["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 11/01/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Laurent Villalard, directeur des ressources humaines de Crédit Agricole Group Infrastructure Platform, aborde le sujet de l'attraction des talents de la tech par l'industrie bancaire. Pour lui, « cette attraction mutuelle entre métiers de la banque et métiers technologiques est le reflet de l’évolution rapide de notre monde, où la fusion de la finance et de la technologie donne naissance à de réelles opportunités ». (Revue Banque, Laurent Villalard, 01/2024)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Lors d’un séminaire organisé le 10 janvier 2024 à la Défense Arena, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF) a présenté devant ses 9 000 salariés son nouveau plan stratégique à l’horizon 2027, adopté en décembre 2023. Ce plan prévoit plusieurs objectifs, notamment une augmentation de 10% du produit net bancaire pour atteindre 19 milliards d'euros, une réduction du coefficient d’exploitation de 59,6% à 54%, et une hausse du bénéfice net à 5 milliards d'euros en 2027. Les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) sont aussi des piliers du plan, avec des ambitions de croissance dans l’assurance aux professionnels, aux agriculteurs, et en Allemagne. Le séminaire sera également présenté à Strasbourg, siège de la fédération mutualiste, pour deux séances de 5 000 personnes. (Les Echos, Edouard Lederer, 11/01)
 
 
Dans une interview accordée à Revue Banque, Guy Combot, lead Analyst au sein de l'équipe Financial Institutions de Moody's à Paris, détaille les raisons pour lesquelles l'agence a revu les notations de nombreuses banques italiennes. Il attribue cette décision à l'amélioration de l'environnement bancaire et des conditions de crédit en Italie, malgré la faible croissance économique du pays. Il exprime également son optimisme quant à la rentabilité du secteur bancaire italien, prévoyant qu’elle « va demeurer supérieure à la moyenne historique ». Enfin, il mentionne le cas de Crédit Agricole Italia, filiale de Crédit Agricole, qui bénéficie d'une notation rehaussée grâce au soutien de sa maison mère. (Revue Banque, Sylvie Guyony, 01/2024)
 
 
Depuis la crise financière de 2007, le secteur financier européen a perdu en compétitivité. La part des actifs mondiaux gérés en Europe est passée de près de 50% à seulement 20% entre 2007 et 2022. Parallèlement, les banques européennes ont perdu du terrain face à leurs homologues américaines et asiatiques. Selon une étude sur la compétitivité des services financiers en Europe, publiée le 11 janvier par Luxembourg for Finance, cette perte de compétitivité s’explique par plusieurs facteurs, dont une faible croissance du PIB depuis la crise financière de 2008. L’étude note toutefois que le Vieux Continent présente des avantages, notamment sa position de leader en matière de normes ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) et sa préparation avancée à l’adoption des règles finales de Bâle 3. (L’Agefi Quotidien, Franck Joselin, 11/01)
 
 
JPMorgan, Citi, Bank of America et Wells Fargo annonceront leurs résultats annuels le 12 janvier 2024. Les analystes de JPMorgan prévoient un recul des profits dus à une hausse des provisions pour couvrir les prêts non performants et le coût de la rémunération des dépôts. Ils estiment que le coût du risque continuera d'augmenter en 2024. Les banques sont également touchées par la hausse des taux sur le coût des dépôts. En outre, la concurrence sur les dépôts et la baisse des revenus nets d'intérêts pèsent sur leurs performances. Les activités de la banque d'investissement devraient également être en berne. La pression sur les revenus pourrait entraîner de nouvelles annonces de réductions des dépenses par les banques américaines. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 11/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le cabinet de conseil Advents a mené une étude visant à évaluer les applications mobiles de la plupart des banques françaises et de quelques fintechs. Les critères d’évaluation incluaient l’ouverture de compte, le service bancaire quotidien, les produits et services, le service client numérique, l’expérience utilisateur et la clôture de compte. Au terme de l’étude, il s’avère que BNP Paribas dispose de la meilleure application mobile bancaire, grâce à l’uniformité de ses services. Toutefois, bien que les banques aient commencé à offrir davantage de produits directement sur mobile, leurs applications sont encore faibles en termes d’orientation « m-commerce », souligne l’étude. D’après le cabinet, les banques devraient entre autres investir davantage dans l’accompagnement à l’éducation financière et les recommandations au sein de leurs applications. (www.agefi.fr, 10/01/2024)
 
 
La Banque de France souhaite l'arrêt de l'envoi de chéquiers par courrier pour réduire les cas de fraudes et vols de ces derniers, principalement lors de leur acheminement postal. En dépit du déclin de l'utilisation du chèque en France, il représente toujours une source de fraude significative. En réponse à cela, la Banque de France suggère aux banques de sécuriser davantage l'acheminement des chéquiers et demande aux clients de les récupérer en agence directement. Cette proposition survient à un moment où les banques ont diminué le nombre de leurs agences au cours des années. « Les actions qui étaient de la responsabilité des banques ont toutes été mises en œuvre sous la surveillance de la Banque de France », a déclaré la Fédération bancaire française, faisant référence aux améliorations des contrôles bancaires pour prévenir les remises frauduleuses et à la simplification des procédures après perte ou vol. (Les Echos, Marion Heilmann, 11/01)
 
