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« Crédit Agricole manifeste son soutien à Worldline sans oublier ses actionnaires », a commenté la rubrique Le Crible des Echos. L'occasion se présente dans le sillage des développements de nouveaux services offerts aux commerçants par Worldline, qui offrent un terrain propice à Crédit Agricole pour créer une coentreprise. Le coût de l'acquisition s'élève à environ 260 millions d'euros, soit moins de 0,7 % de la capitalisation boursière de Crédit Agricole. Cependant, l'impact sur le ratio de capital CET1 de la banque ne dépassera pas 0,1 point de pourcentage. Les actionnaires minoritaires de Crédit Agricole peuvent se féliciter de la valorisation obtenue, légèrement inférieure à celle de leur propre société, estime le quotidien. (Les Échos, 24/01)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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En 2023, malgré une inflation galopante, les incidents bancaires sont restés limités, selon la Banque de France. Cette stabilité s'explique par une forte adaptation des ménages français. Une enquête du Crédoc pour l’Observatoire des tarifs bancaires (OIB) révèle un changement de comportement budgétaire des Français, permettant de contenir la détérioration de leur situation financière. Le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 8% par rapport à 2022, mais reste inférieur aux niveaux de 2019. D'après Mark Béguery, directeur des particuliers à la Banque de France, cette hausse ne signifie pas une forte dégradation. Pour faire face à leurs dépenses, 46% des Français ont puisé dans leur épargne, tandis que 58% ont reporté certaines dépenses. 30% des répondants ont dû reporter ou renoncer à des achats alimentaires, ce qui reste préoccupant. (Les Échos, Rachel Cotte, 24/01)
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Selon la Caisse des Dépôts, le Livret A a bénéficié d'une collecte nette record de 28,6 milliards d'euros en 2023, portée par l'inflation et une augmentation des taux d'intérêt. Ainsi, près de 55 millions de Français ont augmenté leur épargne, malgré un contexte économique difficile. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, souligne que « ce comportement se fait au détriment de la consommation ». Cette tendance s’explique en grande partie par l'appréciation de la rémunération du Livret A qui est fixée à 3% net de fiscalité jusqu'au 31 janvier 2025. Les autres placements privilégiés par les Français sont le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) avec une hausse de 11 milliards d'euros en 2023, et le Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, qui a enregistré une collecte de 20 milliards d'euros. Cyril Blesson, économiste, anticipe un maintien du niveau élevé de la collecte du Livret A en 2024, bien qu'il prévoie une légère baisse par rapport à 2023. (Le Figaro, Jorge Carasso, 24/01)
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Selon les économistes de BPCE Alain Tourdjman et Emmanuel Buffandeau, malgré un climat macroéconomique plus propice à la consommation, le taux d'épargne en France devrait rester à un niveau élevé (17,5%) en 2024. Ils attribuent cette situation aux incertitudes liées à la hausse des taux d'intérêt, à la faible croissance et l'inflation, ainsi qu’aux préoccupations à long terme concernant une éventuelle augmentation des impôts et une dégradation de la protection sociale. En 2023, le taux de placements financiers a chuté en raison de la remontée des taux de crédit et des prix de l'immobilier. Cela a entraîné une baisse record des dépôts à vue de 54 milliards d'euros et un déclin des fonds en euros de 25 milliards d'euros. Cependant, en 2024, des arbitrages moins violents sont attendus avec une stabilisation des dépôts et une collecte nette de plus de 21 milliards d'euros sur l'assurance-vie. Par ailleurs, le cabinet PAIR Conseil prévoit que le penchant pour l'épargne pourrait conduire les Français à retirer plus de 50 milliards d'euros de leurs comptes en banque en 2024. Cette tendance a déjà été observée en 2023, avec des retraits de 54 milliards d'euros principalement réorientés vers le Livret A, les livrets bancaires et les dépôts à terme rémunérés. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 24/01 ; Les Échos, E. Le., 24/01)
