["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 18/12/2023
VIE DU GROUPE
 
La filiale du groupe bancaire Crédit Agricole S.A., Crédit Agricole Assurances (CAA), a finalisé le 15 décembre 2023 un accord avec Banco BPM. Celui-ci prévoit la distribution des produits d'assurance non-vie, de prévoyance et d'assurance des emprunteurs de Crédit Agricole Assurances dans les 1 500 agences de Banco BPM en Italie. En outre, Crédit Agricole S.A. a racheté 65% du capital de Vera Assicurazioni et de Banco BPM Assicurazioni pour un montant de 260 millions d'euros. Cette opération s'inscrit dans le cadre du partenariat de 20 ans dans le secteur de la bancassurance établi entre les deux banques. (www.agefi.fr, Dimitri Delmond, 15/12)
 
 
Le 15 décembre 2023, Clariane (anciennement Korian), opérateur de maisons de retraite et de cliniques, a annoncé la signature d’un partenariat immobilier de 140 millions d'euros avec Crédit Agricole Assurances, son premier actionnaire. « La conclusion de cette opération s’inscrit dans le cadre du plan de refinancement annoncé le 14 novembre dernier », a indiqué Clariane dans un communiqué. (L'Agefi Dow Jones, 15/12)
 
 
Dans une interview accordée à L’Agefi, Julien Lévy, responsable liquidity solutions et credit cash chez CPR Asset Management (CPR AM), a partagé ses perspectives sur le marché du crédit pour 2024. Il s'attend à un « momentum » positif continu grâce à l'attrait historique de l'actif. Cependant, face à l'incertitude sur les perspectives de croissance, Julien Lévy conseille une approche sélective et privilégie les entreprises à bonne qualité de crédit.(L’Agefi, Xavier Diaz, 18/12)
 
 
Dans une interview accordée à L’Agefi, Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions de BFT IM, discute des facteurs qui affectent la parité euro-dollar. Il aborde également les conséquences possibles des futures politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne. Enfin, il a identifié trois risques pour les prévisions de 2024 : une inflation persistante aux États-Unis, une escalade des menaces géopolitiques et l'incertitude entourant l'élection présidentielle américaine de 2024. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 18/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon le dernier rapport de la Banque centrale européenne (BCE) sur la stabilité financière, publié fin novembre, les banques européennes ne profitent pas pleinement de l’amélioration de leur rentabilité alimentée par la hausse des taux. Leur valorisation reste basse sur le marché boursier en raison de diverses préoccupations, notamment la pérennité de leurs bénéfices, les coûts croissants du financement et l’anticipation d’une baisse des taux. Cependant, Crédit Agricole s’est distingué avec une croissance de 31% depuis le 1er janvier 2023. Les perspectives pour 2024 sont positives pour les banques françaises. (Le Figaro, Danièle Guinot, 16-17/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le secteur des banques privées en France a connu une croissance significative en raison de l'augmentation du nombre de millionnaires français. Cela a entraîné une concurrence accrue entre les banques indépendantes et les grandes institutions bancaires comme le Crédit Agricole, LCL ou Indosuez Wealth Management. Selon Guillaume Rimaud, directeur général de la Business Unit France d'Indosuez Wealth Management, les clients attendent un service haut de gamme et un accompagnement personnalisé. Il souligne l’avantage d’être soutenu par une institution bancaire solide avec une large offre. De son côté, Cédric Goguel, responsable du marché clientèle patrimoniale chez Crédit Agricole S.A., insiste sur l’importance de la proximité relationnelle et territoriale. Björn de Fos, directeur du développement de LCL Banque Privée, met en avant les avantages de la synergie et du réseau de services du groupe. (Le Nouvel Économiste, Sophie Sébirot, 15/12)
 
 
En visite à New York le 15 décembre 2023, le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, poursuit ses efforts pour attirer d'importantes institutions financières à Paris. Il a rencontré des représentants d'importants fonds d'investissement tels que Warburg Pincus et Global Infrastructure Partners, mais aussi des responsables de Blackrock, Bank of America et Goldman Sachs. L'objectif est de convaincre plus de fonds d'investissement d'ouvrir des bureaux en France. En janvier prochain, Bruno Le Maire prévoit de faire des annonces sur de nouvelles mesures législatives ou réglementaires pour rendre Paris plus attractif pour l'investissement. Depuis le Brexit, environ 5 500 emplois ont été créés en France dans le secteur financier. (Les Échos, Solveig Godeluck, Romain Gueugneau, 18/12)
 
