les tarifs de l'assurance santé vont faire l'objet de discussions lors du prochain Comité de dialogue avec les organismes complémentaires maladie (CDOC). Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a déclaré qu'une hausse de plus de 4 à 5 % serait inacceptable. En réponse, la Fédération Diversité et Proximité Mutualiste (FDPM) a critiqué ce qu'elle considère comme une tentative du gouvernement de masquer la « fiscalité indirecte imposée aux citoyens ». Eric Chenut, président de la Mutualité Française, a quant à lui souligné que l'augmentation des cotisations était nécessaire pour maintenir l'équilibre économique des mutuelles. Les tarifs 2024 ne sont pas encore fixés, mais une hausse est attendue en raison des transferts de charges et de la hausse des dépenses de santé. (L’Agefi, Camille George, 08/12) 
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon un sondage MoneyVox réalisé dans le cadre des Trophées Qualité de la Banque 2024, une majorité de Français s’intéresse à la finance verte, mais hésite à payer davantage pour financer des projets écologiques via leurs produits d'épargne. Alors que 53% estiment qu’il est important d’investir dans des projets respectueux de l’environnement, 68% s’opposent à l’idée de payer des frais bancaires plus élevés ou de réduire la rémunération de leurs économies pour soutenir ces initiatives. Une exception notable est constituée par les clients de BforBank, dont 38% sont prêts à payer davantage pour plus d'engagements écologiques de leur banque. (www.moneyvox.fr, Chloé Ferrere, 08/12)
 
 
Crédit Mutuel Alliance Fédérale a lancé le « Fonds de Révolution Environnementale et Solidaire » avec pour objectif de réunir 1,5 milliard d’euros d’ici 2027. Le fonds, qui regroupe 14 des 18 fédérations du groupe Crédit Mutuel, a déjà engagé 363 millions d’euros à travers quatre investissements et sera géré par une équipe de 15 personnes. « Le Fonds de Révolution Environnementale et Solidaire n’a aucun objectif de rendement financier et se concentre exclusivement sur la plus-value écologique et sociale. Il intervient dans les domaines clés de la planification écologique : mobilité, logement, agriculture, consommation, industrie et biodiversité », a indiqué la banque. (La Correspondance économique, Fabrice Anselmi, 07/12)
 
 
Selon un sondage Elabe pour l'Institut Montaigne et Les Échos, 65% des Français jugent que les Conférences des Parties (COP) sont inutiles pour contrer le dérèglement climatique. Les Français ont plutôt confiance en l'action locale pour lutter contre le réchauffement, avec 81% d'entre eux estimant que les collectivités locales ont une capacité réelle d'action, en comparaison de 77% pour les États. Seulement 11% estiment que le gouvernement en fait trop sur le réchauffement climatique, tandis que 59% des sondés pensent qu'il n'en fait pas assez, et 30% estiment qu'il fait le nécessaire. Concernant l'adaptation des comportements, 79% des Français estiment nécessaire de changer leurs habitudes. Sur la sortie des énergies fossiles, 61% sont en faveur d'une sortie progressive, alors que 23% soutiennent une fin très rapide de leur usage. (Les Échos, Marie Bellan, 08-09/12)
 
 
Les 27 ministres de l'Industrie de l'Union européenne ont approuvé la loi visant à augmenter l'attractivité de l'Europe pour la production de technologies clés pour la décarbonation. Cette loi, intitulée Net Zero Industry Act, propose des procédures d'approbation accélérées pour les technologies prioritaires. Elle définit également une obligation pour les États membres d'inclure des critères « hors prix » dans leurs appels d'offres et commandes publiques, encourageant une production locale lorsque l'approvisionnement européen est inférieur à 50%. Le but est d'atteindre une production européenne à hauteur de 40% d'ici 2030, dans ces technologies propres. Cependant, certains jugent que ces mesures sont insuffisantes. Le texte final de la loi doit encore faire l'objet d'un accord interinstitutionnel. (Les Échos, Sharon Wajsbrot, 08-09/12)
 
 
Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO2. Des chercheurs du CNRS et du CEA ont récemment identifié 1 800 « mégafuites » de méthane à travers le globe, similaires au volume d’émission de 20 millions de véhicules en un an. Principalement émises par l’agriculture et l’industrie pétrolière, ces émissions peuvent être réduites par différents moyens, comme la modification du régime alimentaire du bétail ou la réduction des émissions de l’industrie pétrolière. En 2021, l’UE et les États-Unis ont lancé le Global Methane Pledge dans le but de réduire les émissions mondiales de CH4 de 30% d’ici à 2030. Cependant, des défis subsistent, notamment la nécessité de convaincre des acteurs majeurs du secteur, tels que l’Inde, la Russie et la Chine, de se joindre à cet engagement. (Le Parisien, Frédéric Mouchon, 08/12)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Selon une étude de McKinsey, l'adoption de l'intelligence artificielle (IA) générative pourrait générer entre 2 600 et 4 400 milliards de dollars de profits chaque année. Le secteur bancaire a beaucoup à y gagner avec une augmentation possible des profits de 200 à 340 milliards de dollars par an, soit 10 à 15% de croissance supplémentaire. L'étude souligne le potentiel de cette technologie dans les tâches de banque d'entreprise et de détail. En France, LCL lancera en janvier son outil d'IA générative pour aider les conseillers à répondre aux clients. D’après Didier Lellouche, responsable intelligence artificielle chez LCL, « l’objectif est d’améliorer la satisfaction de nos clients, de faciliter le travail de nos collaborateurs et de gagner en efficacité ». (Les Échos, Joséphine Boone, 08-09/12)
 