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Le rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) sur la loi Lemoine, relative à l’assurance emprunteur, a suscité des réactions contrastées. Pour la Fédération bancaire française, le bilan est positif. En revanche, la société Sécurimut, qui travaille pour plusieurs assureurs, estime que l’étude n’a pas été réalisée sur une durée suffisamment longue pour être objective. Bien que la loi ait simplifié le processus de substitution pour le consommateur et stimulé la concurrence, elle n’a pas changé les équilibres du marché, précise Sécurimut. Cette dernière appelle à la prudence sur certaines conclusions du rapport, notamment la suppression du questionnaire de santé et le taux de rotation des portefeuilles bancaires. (L’Agefi, Camille George, 24/01/2024)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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La Banque centrale européenne (BCE) estime que les banques européennes n’en font pas assez face au changement climatique et ne sont pas alignées avec les objectifs de l’Accord de Paris, persistant à financer des secteurs polluants. Selon une analyse de l’institution financière portant sur 95 banques, couvrant 75% des prêts de la zone euro, leurs portefeuilles de crédits présentent des « risques de transition élevés » pour 90% d’entre elles. Frank Elderson, membre du directoire de la BCE, souligne qu’« un risque de réputation accru » pèse sur ces banques qui ne financent pas suffisamment la transition vers une économie décarbonée. Il ajoute que 70% d’entre elles pourraient faire face à des « risques de litige élevés ». (Le Figaro, Danièle Guinot, 24/01)
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En Europe, l'éolien offshore fait face à une série de défis, dont une concurrence croissante de la Chine et une augmentation significative des coûts de fabrication. L’industrie souffre d'une inflation des coûts de l'acier, des composites, des terres rares et du cuivre. Dans ce contexte, en septembre 2023, pour la première fois, le gouvernement britannique n'a reçu aucune candidature pour son appel d'offres pour l'installation d'éoliennes en mer. L'industrie chinoise parvient quant à elle à proposer des turbines moins chères et technologiquement compétitives. Cette situation pose un dilemme pour l'Europe qui souhaite soutenir le secteur sans pour autant faire jouer l'approvisionnement étranger. Pour y remédier, Bruxelles envisage d'adopter une série de mesures allant de l'inclusion de critères non financiers dans les appels d'offres, à la création d'une dynamique industrielle commune pour encadrer l'innovation, en passant par des enquêtes sur le dumping étranger. (Les Échos, Gabriel Grésillon, 24/01)
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Un livre blanc de SAS souligne que malgré les progrès des banques dans la détection et la prévention de la fraude aux paiements, le montant total de la fraude a continué d'augmenter jusqu'en 2021, atteignant 1,32 milliard d'euros. L'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement note que les banques utilisent divers outils internes pour lutter contre la fraude, mais elles pourraient mieux faire en intégrant davantage d’autres outils et en mettant à jour leurs modèles. Florence Giuliano, directrice analyse de la criminalité financière chez SAS, préconise une combinaison de différents outils pour détecter une variété de fraudes. Cela inclut le machine learning, l'analyse en réseau, le traitement du langage naturel et potentiellement l'IA générative. Selon elle, il est nécessaire de centraliser et d’organiser correctement les données pour une détection efficace. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 24/01)
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Les fonds cotés (ETF) sur le Bitcoin ont séduit la majorité des acteurs de Wall Street, avec deux fonds, ceux de BlackRock et de Fidelity, cumulant plus d’un milliard de dollars en quelques jours. Cependant, ces fonds restent inaccessibles aux clients de Vanguard, l’un des plus grands gestionnaires de fonds passifs. Vanguard, qui gère plus de 8 600 milliards de dollars, n’a ni lancé de fonds sur le Bitcoin ni inclus aucun des récents fonds lancés sur sa plateforme. Cette position tranche avec l’enthousiasme de ses rivaux pour la cryptomonnaie. (Les Échos, Bastien Bouchaud, 24/01)
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Le 22 janvier 2024, lors d’une réunion avec le Premier ministre Gabriel Attal, la centrale paysanne et les Jeunes agriculteurs, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a réclamé des mesures concrètes et immédiates de la part du gouvernement pour résoudre la crise agricole, alors que le début du Salon de l'Agriculture se profile le 24 février. Les secteurs traditionnellement solides tels que les céréales et la viticulture sont mis à mal, la France importe un tiers de ses produits alimentaires et la rémunération agricole présente une grande disparité, avec près d'un cinquième des agriculteurs vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2018. Pour toutes ces raisons, le journal L'Opinion a consacré un long article à cette crise, se demandant si « les Gilets verts sont les nouveaux Gilets jaunes ». Par ailleurs, selon François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes, le soutien public à l’agriculture française a atteint 19,7 milliards d'euros en 2022, soit près de 47% de la valeur ajoutée du secteur. Arnaud Rousseau a plaidé en faveur du déblocage des aides financières promises et de solutions pour les retenues d'eau. De son côté, le mouvement « Agriculteurs en colère » proteste contre les normes de l'Union européenne et demande une meilleure reconnaissance. Dans un entretien avec L’Opinion, l’eurodéputé Pascal Canfin dénonce la complexité administrative de la Politique agricole commune (PAC) et suggère le numérique comme solution pour la simplification. Selon lui, le Green Deal n'est pas encore en vigueur et n’est donc pas la cause des problèmes actuels. C'est dans ce contexte tendu que Bruxelles s'apprête à lancer son « dialogue stratégique » sur l’agriculture, promis en septembre dernier. