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Le 8 janvier 2024, le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré vouloir mettre en place de nouvelles mesures pour attirer plus de groupes financiers vers la France et renforcer le rôle de Paris en tant que place financière majeure dans le sillage du Brexit. Une loi sur l'attractivité financière de la France est prévue pour être présentée au Parlement au printemps 2024. Depuis le Brexit, la France a réussi à attirer de grandes banques de Wall Street, grâce à une législation plus flexible sur le travail et à des mesures fiscales attractives, générant environ 5 500 emplois dans le secteur financier. Une mission pour stimuler cette dynamique a été confiée à un comité d'experts, présidé par Christian Noyer, ancien gouverneur de la Banque de France, et incluant des leaders financiers tels que Nicolas Calcoen, directeur général délégué d'Amundi. (Les Échos, Romain Gueugneau, 09/01)
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Le 8 janvier, le fonds d’investissement américain Ripplewood a déposé une offre ferme pour reprendre Orange Bank, une entité bancaire détenue par Orange. Cette proposition vise à repositionner la banque en ligne en mettant l’accent sur les produits d’épargne et le crédit à la consommation. Iris Financial, une entité créée par Ripplewood, est la candidate au rachat. Selon les informations recueillies par Le Figaro, Iris Financial prévoit d’investir 300 millions d’euros dans les trois à cinq prochaines années pour relancer la banque. L’objectif est d’attirer 300 000 nouveaux clients au cours de la première année en proposant une gamme diversifiée de produits bancaires. (Le Figaro, Danièle Guinot, 09/01)
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Le début de l'année 2024 est marqué par l'optimisme des économistes et des experts financiers. Cependant, il y a dix risques qui pourraient faire dérailler les marchés, selon Les Echos. La première préoccupation réside dans le rôle de l'inflation dans l'évolution des marchés financiers. Les marchés anticipent des baisses des taux directeurs tandis que la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne affirment que les baisses ne commenceront probablement pas avant l'été. Par ailleurs, malgré le soulagement à la fin de 2023 quant à l'amélioration des conditions de financement, les taux d'intérêt sur la dette souveraine restent préoccupants. De plus, les programmes de financement restent élevés, participant à la pression sur les finances publiques. Parmi les autres risques, l'instabilité potentielle des marchés résultant des cyberattaques, et l'incertitude concernant l'impact des élections sur les marchés. Le bitcoin, enfin, reste un actif volatile et imprévisible, dont l'adoption massive reste incertaine. (Les Échos, Bastien Bouchaud, Guillaume Benoit, Etienne Goetz, Sophie Rolland, 09/01)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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Selon une étude de l'association CLCV, les frais bancaires sont en hausse de 2,5% à 3% en 2024. Les « petits » et « moyens » consommateurs sont les plus impactés par cette inflation. Les tarifs augmentent principalement à cause de l'évolution des frais de tenue de compte, du coût des cartes bancaires et de l'augmentation des tarifs des packages. Les banques facturent également plus les opérations faites en agence. De plus, certaines ont modifié les règles applicables aux retraits aux distributeurs automatiques de billets, comme l'augmentation du coût du retrait effectué dans un autre réseau. Par ailleurs, les incidents bancaires représentent un tiers des frais perçus par les établissements. (www.latribune.fr, 09/01)
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Sous la pression du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, les assureurs se sont engagés à ne pas demander de franchise aux habitants du Pas-de-Calais, récemment touchés par un nouvel épisode d’inondations. Ces sinistrés n’avaient pas encore récupéré des dégâts causés par les inondations de novembre. En général, le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles impose une franchise de 380 euros par événement et par bien sinistré, conformément à l’arrêté du 30 décembre 2022. Les assureurs ont également promis de simplifier les procédures d'expertise pour ces habitants. Selon Bercy, près de 98% des sinistrés de novembre ont fait l’objet d’une expertise et 50% ont été indemnisés. Ces engagements ne concernent pas encore les professionnels assurés, les discussions étant toujours en cours. (L’Agefi Quotidien, Camille George, 09/01)
