["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 29/01/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview accordée aux Échos Start, Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole SA, revient sur le classement Universum 2024, qui place Crédit Agricole comme la 6e entreprise la plus appréciée des jeunes pour son engagement sociétal. Il partage également ses points de vue sur l’engagement climatique, l’égalité des chances, et la place de la banque dans l’économie française. « Notre rôle, c’est d’abord d’assurer une indispensable intermédiation : nous transformons une épargne sécurisée en crédits à long terme à l’économie », a-t-il indiqué. (Les Échos Start, Julia Lemarchand, 29/01/2024 ; Les Échos Start, Laura Makary et Julia Lemarchand, 29/01/2024)
 
 
Olivier Borel et Pascal Delheure, respectivement président et directeur général du Crédit Agricole Normandie, ont présenté le bilan 2023 de la caisse régionale et leurs perspectives pour 2024. Selon Pascal Delheure, l'année 2023 a été marquée par deux chocs économiques : « l'inflation qui reste à un niveau élevé depuis 2022 et l'augmentation des taux ». Ces évènements ont notamment impacté le secteur du prêt immobilier. Par ailleurs, en tant que partenaire historique du monde agricole, le Crédit Agricole Normandie entend soutenir le secteur durant la crise qu'il traverse. Pour 2024, le Crédit Agricole Normandie prévoit des innovations en téléconsultation médicale et dans le secteur de l'immobilier. (Ouest France, Jean-Christophe Lalay, 29/01)
 
 
Crédit Agricole Sud Rhône Alpes projette de construire de nouveaux bureaux à Privas, à la place de l’ancienne piscine Tournesol. « La forme ronde, sur l’emprise de l’ancienne piscine est une évidence en fait. (…) C’est original, mais ça s’intègre parfaitement au paysage et cela permet surtout de ne pas artificialiser davantage les sols », explique Jean-Marc Cros, directeur général adjoint du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes. Le bâtiment sera sur trois niveaux et sera également équipé de panneaux photovoltaïques qui produiront 50% des besoins en électricité du site et respectera les normes environnementales. Le projet devrait être terminé fin 2025. Dans une perspective de développement local, Crédit Agricole a choisi un acteur local pour cette réalisation. (Le Dauphiné Libéré, Laure Fumas, 27/01)
 
 
Le Crédit Agricole Centre France et la Mutuelle d'assurance du corps de santé français (MACSF) ont investi 15 millions d'euros dans UI Investissement, une société de gestion active en capital-investissement. Ces fonds permettront à UI Investissement de poursuivre son développement organique et de consolider sa position sur le marché du capital-investissement. La société gère plus de 1,5 milliard d'euros d'actifs sur trois plateformes et couvre l'ensemble des métiers du capital-investissement à tous les stades de développement. Les actionnaires institutionnels représenteront près de 30% de la structure principale d'UI Investissement, qui restera majoritairement détenue par ses équipes. D'ici la fin du semestre, la société prévoit également d'ouvrir son capital à tous ses salariés. (www.agefi.fr, Laurence Pochard, 26/01)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les banques françaises se préparent pour l’adoption de la réglementation Bâle 3, devant être votée par le Parlement européen en avril. Cette réglementation imposerait une augmentation des exigences en capital pour les banques. Les banques françaises craignent qu’elle ne les désavantage par rapport à leurs concurrentes britanniques et américaines, qui l'appliqueront plus tard et de façon plus minimaliste. De plus, cette réglementation pourrait pénaliser le crédit immobilier. Dans une lettre adressée aux législateurs européens, des dirigeants de banques, dont le Crédit Agricole, BPCE et le Crédit Mutuel, expriment leurs inquiétudes à ce sujet. Michel Bilger, responsable affaires réglementaires au groupe Crédit Agricole, met en garde contre une confusion potentielle dans la communication financière et l'impact négatif de cette réglementation sur le financement de l'économie. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 29/01)
 
 
Dans une interview accordée aux Échos, Richard Gnodde, directeur général de Goldman Sachs International, fait le point sur les stratégies de la banque pour 2024. Après une année 2023 marquée par un repositionnement stratégique et un rebond au quatrième trimestre, il s'attend à « un contexte plus favorable pour le M&A (fusions et acquisitions) » cette année. Le maintien de David Solomon à la tête de la firme est également confirmé, malgré des critiques médiatiques. Pour Richard Gnodde, la confiance des dirigeants dans l'avenir et leur capacité à croître seront des facteurs clés dans le rétablissement du marché du M&A. La banque prévoit également une croissance organique, avec certaines opérations ciblées. (Les Échos, Alexandre Counis et Thibaut Madelin, 29/01)
 