 
BNP Paribas Wealth Management prévoit de doubler ses actifs sous gestion en Chine entre 2022 et 2025, dans un contexte où le marché asiatique de gestion de fortune s'avère en pleine croissance. La banque privée a recruté une vingtaine de profils seniors dans ses quatre bureaux en Asie, situés à Hong Kong, Singapour, Taïwan, et en Thaïlande en l'espace de six mois. Parmi les recrues clés, on retrouve Martin Loh et Kate Lin, avec pour objectif d'augmenter sa part de marché dans la région. Actuellement, la banque gère environ 80 milliards de dollars d'actifs en Asie sous la direction d'Arnaud Tellier. (L’Agefi, Jean-Philippe Mas, 11/01)
 
 
Depuis le début de la semaine, les États et les entreprises ont placé sur le marché européen un volume record d'emprunts obligataires atteignant 108 milliards d'euros. Les émetteurs publics ont emprunté 65 milliards d'euros en trois jours, tandis que les institutions financières ont levé 31 milliards d’euros et les entreprises, près de 12 milliards d’euros. Les États se réjouissent de ce financement précoce, alors que les investisseurs cherchent à placer leurs liquidités avant que les banques centrales ne commencent à baisser leurs taux. Toutefois, après une telle activité, les professionnels du crédit prévoient une augmentation des spreads, ce qui pourrait inciter encore plus d'émetteurs à entrer rapidement sur le marché avant qu'il ne se referme. (Les Echos, Sophie Rolland, 11/01)
 
 
La création d'un cadre fiscal attractif a stimulé une hausse des structures d'autoassurance ou « captives » en France, avec quatorze étant maintenant approuvées par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cela comprend des entreprises notables telles que Naval Group, Limagrain, Rubis Energie et Avril. Les captives étaient auparavant majoritairement domiciliées à l'étranger, mais l'augmentation des primes d'assurance pour les entreprises et l'inflation du coût des indemnités ont déclenché un changement de politique du gouvernement français. L'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise (Amrae) prévoit une augmentation continue du nombre de captives en France, s'attendant à atteindre entre 25 et 30 d'ici début 2025. (Les Echos, Amélie Laurin, 11/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Revue Banque indique que « [l]es banques maintiennent leur soutien à la transformation sociétale ». BNP Paribas a accordé des financements inclusifs durables à trois acteurs de la microfinance, tandis que la Caisse d'Épargne prévoit de consacrer un milliard d'euros au financement d'acteurs de l'Économie Sociale et Solidaire d'ici 2024. Par ailleurs, la loi n°2023-222 du 30 mars 2023 a permis l'ouverture du tiers financement à l'État et aux collectivités territoriales pour encourager les travaux de rénovation énergétique. Dans ce contexte, Crédit Agricole Transitions & Énergies s'est associé à Engie Solutions pour proposer une offre de paiement différé aux collectivités. Enfin, Crédit Mutuel prévoit de mobiliser 2,5 millions d'euros pour la protection de la biodiversité en France. (Revue Banque, Jean-Philippe Mas, 01/2024)
 
 
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, veut créer un marché européen des capitaux pour diriger l'épargne des ménages français, estimée à 6 000 milliards d'euros, vers l'écologie. Pour la France, le coût annuel de la transition écologique s'élève à 60 milliards d'euros par an. Bruno Le Maire envisage de collaborer avec des pays tels que l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie pour cette initiative. Par ailleurs, la Caisse des Dépôts indique que le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) cumulaient 550,4 milliards d'euros d'encours au 31 août 2023, attirant l'attention de certains défenseurs de l'industrie de la défense. Cependant, l'idée de réaffecter une partie de ces fonds vers le financement de cette industrie a été rejetée à deux reprises par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédures, plutôt que de fond, selon Benjamin Mo, maître de conférences en droit public à Paris 2. (Le Figaro, Florentin Collomp, Anne de Guigné, 10/01 ; Le Figaro, Julie Ruiz Perez, 11/01)
 
