["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 03/01/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview accordée à Wansquare.com, Isabelle Job-Bazille, chef économiste du groupe Crédit Agricole, donne sa vision de 2024 en abordant des thèmes tels que de la croissance économique en Europe et en France, l'impact des risques géopolitiques sur les prévisions économiques et les défaillances d'entreprise. Elle examine également la question de l'inflation et l'impact des décisions des banques centrales sur ce phénomène. « Transparence et responsabilité sont les moteurs de la confiance dont les banques centrales ont besoin pour préserver leur indépendance », indique-t-elle. (www.wansquare.com, Yoann Defrance, 02/01)
 
 
Le 2 janvier 2024, le marché primaire de la dette en euro a ouvert avec une forte participation des émetteurs obligataires. Crédit Agricole a émis 1,25 milliard d’euros de titres perpétuels additional tier one (AT1), une catégorie de fonds propres réglementaires, avec un livre d'ordres atteignant 2,8 milliards d'euros. Le taux d'intérêt du coupon a finalement été fixé à 6,5%, contre une indication initiale de 6,75%. Cette émission marque un retour à la normale sur le marché européen des titres AT1 qui était fermé plusieurs mois après le sauvetage de Crédit Suisse en mars 2023. Le Crédit Mutuel et Santander ont également été actifs sur le marché primaire lors de cette première séance. Au total, 12,6 milliards d'euros ont été levés. (L’Agefi, Alexandre Garabedian, 03/01)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le fonds d'investissement américain Cerberus, à travers sa filiale My Money Group (MMG), a racheté l'activité de banque de détail de HSBC en France et l'a rebaptisée Crédit Commercial de France (CCF). Cette cession s'inscrit dans la stratégie de recentrage de HSBC sur l'Asie. La nouvelle direction veut faire du CCF « une banque patrimoniale et à taille humaine », ciblant des particuliers et des professionnels disposant d'au moins 75 000 euros d'actifs financiers. Le CCF envisage d'étoffer sa gamme de produits et services à valeur ajoutée, de continuer à distribuer les OPCVM et les contrats d'assurance-vie de HSBC, et d’élargir son offre en concluant des partenariats avec d'autres gestionnaires d'actifs. Cependant, l'avenir de l'entreprise et les éventuels ajustements du personnel après cette acquisition inquiètent les employés. (Le Figaro, Danièle Guinot, 03/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon la Banque centrale européenne (BCE), les crédits aux ménages dans la zone euro ont augmenté de seulement 0,5% en novembre, marquant un ralentissement après une hausse de 0,6% en octobre. Ce taux de croissance, le plus bas depuis mai 2015, reflète l'impact de la montée des taux d'intérêt sur le marché. Entre juin 2022 et novembre 2022, le taux de dépôt de la BCE est passé de -0,5 % à 4 %, incitant les banques à augmenter les coûts de financement pour leurs clients. Les marchés prévoient au moins cinq baisses de 25 points de base au cours de l'année à venir, ramenant le taux de dépôt à 2,75% dans 12 mois. Toutefois, la BCE n'a pas encore dévoilé ses plans. Avec la baisse de l'inflation en zone euro à 2,4% en novembre, les banques pourraient réduire la pression pour éviter une récession. (Les Échos, Thibaut Madelin, 03/01)
 