AGRICULTURE
 
Les agriculteurs français expriment leur frustration face aux tensions bureaucratiques et aux normes contradictoires. Ils ont manifesté dans plusieurs régions en retournant les panneaux d’entrée de ville. Face à cette exaspération croissante, la Première ministre Élisabeth Borne a décidé de rencontrer les syndicats le 5 décembre et a promis des annonces sur le Pacte d’orientation agricole avant la fin de l’année, suivi par une loi dite « LOA », prévue pour le premier trimestre 2024. Élisabeth Borne s’est engagée à évaluer et à réviser deux taxes impopulaires d’ici à 2024. Lors de la rencontre, les leaders syndicaux ont évoqué des exemples de législations jugées absurdes, exigeant une intervention politique. (L’Opinion, Emmanuelle Ducros, 08-09/12)
 
 
Le gouvernement français a décidé d’annuler l’augmentation de redevance sur les ventes de pesticides et de celle sur les prélèvements d'eau pour l'irrigation, prévues dans le projet de loi de finances 2024. Cette décision, annoncée le 5 décembre par Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), intervient après plusieurs semaines de manifestations de syndicats agricoles dénonçant une « fiscalité environnementale punitive ». Ces hausses visaient à lever des fonds supplémentaires pour financer les agences de l’eau et lutter contre la pollution et la rareté de l’eau en France. Le revirement a été critiqué par les distributeurs d'eau et les collectivités, qui doivent faire face à une augmentation des coûts de dépollution. (Le Monde, Stéphane Foucart et Stéphane Mandard, 08/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le programme France 2030 célèbre ses deux ans. Destiné à la réindustrialisation du pays, il a déjà engagé 25 milliards d’euros, sur 54 milliards prévus, pour financer 3 200 projets. Ces derniers, menés par des PME, grandes entreprises et organismes publics, devraient créer ou maintenir plus de 55 000 emplois directs. Le programme compte également développer la production de processeurs d’intelligence artificielle et de voitures électriques, et réduire les émissions de CO2. Malgré une satisfaction générale quant au financement, certains acteurs critiquent la lourdeur et la lenteur du processus pour les PME. Par ailleurs, une récente étude réalisée par la Fabrique de l’industrie met en évidence le retard de la France en matière de technologies vertes, domaine stratégique pour la souveraineté économique. (Les Échos, Ninon Renaud, 08-09/12 ; Les Échos, N. Re., M. Q. et J. D.-C., 08-09/12 ; Les Échos, N. Re., 08-09/12)
 
 
En moins de deux ans, une dizaine d'acteurs internationaux du NewSpace se sont installés à Toulouse, attirés par son écosystème spatial riche et sa qualité de vie. Cette nouvelle économie spatiale pourrait réduire la dépendance de la ville à l'aéronautique. Pour attirer ces entreprises, les agences d'attractivité de la région déploient des stratégies actives, incluant l'organisation de visites sur place et la présentation de prestataires de services tels que des avocats, comptables et banques. Dans ce contexte, le Village by CA, un accélérateur initié par Crédit Agricole, est devenu un haut lieu du NewSpace, accueillant actuellement cinq sociétés spatiales. Sébastien Richard, directeur exécutif du Village by CA Toulouse 31, souligne la croissance significative de ces entreprises. (La Tribune Edition Quotidienne, Florine Galéron, 08/12)
 
 
Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent, ce 8 décembre à Bruxelles, pour réformer le Pacte de stabilité, qui définit le rythme de réduction du déficit et de la dette des États membres. À la veille de la réunion, la Commission européenne a exprimé son inquiétude quant à l’instauration de règles trop rigides qui pourraient entraver les investissements. La France plaide en faveur d’une flexibilité dans le rythme de réduction du déficit tandis que l'Allemagne souhaite que les pays en déficit excessif soient tenus de réduire leur déficit structurel de 0,5 point par an. Le pacte actuel, suspendu en raison de la pandémie et de la guerre en Ukraine, devrait expirer à la fin de l'année. En conséquence, une douzaine de pays de l'Union européenne pourraient faire l’objet d’une procédure de déficit excessif en 2024. Si ces pays sont contraints de cesser leurs investissements, la croissance en Europe pourrait être entravée, avertit le ministre français des Finances, Bruno Le Maire. (Les Échos, Karl De Meyer, 08-09/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 07/12/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231207/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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