 
Dans la 19e édition de son rapport annuel sur les risques mondiaux publiée le 10 janvier 2024, le Forum économique mondial (FEM) identifie la désinformation comme étant le risque planétaire numéro un pour les prochaines années, dépassant même les événements climatiques extrêmes, les conflits armés et les cyberattaques. L'intelligence artificielle (IA) est indiquée comme facilitant la propagation de la désinformation, un problème particulièrement important dans une période où plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter participera à des élections. « L’IA fournit de nouvelles armes aux cybercriminels, il n’y a même plus besoin d’être supérieurement intelligent » pour pratiquer la désinformation ou les cyberattaques, souligne Carolina Klint, directrice commerciale pour l'Europe chez Marsh McLennan. (Le Figaro, Fabrice Nodé-Langlois, 11/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Dans une tribune collective publiée par la Revue Banque, Catherine Karyotis, professeur de finance et responsable académique de la formation continue chez Neoma Business School, Guillaume Lefebvre, directeur général de l’IFCAM, et Nicolas d’Hautefeuille, Managing Director Global Head of Innovation & Strategic Advisory chez Crédit Agricole CIB, soulignent le rôle crucial des banques dans l’accompagnement de la transition environnementale et sociale. Les auteurs rappellent notamment l’importance du nouveau règlement européen, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), qui accroît la demande de reporting extrafinancier. « Le succès du financement de la transition climatique reposera sur la qualité du dialogue entre le banquier et son client », concluent les auteurs. (Revue Banque, 01/2024)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le secteur de la fintech suscite un vif intérêt parmi les jeunes entrepreneurs français, qui sont à la pointe de nouvelles idées et des projets novateurs dans ce domaine. Le Marster 224 banque et finance de l’université Paris Dauphine-PSL propose notamment des formations dédiées à ce secteur. En 2023, le trophée or du Challenge Fintech de ce master a été remis au projet Unlock, une plateforme de prêt sur gage digitalisé. « Nous contribuons au master avec un cours sur l’ESG, un sujet incontournable pour les futurs professionnels de la finance, et nous recrutons régulièrement des étudiants issus de ce master, y compris pour des stages », souligne Romaric Rollet, directeur de l’innovation de Crédit Agricole CIB, membre du jury et enseignant dans le master. Il envisage de mettre en place un atelier de réflexion sur les stratégies à concevoir pour une banque dans le contexte des objectifs Net Zero en 2024. (L’Agefi Quotidien, Alexandra Oubrier, 11/01)
 
 
Les gérants de fonds indiciels cotés (ETF) sur le bitcoin se lancent dans une guerre des prix avant même d’obtenir l’autorisation de commercialiser ces produits. Pour attirer les investisseurs dès les premiers jours de cotation, ils réduisent de manière significative leurs frais de gestion. Les premiers tarifs, soumis le 8 janvier 2024 au régulateur boursier, oscillaient entre 0,80% et 0,24%, certains gérants allant jusqu’à renoncer à tout frais pendant les six premiers mois. Sept gérants ont depuis réduit leurs tarifs, proposant des frais de gestion entre 0,49% et 0,20%, six d’entre eux offrant même des frais à 0% au lancement. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 11/01/2024)
 
AGRICULTURE
 
Le fonds d'investissement French Food Capital, spécialisé dans le financement en fonds propres des entreprises de l’alimentaire, envisage de presque doubler sa taille en augmentant la valeur de son portefeuille d'actifs sous gestion à 400 millions d'euros. En plus de fournir un soutien financier aux entreprises pour leur développement ou leur transmission, le fonds joue également un rôle de conseil. French Food Capital a maintenant pour objectif de réunir 100 millions d'euros dans un nouveau véhicule d'investissement. Le fonds d'investissement Sofiprotéol, un acteur majeur dans le secteur des oléagineux, est devenu un actionnaire minoritaire de French Food Capital. (Les Echos, Dominique Chapuis, 11/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal est confronté à plusieurs défis majeurs. En termes d'emploi, il doit arbitrer la négociation sur l'emploi des seniors visant à réduire le taux de chômage à 7,4% et gérer le projet « France Travail » pour la réorganisation du service public d'emploi. Sur le plan budgétaire, il doit trouver 12 milliards d'euros d'économies pour respecter les engagements auprès de l'Union européenne. Des questions sensibles dans les domaines de la santé et de l'éducation devront aussi être traitées comme la fin de vie, l'aide médicale d'État et une loi sur le grand âge, ainsi que l'adoption de nouveaux programmes éducatifs. Enfin, la rémunération et le statut des fonctionnaires seront également un sujet de discussion crucial. (Le Figaro, Florentin Collomp, Anne de Guigné, 10/01 ; Le Figaro, Julie Ruiz Perez, 11/01)
 
 
Les économistes anticipent une hausse des charges d'intérêt pour les entreprises européennes en 2024 en raison d'une croissance faible et de hausses de salaire. L'environnement financier semble se resserrer : les taux d'intérêt payés par ces entreprises sur les marchés obligataires ont atteint 5% en décembre, par rapport à 1,5% il y a deux ans, tandis que les crédits bancaires ont diminué dans plusieurs pays d'Europe du Sud. Cela a entrainé un recul de l'investissement et une hausse des défaillances d'entreprises depuis la mi-2022. Les secteurs de l'immobilier, de la construction, des services collectifs et des énergies renouvelables pourraient être les plus touchés. Cela risque de provoquer des réductions d'emplois et donc une baisse de la consommation. Cependant, les économistes n'anticipent pas un scénario de récession. (Les Echos, Guillaume de Calignon, 11/01)
 
 
Retrouvez la synthèse du 10/01/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240110/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.