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Face aux difficultés rencontrées par Worldline, spécialiste français des services de paiements, le Crédit Agricole a décidé de prendre 7% de son capital, représentant près de 260 millions d’euros. Cette opération permet à la banque verte de devenir le deuxième actionnaire de Worldline, devant Bpifrance (4,4%) et derrière Six Group (10,6%). L’entreprise a connu une année 2023 difficile avec des pannes conséquentes de son système et une chute de 60% de ses actions en une séance. La démarche de Crédit Agricole vise à maintenir la confiance sur le marché et à protéger Wordline d'une éventuelle OPA hostile. Son objectif est de devenir « un actionnaire minoritaire de long terme » de l’entreprise, avec laquelle il prévoit de lancer, courant 2024, une coentreprise pour renforcer sa position dans le secteur des services de paiement aux commerçants. (Les Échos, Edouard Lederer, 23/01 ; L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 23/01 ; Le Figaro, Ingrid Vergara, 23/01)
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La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, fait face à des critiques de la part des employés de l'institution. Selon un sondage interne réalisé par le syndicat Ipso, 50,6% des répondants jugent « mauvaise » ou « très mauvaise » la performance de Christine Lagarde depuis sa prise de fonction en octobre 2019. En comparaison, seulement 8,9% avaient évalué de manière aussi négative la performance de son prédécesseur, Mario Draghi. Les critiques portent notamment sur le rôle et la présence médiatique de Christine Lagarde. La direction de la BCE conteste la légitimité de ce sondage en critiquant sa méthodologie : seulement 1 100 personnes sur plus de 5 000 employés y ont répondu. (Le Figaro, F. C, 23/01)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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D’après l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le rendement moyen de l’assurance vie, qui représente 60% des 1 900 milliards d’euros d’actifs, devrait avoisiner 2,6% en 2023, contre 1,91% en 2022. Cela s’explique par l’inertie des contrats, le lancement de nouveaux contrats d’assurance vie par certaines compagnies en 2023 et la redistribution de la provision pour participation aux bénéfices (PPB). Il existe toutefois des différences marquées entre les compagnies. Par ailleurs, face à la remontée des taux d’intérêt, les assureurs cherchent à attirer le maximum d’argent afin de souscrire à des obligations à des taux plus élevés. En 2024, le taux moyen sur les fonds en euros pourrait atteindre voire dépasser les 3%. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 23/01/2024)
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En Europe, les fonds cotés (ETF) ont connu une forte augmentation en 2023, passant de 1 320 milliards d'euros à 1 640 milliards d'euros, avec une collecte de 144 milliards d'euros, soit une hausse de 80% par rapport à 2022. D’après Amundi, le secteur technologique a réalisé la meilleure collecte sectorielle en ETF actions en 2023, à 2,7 milliards d'euros. Par classe d'actifs, les investisseurs ont alloué un montant record de 57 milliards d'euros aux ETF obligataires en 2023. BlackRock reste le premier fournisseur d'ETF avec une part de marché de 44% en Europe et 32% dans le monde. Amundi, leader européen de la gestion, suit avec 12,7% des encours en Europe et est septième acteur mondial avec 2% de part de marché. Malgré un environnement réglementaire adverse en Europe, les ETF gagnent en popularité. (Les Échos, Caroline Mignon, 23/01)
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La start-up spécialisée dans le pilotage de la relation client, Vasano, a dévoilé les résultats de son étude intitulée « L’enseigne la mieux notée sur Google » pour l’année 2023. Dans la catégorie « Agences d’assurance », la société Allianz France s’est distinguée en obtenant la première place avec une note de 4,81 sur 5, basée sur l’analyse de 30 722 avis parmi les 132 473 examinés. Concernant le secteur des agences bancaires, LCL a maintenu sa position de leader en 2022, avec une note de 4,75 sur 5, établie à partir de 61 313 avis sur un total de 300 741. Dans la catégorie assurance, Swiss Life et AXA ont respectivement occupé les deuxième et troisième places, tandis que dans la catégorie bancaire, BNP Paribas et CIC se sont classés deuxième et troisième. (Argus Assurance Newsletter, Benjamin Chabrier, 22/01)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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Dans une étude publiée le 22 janvier 2024, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) critique les rapports environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des compagnies d'assurance-vie françaises. Selon l'ACPR, ces rapports, rendus obligatoires en 2022 par la loi Énergie Climat de 2019, ne respectent pas les exigences réglementaires en termes de précision et de complétude des informations. Sur 113 documents analysés, seulement 53 contenaient plus de la moitié des informations attendues, et aucun n'affichait un alignement complet avec les objectifs de l'Accord de Paris ou de la Convention sur la diversité biologique. L'ACPR a remarqué une amélioration entre les versions 2022 et 2023 des rapports, mais a également relevé une augmentation de leur hétérogénéité. Selon le régulateur, « 13% des assureurs ne fournissent aucune information sur le périmètre de leur stratégie ESG, 37% se limitent aux fonds euros, et 4 % aux unités de compte ». (Les Échos, Amélie Laurin, 23/01)