 
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, a exprimé son optimisme face aux défis économiques de la France lors de son passage à l’émission Esprit d’entreprise sur Figaro TV Île-de-France le 17 décembre. Il a appelé à une réindustrialisation du pays. Selon Nicolas Dufourcq, relancer l’industrie nécessite la construction d’usines de grande envergure, le soutien aux start-up industrielles et le développement de l’écosystème PME-ETI. Le directeur général de Bpifrance a lancé un appel à la mobilisation générale pour attirer les jeunes talents vers l’industrie. Il a précisé que pour y parvenir, les médias, le gouvernement et les familles devraient travailler ensemble afin de changer l’opinion des jeunes sur l’industrie. (Le Figaro, Gaëtan de Capèle et Claudia Cohen, 18/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon le panorama annuel de l'Institut de l'Économie pour le Climat (I4CE), publié le 15 décembre, les investissements pour la transition énergétique et climatique en France ont franchi pour la première fois la barre des 100 milliards d'euros en 2022, soit une hausse de 9% par rapport à 2021. Un tiers de ces dépenses proviennent des pouvoirs publics, principalement dans le secteur des infrastructures ferroviaires. D’après l’I4CE, les investissements devront encore augmenter, car le pays aurait besoin de dépenser en moyenne 58 milliards d'euros supplémentaires par an entre 2024 et 2030 pour respecter ses objectifs climatiques. L'augmentation des taux d’intérêt et la hausse des investissements dans les énergies fossiles pourraient entraver cette progression. (Le Monde, Perrine Mouterde, 16/12)
 
 
Dans une tribune publiée par L’Opinion, Luc Paugam et Hervé Stolowy, professeurs de comptabilité à l'École des hautes études commerciales de Paris, ainsi que Maximilien Rouer, associé Sustainability chez l’organisation Mazars, remettent en question l'idée que les normes comptables sont neutres, car leur application donne lieu à des interprétations qui transmettent une certaine vision de la performance d’une entreprise. La même histoire se répète avec les normes de durabilité, dont l'objectif serait, selon l'approche de l’organisme International Sustainability Standards Board, de mesurer l'incidence des enjeux environnementaux et sociaux sur la performance financière des entreprises. L'Union européenne (UE), cependant, a choisi une approche de double matérialité dans sa directive Corporate Sustainability Reporting Directive, demandant aux entreprises de communiquer sur les impacts de leurs activités sur l'environnement en plus des impacts financiers. Selon eux, l'adoption de cette approche par l'UE montre sa volonté d'utiliser le reporting pour inciter les entreprises à accélérer leur transition écologique. (L’Opinion, Luc Paugam, Maximilien Rouer, Hervé Stolowy, 18/12)
 
 
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et plusieurs scientifiques alertent sur les risques de la géo-ingénierie climatique, une pratique visant à manipuler l'atmosphère pour combattre le changement climatique. Ces interventions, qui comprennent entre autres l'injection de particules dans la stratosphère pour bloquer le rayonnement solaire, suscitent des inquiétudes sur leur impact potentiel sur les écosystèmes, leur irréversibilité et leur possible utilisation à des fins militaires. L'Unesco appelle donc à une réglementation internationale de cette pratique basée sur l'éthique et le respect du droit international. Cependant, certains chercheurs et entreprises, principalement aux États-Unis, continuent à soutenir la géo-ingénierie climatique comme une solution nécessaire et urgente face au réchauffement de la planète, malgré les risques potentiels. (Les Échos, Paul Molga, 18/12) 
 
 
Idex, spécialiste des réseaux de chaleur, des chaufferies industrielles et de la valorisation de déchets, a finalisé une opération de refinancement record de 1,7 milliard d'euros. Cette opération est soutenue principalement par de grandes banques françaises, telles que BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, Natixis et Société Générale, et des fonds institutionnels comme Infranity, AXA Investment Managers et Goldman Sachs Asset Management. Le financement servira à refinancer la dette d'Idex qui approche le milliard d’euros et ouvrira de nouvelles opportunités de croissance. Idex envisage ainsi de doubler son excédent brut d'exploitation d'ici cinq ans. Cependant, le secteur étant en croissance, la concurrence est également susceptible de s'intensifier. (Les Échos, Sharon Wajsbrot, 18/12) 
 
