["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 29/12/2023
VIE DU GROUPE
 
L'exploitant de maisons de retraite et de cliniques Clariane a finalisé un second partenariat immobilier avec son premier actionnaire, Crédit Agricole Assurances, pour un montant total de 90 millions d'euros. Parallèlement, Clariane a mis en place un prêt relais immobilier de 200 millions d'euros avec une échéance au 31 janvier 2025. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre du plan de refinancement annoncé par Clariane en novembre. (L’Agefi Dow Jones, Vincent Alsuar, 28/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le gouvernement espagnol a décidé de prolonger la taxe sur les surprofits des banques et des énergéticiens. L’impôt sur les bénéfices extraordinaires, initialement prévu pour 2023 et 2024, serait ainsi maintenu jusqu’en 2025. Le gouvernement socialiste, qui envisage de rendre cette taxe permanente, justifie la prolongation par les gains apportés : environ 3 milliards d’euros annuels. Les secteurs bancaires et énergétiques s’opposent à ce projet. Par ailleurs, certaines aides visant à soutenir le pouvoir d’achat sont maintenues. Les taxes sur l’électricité et le gaz augmenteront, passant respectivement de 5% à 10% et de 5% à 21%. (Le Figaro, Mathieu de Taillac, 29/12/2023)
 
 
Au 1er janvier 2024, le réseau bancaire français HSBC sera officiellement remplacé par le Crédit Commercial de France (CCF), ressuscité par My Money Group (MMG), filiale du fond américain Cerberus. Ce changement fait suite à l'approbation par les autorités financières, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et la Banque centrale européenne (BCE) en novembre et décembre respectivement. Les quelque 800 000 clients d'HSBC ont reçu leurs nouveaux identifiants et relevés d'identité bancaire. L'infrastructure informatique permettant le transfert de toutes les données des clients a été réalisée par Crédit Mutuel Arkéa. Aucune décision majeure concernant les 3 500 salariés concernés n'est prévue pour les douze prochains mois, période pendant laquelle MMG s'est engagé à maintenir l'emploi. (Les Échos, Romain Gueugneau, 29-30/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Suite à une chute de leur taux de crédit et de l'indicateur OAT 10 ans, les banques nationales françaises commencent à réduire les taux de leurs crédits immobiliers pour attirer de nouveaux clients. Les taux de crédit ont quadruplé en moins de deux ans, entraînant une baisse de plus de 40% du nombre d'emprunts entre 2022 et 2023, selon l’Observatoire Crédit Logement. De retour sur le marché, les grandes banques offrent à nouveau des prêts immobiliers, avec des taux inférieurs à 4%, ce qui n’était pas rentable pour elles auparavant. Les autres banques devraient suivre cette tendance, mais il est improbable qu'elles proposent des baisses significatives avant l'été 2024, estime Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer. (Le Figaro, Guillaume Errard, 29/12)
 
 
Le 28 décembre 2023, le Conseil constitutionnel a pour la deuxième fois rejeté une mesure qui aurait permis à l'industrie de la défense d’avoir accès aux fonds des Livrets A et des Livrets de développement durable (LDDS). La proposition, soutenue par le ministre des Armées Sébastien Lecornu et approuvée par Matignon, aurait obligé les banques à orienter une partie des 220 milliards d'euros d'épargne réglementée vers ce secteur. Les défenseurs de cette mesure, tels que le député Christophe Plassard, affirment qu'elle profiterait notamment aux PME de l'industrie de la défense. Cependant, la victoire des opposants pourrait n'être que temporaire, car les députés ont déjà identifié plusieurs moyens législatifs pour faire adopter la mesure à l'avenir. (Les Échos, Anne Drif, 29-30/12)
 
 
Selon les données de Bank of America, la fin d'année 2023 a vu les obligations haut rendement réaliser une performance remarquable avec un gain de plus de 10%, effaçant en partie les lourdes pertes de 2022. Cette progression est d'autant plus remarquable qu'elle survient dans un contexte de resserrement monétaire par les banques centrales pour contrer une inflation atteignant un pic en fin d'année. Dans le même temps, les obligations d'entreprises Investment Grade (IG) ont affiché une progression plus modeste de 7,1%. Pour 2024, les investisseurs parient davantage sur les obligations IG, profitant de la baisse des taux. Selon Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée chez CPR AM, « 2024 devrait être l’année du crédit ! ». Il affirme que « l'intérêt des investisseurs ne se dément pas, surtout pour la dette financière », qui reste sous-évaluée par rapport aux entreprises. (L’Agefi, Xavier Diaz, 29/12)
 