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Les défis liés à l'accès à des données à critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de qualité représentent un obstacle majeur pour les investisseurs institutionnels et les gestionnaires de fonds. Selon un sondage de BNP Paribas, 71% des répondants en 2023 estimaient que le manque d'accès à des données fiables constituait une barrière à l'adoption des pratiques ESG, contre 55% en 2017. Caceis a développé le Connect Store pour aider ses clients à surmonter ces défis. « Le Connect Store de Caceis met à la disposition de nos clients des offres proposées par des fintechs comme celle de Clarity AI qui traite des données ESG et élabore des reportings », explique Michel Arany, spécialiste senior produits chez l’établissement bancaire. La banque est également en train de sélectionner un prestataire pour proposer un service de récupération des données ESG auprès des entreprises non cotées. (Option Finance, Sandra Sebag, 22/01)
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En 2023, plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, le Portugal et l’Espagne, ont généré plus de 50% de leur électricité à partir de sources renouvelables. Cela marque une accélération dans la transition énergétique. Cette tendance a été facilitée par une consommation d’électricité en baisse en Europe. Elle a cependant entraîné une volatilité des prix et des tensions sur les réseaux électriques, car la croissance des énergies renouvelables a dépassé celle des réseaux de distribution, nécessaires pour les soutenir. Face à ces défis, plusieurs acteurs du secteur soulignent l’importance du développement de la flexibilité au niveau européen et de la participation des consommateurs pour gérer les pics de consommation. (Les Échos, Sharon Wajsbrot, 23/01/2024)
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Société Générale a été sanctionnée d'une amende de 4,5 millions d'euros par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour « pratique commerciale trompeuse ». Cette sanction fait suite à des prélèvements de commissions d'intervention non justifiés entre 2019 et 2021. La banque a admis les faits et a conclu un accord avec les autorités de concurrence et le parquet de Nanterre. La banque a dû afficher sur son site Internet un bandeau mentionnant la sanction pendant 30 jours. Elle a affirmé avoir mis fin à cette pratique, due à une erreur informatique, en 2020, et avoir remboursé tous les clients concernés. Le gouvernement et les associations de défense des consommateurs surveillent attentivement de telles pratiques, en particulier lorsqu'elles touchent des clients en situation financière précaire. (Les Échos, Romain Gueugneau, 23/01)
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Les banques françaises tentent d’intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans leurs opérations en recourant massivement à l’informatique pour gérer les données clients. L’IA a le potentiel de transformer tous les aspects des banques, notamment en matière de cybersécurité. Aldrick Zappellini, directeur data groupe et chief data officer groupe du Crédit Agricole, souligne que « l’IA peut jouer un grand rôle dans la détection des cyberattaques ». De plus, l’IA peut aider à anticiper d’éventuelles difficultés financières de leurs clients. Aldrick Zappellini indique que depuis deux ans, le Crédit Agricole « a mis en production un système d’IA capable de prévoir à l’avance une situation de fragilité financière qu’un client particulier pourrait rencontrer ». Cependant, le défi majeur demeure la capacité des banques à proposer de nouveaux services basés sur l’IA et à les monétiser. (Option Finance, Ivan Best, 22/01)
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L'Union européenne renforce sa régulation du secteur technologique avec l'entrée en vigueur de la législation sur les marchés numériques (DMA), prévue pour le 7 mars 2024. Les six géants du numérique (Apple, Google, Amazon, Facebook, Microsoft et TikTok) seront soumis à ce nouveau règlement, qui vise à mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles. De plus, des sanctions financières pourront être infligées aux entreprises qui ne respectent pas leurs engagements envers la Commission européenne. Par ailleurs, cette dernière enquête également sur d'autres dossiers sensibles, tels que l'accès aux paiements alternatifs sur l'iPhone d'Apple ou le partenariat entre Microsoft et OpenAI. (L’Agefi Quotidien, Capucine Cousin, 23/01)