 
Le 15 décembre 2023, Amundi a accueilli la 19e édition du Grand Prix de l'actionnariat salarié qui coïncidait avec le 30e anniversaire de la Fédération française des associations d'actionnaires salariés (FAS). Un point fort soulevé par le président de la FAS, Loïc Desmouceaux, dans ce contexte particulier, est l'importance du partage de valeur, notamment à travers l'actionnariat salarié qui permet aux employés de bénéficier de la revalorisation à moyen terme de leur entreprise. Avec le soutien des lois Pacte, l'ambition de la FAS est d'augmenter le taux de détention des actions par les salariés à 10% du capital des entreprises. Des propositions concrètes ont été avancées par des intervenants lors de l'évènement, comme l’inclusion des augmentations de capital réservées aux salariés sur une base régulière et la distribution gratuite d'actions aux salariés lors des rachats d'actions par une entreprise. (Investir Le Journal des finances, J.-L. C, 16/12) 
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’Europe s’emploie à respecter les délais d’adoption des dispositions de l’Accord de Bâle 3 sur la réglementation bancaire, avec une mise en application attendue le 1er janvier 2025. Dans ce contexte, l’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié une feuille de route détaillée pour mettre en œuvre l’ensemble de ces dispositions techniques. Cependant, les grandes banques américaines font pression pour retarder l’application de ces règles, arguant qu’elles risquent d’alourdir les charges en fonds propres, d’augmenter le coût du crédit et de créer plus de risques dans le système financier. À noter que l’Europe a renforcé certains éléments de l’accord signé par le comité de Bâle en 2017, en intégrant notamment les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre prudentiel. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 18/12)
 
 
Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2023, le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil européen ont conclu un accord sur la directive sur le devoir de vigilance (Corporate Sustainability Due Diligence). Ce devoir de vigilance rend une entreprise juridiquement responsable si un de ses fournisseurs habituels viole les normes du droit du travail ou nuit à l'environnement. Les entreprises établies dans l'Union européenne, employant au moins 500 salariés avec un chiffre d'affaires supérieur à 150 millions d'euros, seront concernées. Les institutions financières, comme les banques, les assureurs et les gestionnaires d'actifs, échapperont temporairement aux obligations de cette directive. Le secteur financier sera tout de même tenu d'élaborer des plans de transition vers zéro émission et peut faire l'objet d'une responsabilité civile en cas d'infraction de la part de leurs fournisseurs. (Les Échos, L. Bo., 18/12)
 
 
Dans son rapport annuel sur la gouvernance des entreprises cotées du SBF120 publié le 14 décembre 2023, l'Autorité des marchés financiers (AMF) indique que certaines entreprises ne suivent pas les recommandations de gouvernance. Bolloré, Carrefour et LVMH estiment, par exemple, qu'un administrateur exerçant son mandat depuis plus de douze ans peut toujours être indépendant, une opinion allant à l'encontre du code de gouvernement d'entreprise Afep-Medef. L'AMF a également pointé les mauvaises pratiques de Prologue, qui cumule plusieurs points négatifs tels que l'absence d'évaluation formelle du conseil d'administration tous les trois ans et l'absence de plan de succession pour son PDG. Par ailleurs, l'AMF a avancé des pistes concernant l'évaluation des conseils d'administration. (Les Échos, Laurence Boisseau, 18/12)
 
AGRICULTURE
 
Face au défi de renouvellement du secteur agricole français, le gouvernement a présenté un plan visant à attirer une nouvelle génération d'agriculteurs. D'ici 2030, la moitié des agriculteurs actuels devraient prendre leur retraite. Pour anticiper ce départ massif, le gouvernement prévoit plusieurs mesures dont l'intégration d'un programme national de la découverte des « métiers du vivant » dans les écoles dès 2024 ou le déploiement d'une police unique pour la sécurité sanitaire de l'alimentation dès le 1er janvier. Des prêts d'un montant de 2 milliards d'euros seront garantis par l'État pour soutenir les agriculteurs prenant des risques pour la transition climatique et écologique. Enfin, un fonds de souveraineté alimentaire sera instauré en 2024 pour accompagner les restructurations nécessaires dues au changement climatique. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 18/12)
 