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En France, les principaux acteurs de l’assurance-vie ont récemment annoncé une augmentation significative des taux de rendement pour leurs fonds en euros en 2023. Les hausses se rapprochent des 3% du Livret A. Société Générale Assurances offre notamment un taux moyen de 3,31% pour son fonds en euros, en hausse par rapport aux 2,17% servis en 2022. La Macif propose pour sa part des rendements plancher de 2,50% à 2,70%, avec une rémunération pouvant atteindre 3,40% pour certains contrats. Au sein du groupe Covéa, la hausse est moindre, avec un taux minimum de 2,25% chez MMA et de 2,5% à 2,8% chez MAAF et GML. Les assureurs comptent sur ces changements pour attirer à nouveau les épargnants vers l’assurance-vie traditionnelle. (Les Échos, Amélie Laurin, 09/01/2024)
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La production de crédits immobiliers en France a continué de reculer fin 2023, passant de 9,2 milliards d'euros en octobre à 8,7 milliards en novembre, selon la Banque de France. Ce recul a accompagné la hausse des taux d'intérêt, tandis que les prix de l'immobilier n’ont pas encore subi de correction significative. Cependant, malgré cette baisse, la production de crédits reste supérieure à celle de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie. Les banques envisagent de repartir en conquête et d'augmenter leurs volumes pour profiter de la hausse des taux en 2024, après une période de marge négative sur les crédits immobiliers. Par ailleurs, les courtiers constatent depuis fin 2023 un retour de la concurrence entre banques et une stabilisation des taux pratiqués sur les crédits, voire une légère baisse dans certains réseaux. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 09/01)
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En 2023, le marché immobilier résidentiel ancien en France a subi une chute brutale de 22% du nombre de transactions, selon la Fédération nationale de l'immobilier. Cette baisse n'a pas entraîné une correction suffisante des prix, du fait de la hausse rapide des taux d'intérêt d'emprunt immobilier. Selon David Chouraqui, à la tête du réseau d'agences Square Habitat, la reprise viendra de l'ajustement des prix. Il estime qu'il y a une prise de conscience chez les vendeurs. Par ailleurs, le marché de la location de logements se durcit, avec une baisse du nombre de biens mis à louer et une augmentation de la demande. David Chouraqui pointe un problème de pouvoir d'achat qui amplifie la tension sur ce marché. Il conclut en indiquant que l'équilibre du marché immobilier résidentiel ancien serait atteint fin 2024 après une baisse des prix « pas massive ». (Les Échos (2), Elsa Dicharry, 09/01)
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Les ETF obligataires deviennent de plus en plus populaires, alimentés par des rendements élevés. En 2023, ces fonds ont recueilli plus de 300 milliards de dollars, soit 35% de la collecte mondiale sur les ETF. En Europe, la collecte s’élevait à 64 milliards de dollars, dépassant celle des ETF actions presque un mois sur deux. Des entreprises comme BlackRock, Amundi, DWS, State Street et Vanguard ont été les principaux fournisseurs de ces fonds sur le Vieux Continent. « Notre ETF “Lyxor US Curve steepening” a connu un grand succès, passant de 100 millions à 1,7 milliard d’encours. Cet ETF permet de profiter de la pentification de la courbe des taux d’intérêt américaine sur le segment 2/10 ans », a indiqué Emmanuel Monet, responsable des ventes d’ETF d’Amundi. (Les Échos, Caroline Mignon, 09/01/2024)
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En 2023, les marchés primaires ont connu une forte baisse de la valeur globale des opérations avec une chute de 40% sur les actions et de 20% sur les fusions et acquisitions. La production de crédits syndiqués a également ralenti de 30%. En revanche, le marché obligataire a connu une hausse notable avec un bond de 56% pour les corporates français. Selon Joëlle Assouad, responsable des marchés de capitaux chez Crédit Agricole CIB, cette dépression du marché est largement due à la hausse des taux d'intérêt. En France, le montant global des introductions en Bourse a chuté de 89% par rapport à 2022. Une reprise de cette activité est attendue en 2024, bien que la fin des taux en Europe reste un facteur crucial pour ce rebond. (Option Finance, Pol-Malo Le Bris, 08/01)
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En France, le marché des fusions-acquisitions a chuté à son plus bas niveau depuis 2013, notamment à cause des taux d'intérêt élevés et de l'incertitude géopolitique. D’après Anne Hiebler, responsable mondiale des fusions et acquisitions au sein du département global investment banking de Crédit Agricole CIB, « les taux d’intérêt sont montés très rapidement, sur une période très courte, ce qui a bouleversé tous les modèles et a rendu plus délicats les exercices de valorisation pour les opérations de M&A ». Les « mega-deals » ont particulièrement souffert, alors que les opérations de taille moyenne ont mieux résisté. L'absence des fonds de private equity, très actifs en 2021 et 2022, a également eu un impact sur le