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Les agriculteurs français expriment un mécontentement face à la multiplication des normes et des contraintes administratives, qui leur prennent le quart de leur temps. Ces réglementations complexes touchent également des domaines aussi variés que la plantation de haies ou les dates de culture. En cas de non-respect, les sanctions peuvent atteindre 15 000 euros, voire des déchéances de subventions de la Politique agricole commune (PAC). Luc Smessaert, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), déplore cette situation qui, selon lui, ne reconnaît pas leur professionnalisme et « crée un mal-être et une perte de confiance ». (Les Échos, Dominique Chapuis, 23/01)
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Le 22 janvier, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, s'est rendu en Vendée pour accélérer la finalisation du plan eau, auquel est alloué un fonds de 20 millions d'euros. Ce dernier vise à améliorer le stockage de l'eau, valoriser les eaux usées, moderniser les systèmes hydrauliques, réparer les fuites et favoriser les renvois en nappe phréatique. Sur le montant total du plan eau, estimé à 475 millions d'euros annuels, 47 millions devaient revenir aux agriculteurs. Cependant, suite à leur exemption des augmentations de redevance l'an prochain, le plan sera financé à hauteur de 20 millions dès 2024 sur le budget du ministère. Face aux recours juridiques réguliers contre les retenues d'eau, le ministre envisage d'accélérer le traitement des dossiers juridiques. Selon le cabinet de Marc Fesneau, l’objectif est de résoudre tous les recours dans un délai maximal de 18 à 24 mois. (Les Échos, Marie Bellan, 23/01)
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Selon le baromètre mensuel EuroTrack d'OpinionWay - Vae Solis pour Les Échos et Radio Classique, le pouvoir d'achat et la hausse des prix seront les principaux enjeux des élections européennes du 9 juin 2024. Ces deux préoccupations occupent les premières places en janvier 2024, avec une augmentation 6 et 5 points respectivement. En termes d'intentions de vote, la liste du Rassemblement National (RN), dirigée par l’eurodéputé Jordan Bardella, reste en tête avec 27% des voix. La liste de la majorité présidentielle, quant à elle, gagne 1 point et atteint 20%. Par ailleurs, la gauche demeure fragmentée avec la liste soutenue par le Parti socialiste et emmenée par l’eurodéputé Raphaël Glucksmann en tête à 10%. Ce contexte fait écho au scrutin de 2019 où le duel s'était joué entre la liste de la majorité du président Emmanuel Macron et celle du RN. (Les Échos, Grégoire Poussielgue, 23/01)
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Actuellement, plus de 17% des salariés du secteur privé non agricole en France sont rémunérés au salaire minimum (Smic), contre 12% au début de 2021. En raison de la hausse des prix ces deux dernières années, le SMIC a augmenté plus rapidement que l’ensemble des salaires, rattrapant des millions d’employés dont la paie était légèrement supérieure. Cela a créé un resserrement de l’éventail des rémunérations et un sentiment de déclassement pour ceux qui gagnent juste au-dessus du SMIC. Face à cette situation, les organisations syndicales demandent des revalorisations salariales et la réindexation de toutes les rémunérations sur l’inflation. (Le Monde, Béatrice Madeline, 23/01/2024)
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Le gouvernement français tente de minimiser les effets d'une prochaine augmentation des prix de l'électricité. Le 22 janvier 2024, Bercy a annoncé que la plupart des entreprises françaises devraient voir leur facture électrique diminuer en 2024 en raison de la baisse des prix de gros sur le marché de l'électricité. Toutefois, pour 1,7 million de TPE qui sont soumises aux tarifs réglementés, la hausse de la fiscalité entraînera une hausse de 5 à 8% de leur facture annuelle. Une exception concerne les entreprises ayant signé un contrat pluriannuel en 2022 : ces dernières ne bénéficieront pas de la baisse des prix de gros cette année. Le gouvernement a prévu un budget de 800 millions d'euros pour ces aides dans le cadre de la loi de Finances 2024. (Les Échos, Nicolas Rauline et Nathalie Silbert, 23/01)
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L’Italie, fortement touchée par les attaques des rebelles houthis qui bloquent le trafic maritime via le canal de Suez, recherche des solutions pour sauvegarder son économie fragile. Le pays, dont normalement 40% des échanges commerciaux passent par ce canal, fait face à une chute de 28% de ses échanges en 2024, entraînant une augmentation des frais de transport et des retards d’acheminement. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a souligné que la sécurité en mer Rouge constituait une priorité, et qu’une mission militaire européenne était envisagée en collaboration avec la France et l’Allemagne pour mettre fin à la crise. (Les Échos, Olivier Tosseri, 23/01)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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