 
Lors de la réunion du Conseil Agriculture sous présidence espagnole, les États membres de l’UE ont fait un premier bilan mitigé de la mise en œuvre des plans stratégiques de la politique agricole commune (PAC). Ils ont souligné un besoin de flexibilité et de simplification pour assurer la stabilité et la prévisibilité pour les agriculteurs. La Commission européenne s’est exprimée de manière relativement satisfaite, tout en étant consciente des défis. De leur côté, les agriculteurs britanniques regrettent la PAC. Bien qu’ils aient majoritairement voté en faveur du Brexit, beaucoup font actuellement face à des difficultés en raison des changements dans les aides agricoles. Alors que la PAC fournissait des milliards d’euros d’aides chaque année, le nouveau système britannique récompense les efforts environnementaux plutôt que la production. (Agra Presse Hebdo, FM, 18/12 ; L’Opinion, Jade Grandin de l'Eprevier, 18/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu ses taux directeurs inchangés pour la deuxième fois consécutive, compte tenu du ralentissement de l'inflation dans la zone euro. Selon Eurostat, le taux d'inflation est tombé à 2,4% en novembre, enregistrant une nette baisse par rapport au record de 10,6% atteint en octobre 2022. La BCE a révisé à la baisse ses prévisions d'inflation, passant de 5,4% en 2023 à 2,1% en 2025. Elle anticipe une croissance d’environ 0,6% en 2023 et 0,8% en 2024. Les spéculations sur une éventuelle baisse des taux ont été écartées par la présidente de la BCE, Christine Lagarde : « Le conseil des gouverneurs n’a pas du tout discuté d’une baisse des taux. Nous ne devons pas baisser la garde ». Ces annonces interviennent dans un contexte où plusieurs autres banques centrales, telles que la Réserve fédérale ou la Banque d'Angleterre, maintiennent également leurs taux inchangés. (Les Échos, Nathalie Silbert, 18/12)
 
 
Face à une inflation croissante et une préoccupation grandissante autour du pouvoir d’achat, les Français changent leurs habitudes pour Noël. Plus d’un sur deux envisagerait d’offrir des cadeaux moins coûteux qu’en 2022. Certains fabriquent leurs propres cadeaux, d’autres se tournent vers des produits de seconde main ou prévoient de revendre leurs cadeaux sur internet. Le budget moyen pour les cadeaux et les préparatifs serait de 369 euros, contre 404 euros en 2022, selon une enquête Toluna Harris Interactive, en partenariat avec la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad). (Le Figaro, Stéphane Kovacs, 16-17/12)
 
 
Selon une enquête menée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et publiée en exclusivité par Les Échos, un tiers des PME déclarent que la situation de leur entreprise s'est dégradée, 35% anticipent une baisse de leur chiffre d'affaires au second semestre 2023 et 42% signalent des problèmes de trésorerie. Parmi les principales préoccupations figurent le ralentissement économique, l'augmentation des coûts, l'évolution de l'activité et les problèmes de trésorerie. Le président de la CPME, François Asselin, prévoit que « 2024 sera une année compliquée pour les entreprises ». En raison de l'augmentation des coûts, notamment de l'énergie, 7% des entreprises envisagent de fermer si les prix ne baissent pas. Plus de deux tiers des PME indiquent être sous pression de leurs clients pour réduire leurs tarifs malgré l'augmentation des coûts de leurs fournisseurs. (Les Échos, Nathalie Silbert, 18/12)
 
 
L’Union européenne a donné son accord pour entamer des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, malgré l’opposition de la Hongrie. Cette dernière a bloqué l’aide financière dédiée à l’Ukraine et la révision du budget européen. Face à cette situation, les dirigeants européens envisagent des réformes, y compris une refonte de la gouvernance de l’UE et du processus de prise de décision. Par ailleurs, l’UE a décidé d’accorder le statut de pays candidat à la Géorgie et d’entamer des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine sous certaines conditions. (Les Échos, Vincent Collen et Karl De Meyer, 18/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 15/12/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231215/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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