marché. Anne Hiebler observe toutefois que des entreprises solides ont pu saisir des opportunités malgré le contexte difficile. (Option Finance, Joffrey Marcellin, 08/01)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, devrait présenter prochainement au Conseil des ministres le projet de loi pour la souveraineté énergétique de la France. Présenté à la presse le 8 janvier, ce texte veut répondre à quatre enjeux : la souveraineté énergétique, la lutte contre le dérèglement climatique, la sécurité de l’approvisionnement énergétique, tout en restant compétitif. Il stipule que l'enjeu principal est d'opposer toutes les énergies décarbonées aux énergies fossiles et prévoit une sortie progressive de ces dernières, qui représentent actuellement plus de 60% de la consommation énergétique du pays. Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement mise sur l'efficacité et la sobriété énergétiques, les énergies renouvelables et la relance du nucléaire, y compris la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 09/01)
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Les obligations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) bénéficient d’une prime spécifique, appelée greenium, qui est une légère économie sur le taux d'intérêt à payer par l’entreprise émettrice. Toutefois, déterminer l'existence d'un greenium s'avère complexe et nécessite l'utilisation de nombreuses hypothèses compte tenu de la multitude de facteurs en jeu. « En moyenne, la new issue premium (NIP, ou prime d’émission) pour des ESG corporate bonds est inférieure de 3 à 6 points de base par rapport au NIP des corporate bonds non ESG », explique Xavier Beurtheret, responsable des équipes d’origination corporate pour l’Europe chez Crédit Agricole CIB. En outre, la mise en place d'une opération ESG représente plus de contraintes pour l'émetteur qu'une opération conventionnelle, d'autant plus que le suivi post-transaction et le reporting s'avèrent plus exigeants. (Option Finance, Pol-Malo Le Bris, 08/01)
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L'Amérique latine offre un potentiel énorme pour le développement des énergies renouvelables grâce à ses vastes espaces inhabités, ses ressources naturelles et sa position favorable en matière de mix énergétique. Les géants de l'énergie, dont EDF et Engie, déploient activement des parcs éoliens et solaires, notamment au Brésil et au Chili. Selon une étude de l’ONG Global Energy Monitor, le continent pourrait lancer plus de 319 gigawatts de projets d'énergie renouvelable d'ici 2030 avec une croissance espérée de 400% pour les énergies propres. Toutefois, le dérèglement climatique, la nécessité d'infrastructures de stockage d'énergie ainsi que des défis sociaux et politiques sont des obstacles à surmonter. De plus, la région détient des ressources clés pour la transition énergétique, comme le lithium, renforçant son rôle potentiel dans la chaîne de valeur énergétique mondiale. (Les Échos, Marion Torquebiau, 09/01)
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Des agriculteurs en Allemagne ont lancé une semaine de manifestations contre le gouvernement en raison de la suppression d'avantages fiscaux sur le diesel agricole annoncée en décembre 2023. Les agriculteurs, alliés à des syndicats de transporteurs, des artisans et des restaurateurs, ont bloqué des routes dans tout le pays, organisant des rassemblements de tracteurs dans plusieurs villes. Face à cette révolte, le gouvernement a tenté d’atténuer l’impact en étalant la baisse des avantages sur plusieurs mois, mais cela n'a pas suffi à apaiser la colère. Certains militants estiment que l'abolition de ces avantages pourrait leur coûter personnellement environ 3 500 euros par an. L'opposition généralisée aux décisions de l’exécutif reflète un mécontentement plus large, seulement 16% des Allemands se déclarant satisfaits du travail du gouvernement. (Les Échos, Emmanuel Grasland, 09/01)
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Depuis le 1er janvier 2024, l’Italie assure la présidence tournante du G7, et sa présidente, Giorgia Meloni, a défini deux priorités majeures : le développement de l’Afrique et un meilleur encadrement des nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle (IA). Parmi ses ambitions pour l’Afrique, Giorgia Meloni propose un « Plan Mattei » sur l’énergie, l’éducation et l’eau dont les détails seront révélés lors d’une conférence Italie-Afrique à Rome. Concernant l’IA, elle exprime sa préoccupation face à son impact sur le marché du travail. Une session spéciale du G7 sur l’IA précédera le sommet des dirigeants en juin 2024. Le gouvernement italien vise une technologie inclusive et équitable, et souhaite prendre l’initiative dans la régulation de l’IA en Europe. (Les Échos, Olivier Tosseri, 09/01)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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