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 24/01 ; Le Parisien, David Charpentier, 24/01 ; L’Opinion, 24/01 ; L’Opinion, Marc Vignaud, 24/01 ; L’Opinion, Dominique Chapuis, 24/01 ; L’Opinion, Matthieu Deprieck, 24/01 ; Les Échos, Fabienne Schmitt, 24/01)
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Lors des assemblées générales (AG) de 2024, les agences de conseil en vote accorderont une attention particulière aux rémunérations des dirigeants d'entreprises. Outre l’indépendance des administrateurs, les changements de direction et l’élection d’un auditeur sur les données extra-financières figurent également parmi les sujets de préoccupation. Par ailleurs, l’avenir des résolutions dites « Say on Climate », soumises au vote consultatif des actionnaires pour évaluer la stratégie climatique de l’entreprise, reste incertain. Pour mémoire, neuf sociétés, dont Amundi, ont fait voter leurs plans de transition climatique par leurs actionnaires en 2023. (Les Échos, Laurence Boisseau, 24/01/2024)
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Selon une étude de l'Institut Montaigne, les classes moyennes, qui représentent environ 50% de la population française âgée de 15 ans et plus, sont celles qui se situent « entre les 30% les plus modestes et les 20% les plus aisés ». Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études France de l'Institut Montaigne, note que d'autres critères comme le patrimoine immobilier et le ressenti individuel doivent être pris en compte pour définir cette catégorie sociale. L’étude révèle également que les classes moyennes se sentent marginalisées par le système de redistribution français, se percevant comme des contributeurs importants qui reçoivent peu en retour. L'Institut propose quelques moyens pour améliorer la situation des classes moyennes, dont la hausse des revenus issus du travail et la révision de la politique du logement. (Les Échos, Nathalie Silbert, 24/01)
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Dans le but d’accélérer la construction de logements, le gouvernement français envisage un projet de loi prévoyant des simplifications administratives, inspirées des méthodes utilisées pour le Village olympique en Seine-Saint-Denis. Le président Emmanuel Macron prévoit de lancer d’autres opérations d’aménagement d’intérêt national. Le projet de loi propose une démarche simplifiée pour informer le public et facilite la modification des documents d’urbanisme afin d’accélérer l’approbation du projet. Le gouvernement vise à produire 30 000 logements accélérés en trois ans sur une vingtaine de sites à travers le pays. Les propositions de projet sont en cours d’examen à l’Assemblée nationale, et les lauréats seront annoncés mi-février. (Les Échos, Elsa Dicharry, 24/01)
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Le salon Destination Montagnes, qui se déroule du 23 au 24 janvier à Chambéry, réunit près de 223 entreprises et 430 tour-opérateurs français. La montagne représente actuellement 7% de la production touristique française en valeur. Selon Atout France, les taux de réservations dans les stations françaises ont augmenté de deux points cet hiver par rapport à la saison précédente. Cependant, la « prémiumisation » de l'offre nécessite une réflexion sur les modèles économiques, selon les acteurs. Lionel Gruffat, directeur du pôle tourisme du Crédit Agricole dans les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, note que le secteur du tourisme représente environ 5 milliards d'euros par an dans ces deux départements. Les activités touristiques constituent « directement 32% de l'activité économique des Savoie », souligne le Crédit Agricole dans son Observatoire du tourisme. L'obstacle principal demeure le contexte actuel d'inflation et de coût élevé des vacances à la montagne, ce qui limite l'accès à une partie de la population. Pour remédier à cette situation, des efforts déployés pour diversifier l'offre et promouvoir une image plus « accessible » du tourisme de montagne. (La Tribune Édition Quotidienne, Emma Rodot, 24/01)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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