 
En 2024, les experts des marchés obligataires anticipent un atterrissage économique en douceur avec une possible légère récession. Cela devrait permettre aux banques centrales de baisser leurs taux d’intérêt dès la fin du premier trimestre. Ces perspectives rassurantes conduisent les investisseurs à reprendre de la duration et à privilégier l'investment grade (IG) dans le crédit, tout en restant prudent sur le marché des actions. Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée chez CPR AM, prévoit quant à lui une année encore marquée par une certaine volatilité. CPR AM suggère des positions sur les marchés de taux. Concernant les propositions spécifiques en crédit, les gestionnaires de la société privilégient le crédit de qualité (IG) en raison de son rendement satisfaisant et de sa sensibilité plus élevée aux taux d’intérêt. (L’Agefi, Xavier Diaz, 03/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon une étude publiée par le ministère de la Transition écologique, la conscience du dérèglement climatique s'est sensiblement accrue chez les Français ces dix dernières années. En 2013, seulement un quart des personnes exposées à un risque d'inondation en avaient conscience, contre un tiers aujourd'hui, note le sociologue, Éric Pautard, qui a participé à cette étude. L'été 2022, marqué par des vagues de chaleur, une sécheresse record, des feux de forêt et des problèmes d'approvisionnement en eau potable, a contribué à cette prise de conscience, selon le climatologue de Météo France, Matthieu Sorel. L'étude révèle également que les risques liés au changement climatique sont désormais moins abstraits pour les Français, et que ces derniers redoutent des conséquences concrètes sur leur quotidien, telles que des difficultés agricoles, des pénuries alimentaires et la dégradation de leurs conditions de vie. Éric Pautard estime que « l’accumulation des rapports du Giec ne suffit pas toujours à donner du sens aux risques liés au changement climatique ». (Le Parisien, Frédéric Mouchon, 03/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
BNP Paribas finalise l'affaire Helvet Immo, où la banque a été condamnée pour avoir vendu, via Personal Finance, des prêts immobiliers à risque en 2008-2009. Ces prêts en francs suisses remboursables en euros ont exposé les emprunteurs à un risque de change important, causant des préjudices financiers après la crise de l'euro en 2010. BNP Paribas a trouvé un accord avec l'association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), renonçant à des remboursements de prêts de plusieurs centaines de millions d'euros pour clore l'action de groupe de 2016. Cet accord prévoit que la banque renonce à 400 à 600 millions d'euros en annulant des contrats de prêts. Cependant, les victimes ne sont pas obligées d'accepter l'accord et peuvent continuer leurs procédures judiciaires individuelles. (Le Figaro, Charles Plantade, 03/01)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Après une année 2022 difficile, le bitcoin a rebondi de 160% en 2023, une performance surpassant la plupart de celle des gérants de fonds et des traders, selon un rapport de la société Glassnode. Néanmoins, le rythme de lancement de nouveaux fonds crypto a ralenti et certains ont dû fermer en raison de performances insatisfaisantes. La croissance du marché devrait se poursuivre en 2024, estiment les gérants de fonds et les traders. Le régulateur financier américain (SEC) doit encore donner son feu vert à une pléthore d'ETF, des fonds indiciels cotés à Wall Street qui suivraient directement la valeur du bitcoin. Si ces ETF sont autorisés, le bitcoin pourrait voir son cours augmenter rapidement. Selon un récent rapport de la Cour des comptes, les entreprises cryptos rencontrent des difficultés pour ouvrir des comptes bancaires en France. « Les actifs numériques présentent des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme élevés en raison de l’anonymat qu’ils offrent pour réaliser des transactions », explique la Fédération bancaire française (FBF). Cette situation pousse certaines plateformes à s’orienter vers des institutions financières étrangères. (Les Échos, Nessim Aït-Kacimi, 03/01 ; Les Échos, N.A.K., 03/01 ; Les Échos, Rachel Cotte, 03/01)
 
 
La start-up Ledger, fabricant de portefeuilles physiques, a annoncé qu'elle remboursera les utilisateurs qui ont été victimes du piratage de son Connect Kit le 14 décembre 2023. Le préjudice s'élève à environ 600 000 dollars. La jeune pousse a retiré rapidement le code malveillant mis en place et s'engage à rembourser tous les utilisateurs d'ici fin février 2024. Cette démarche vise à restaurer la confiance de ses utilisateurs et de l'écosystème cryptoactifs. D’après Pascal Gauthier, directeur général de Ledger, l'incident de cybersécurité n'a pas touché les portefeuilles eux-mêmes. La start-up a été transparente sur l’événement en publiant un rapport détaillé. En outre, un système de « clear signing » sera mis en place pour garantir une vérification complète avant validation. Des audits de contrôle d'accès et de formation à la sécurité interne sont également prévus. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 03/01) 
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La crise immobilière de la zone euro pourrait s’aggraver en 2024 en raison de la hausse des taux d'intérêt qui a réduit le pouvoir d'achat immobilier des ménages, entraînant une baisse des mises en chantier de nouveaux logements. En Allemagne, la situation est particulièrement tendue avec un effondrement du nombre de permis de construire. Le secteur de la construction, représentant 6% du PIB européen et employant 14 millions de personnes, influencera la croissance de la zone euro. Michala Marcussen, cheffe économiste chez Société Général, prévoit un ajustement à la baisse des prix de l’immobilier, « sans krach majeur », à moins que les banques centrales maintiennent les taux d'intérêt élevés pendant une longue période. Les difficultés d'accès au logement pourraient potentiellement entraîner des mouvements sociaux. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 03/01)
 
 
Pôle emploi, le service public français de l’emploi, a été officiellement rebaptisé France Travail le 1er janvier 2024. C'est un changement total qui inclut un nouveau logo, un nouveau directeur général, et de nouvelles missions. L'objectif est de réduire le taux de chômage à environ 5%, contre 7,4% actuellement. Pour cela, France Travail compte améliorer la coordination de tous les acteurs de l’emploi et prévoit de devenir la porte d’entrée unique pour tous les demandeurs, notamment les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). À partir du 1er janvier 2025, ces derniers devront accomplir au moins quinze heures d’activité hebdomadaire pour continuer de percevoir leurs allocations. Il est aussi prévu de soutenir les entreprises pour qu'elles recrutent leurs employés au sein de France Travail. (Le Monde, TH. M., 03/01)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/01/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240102/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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