 
Dans un arrêté du 22 décembre 2023, publié le 28 décembre au Journal officiel, le ministère français de l'Économie acte l’augmentation des primes d'assurance relatives aux dommages dus aux catastrophes naturelles, une décision prise face à la hausse des sinistres climatiques et le déficit du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles. À partir du 1er janvier 2025, les primes d'assurance habitation et des biens professionnels vont passer de 12% à 20% et de 6% à 9% pour l'automobile. Selon Bercy, cette mesure accroîtra la capacité de couverture de 1,2 milliard d'euros par an. La fédération France Assureurs soutient que l'augmentation sera équivalente au prix d'un timbre-poste par mois. Par ailleurs, en 2023, les assureurs français ont évité un relèvement significatif des indemnisations dues aux sinistres climatiques. La facture est estimée deux à trois fois inférieure au pic de 2022. Les principaux événements, tels que les tempêtes Ciaran et Domingos, la sécheresse et les inondations dans le nord de la France, devraient coûter aux assureurs environ 2,75 milliards d'euros. (Les Échos, Amélie Laurin, 29-30/12 ; Les Échos, A. L., 29-30/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
En 2023, les réglementations sur la finance durable se sont renforcées et normalisées. Des décisions majeures ont été prises en termes de climat et de durabilité. Notamment, l’Union européenne a adopté la directive Corporate Sustainability Disclosure Regulation (CSRD), obligeant les entreprises à publier des données extra-financières. La France a quant à elle refait son label ISR, excluant désormais les secteurs liés aux énergies fossiles. Aux États-Unis, malgré une vague anti-ESG, certains fonds de pension continuent d’investir dans des solutions en faveur de la neutralité carbone. Pour 2024, les discussions devraient notamment porter sur les normes de durabilité dans le domaine financier et la COP29. (L’Agefi, Tuba Raqshan, 29/12/2023)
 
 
L'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) a noté une augmentation des controverses liées au greenwashing chez les grandes entreprises européennes entre 2020 et 2021, principalement dans les secteurs de la finance, du pétrole et du gaz, et de l'alimentation. L'AEMF a utilisé des données de RepRisk pour analyser les controverses environnementales, sociales et de gouvernance de ces entreprises. L'analyse a révélé que 32% des entreprises de l'indice Stoxx Europe 600 ont été impliquées dans un total de 933 incidents de communication trompeuse. Cependant, l'AEMF a constaté que ces controverses n'ont pas eu d'impact financier négatif systématique sur les entreprises. Ce résultat indique que les investisseurs et les marchés n'ont pas accordé une attention particulière à ces controverses, notamment en raison du manque d'une définition commune du greenwashing. (L’Agefi Quotidien, Tuba Raqshan, 29/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon une étude du cabinet financier Eight Advisory, la France se positionne à la cinquième place des pays les plus compétitifs, parmi les États de plus de 25 millions d'habitants, derrière l'Allemagne, l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni. Les atouts de la France comprennent ses grandes entreprises internationales, son éducation de qualité, ses inégalités limitées et son énergie décarbonée. Cependant, le pays est confronté à des défis comme un endettement public lourd et une fiscalité pesante, ainsi qu'une école qui performe de manière médiocre malgré les réformes, selon Alexis Karklins-Marchay, associé chez Eight Advisory, responsable de l’étude. En 2022, l’Hexagone a surpassé l'Allemagne en termes de compétitivité des coûts de production, y compris le coût du travail et de l'énergie, selon Boston Consulting Group (BCG). (Le Figaro, Anne de Guigné, 29/12)
 
 
L'année 2023 a été marquée par une tendance positive sur les marchés, avec une augmentation de 17% du CAC 40. Cependant, il y a eu d'importants écarts de performance entre les entreprises. Sur la période, 34 groupes du CAC 40 ont vu leur action progresser, dont Crédit Agricole (+31%). Néanmoins, six groupes ont terminé l'année en baisse. Ces entreprises ont subi les répercussions d'un marché nerveux et des déceptions liées à la crédibilité des dirigeants, selon Frédéric Rosamond, responsable actions françaises chez Amundi. Par ailleurs, une étude de la Banque de France montre qu’en 2022, les investisseurs étrangers détenaient 40,3% de la capitalisation boursière du CAC 40, soit 770 milliards d'euros sur un total de 1 911 milliards. Alors qu’ils sont majoritaires au capital de près d'un tiers des entreprises du CAC 40, leur intérêt pour les sociétés françaises non incluses dans cet indice a diminué, leur participation passant de 28,8% fin 2021 à 26% fin 2022. (Le Figaro, Danièle Guinot, 29/12 ; Les Échos, Laurence Boisseau, 29-30/12)
 
 
Le surendettement croissant de nombreux pays en développement risque de provoquer d'importants défauts de paiement à partir de 2024. Actuellement, les investisseurs privés internationaux deviennent de plus en plus réticents à acquérir des obligations de ces nations. Selon Indermit Gill, économiste en chef à la Banque mondiale, cela pourrait entraîner de nombreux défauts de paiement, à l'image des récents cas en Éthiopie, Zambie, Ghana et Sri Lanka. Selon la Banque Mondiale, environ 60% des pays à faible revenu sont déjà dans une situation de surendettement ou y sont exposés. La situation serait particulièrement tendue en Égypte, Jordanie et Namibie, où les montants à rembourser en 2024 et 2025 dépasseront 20% du PIB, précise l'économiste Julien Marcilly. (Les Échos, Richard Hiault, 29-30/12)
 
 
Retrouvez la synthèse du 28/12/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231228/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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