 
Les grandes banques d’affaires mondiales réduisent leurs effectifs et baissent les bonus. Selon le Financial Times, le secteur a enregistré une suppression de près de 62 000 postes en 2023, notamment avec le rachat de Credit Suisse par UBS, entraînant le départ de 13 000 personnes. Wells Fargo, Citigroup, Morgan Stanley, Bank of America, Goldman Sachs et Barclays ont ajusté leurs effectifs, tout comme la banque franco-américaine Lazard, qui a annoncé son intention de réduire ses effectifs mondiaux de 10%. À Paris, les ajustements sont moins importants qu'à Londres ou à Wall Street, mais plusieurs banques internationales envisagent des plans de réduction, privilégiant la séparation des salariés mieux rémunérés. Cette situation est due à un recul des opérations de fusions et acquisitions depuis deux ans. Selon le fournisseur de données London Stock Exchange Group (LSEG), les fusions et acquisitions mondiales ont baissé de 17% en 2023, après une chute de 37% en 2022. (Le Figaro, Danièle Guinot, 29/01)
 
 
Les branches de la banque, de l’assurance et de l’ingénierie souhaitent réformer les dispositifs d’apprentissage et de formation des salariés en reconversion. En effet, la Fédération bancaire française (FBF), France Assureurs et la Fédération Syntec plaident pour une meilleure adéquation entre les compétences et le marché du travail. Elles proposent de plafonner la prise en charge des contrats d’apprentissage à 9 500 à 12 000 euros par an et souhaitent que l’État finance 50% des frais pédagogiques. Les trois fédérations veulent également limiter le renouvellement des financements publics lorsque l’insertion professionnelle des apprentis est inférieure à 50%. Dans une démarche de simplification, elles préconisent de fusionner tous les dispositifs existants dédiés à la reconversion en un dispositif unique, ce qui permettrait d’économiser entre 350 et 450 millions d’euros par an. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 29/01/2024)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En novembre 2023, la Banque de France a déclaré son ambition d'améliorer le contrôle des refus de prêts immobiliers. Pour les dossiers rejetés, mais considérés comme solvables, des procédures de réexamen devaient être mises en place avant fin janvier 2024. Cependant, aucun accord n’est en vue jusqu’à présent. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a réaffirmé sa volonté d’instaurer ce dispositif lors de son discours de vœux aux acteurs financiers le 9 janvier 2024. De leur côté, les banques sont plutôt discrètes sur le sujet. La Fédération bancaire française (FBF) centralise les propositions et assure que « le travail est en cours ». L’ampleur des mesures reste incertaine, les banques manifestant leur scepticisme face à cette initiative. (Les Échos, Romain Gueugneau ; Edouard Lederer ; Marion Heilmann, 29/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon la troisième édition de l’Index responsabilité sociétale des entreprises (RSE) du cabinet Universum, les jeunes diplômés (bac +5) accordent une importance croissante au bien-être au travail, ainsi qu’aux engagements éthiques et économiques des entreprises. Les questions environnementales restent en retrait sur les critères de choix de leur employeur. Cette édition 2024 de l’Index RSE indique que le secteur bancaire a gagné en crédibilité. En revanche, les jeunes se montrent de plus en plus intransigeants sur l'engagement des entreprises en matière de RSE. (Les Échos Start, Laura Makary et Julia Lemarchand, 29/01)
 
 
Dans une tribune publiée par Le Monde, Anne Beaufumé, Jean-Marc Béguin, Jérôme Cazes et Alain Minczeles, membres du collectif Carbones sur factures, proposent une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour chaque entreprise. Cette comptabilité carbone permettrait à chaque entreprise d’afficher, à côté de son coût, les GES engendrés par la production et consommation de chaque produit. Une méthodologie simple applicable pour tout type d'entreprise, de la TPE à la PME, grâce à la mesure comptable environnementale (MCE). La facturation carbone bénéficierait du rigorisme des normes comptables actuelles. Selon les auteurs de la tribune, cette approche, en plus de positionner les entreprises dans une concurrence environnementale, pourrait mener à une diminution globale des émissions de carbone. Pour encourager l’adoption de ce système par les PME, le collectif propose des outils gratuits et accessibles pour implémenter la MCE. (Le Monde, 28-29/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a prononcé pour la première fois une sanction sur la notion de « collaboration de manipulation de cours ». C'est dans le cadre de trois affaires distinctes relatives à des titres cotés sur Euronext Access Paris (ex-marché libre) que l'AMF a décidé de les joindre. Les titres concernés sont Gour Medical, Umalis et CIOA. La manipulation, orchestrée depuis l'étranger, a créé un préjudice de plus de 3 millions d'euros principalement aux épargnants allemands et autrichiens. Grantchester Equity Ltd et son président Miron Leshem, reconnus pour avoir élaboré la stratégie de manipulation et participé à son exécution effective, ont été sanctionnés à hauteur de 1 et 2 millions d'euros respectivement. Les dirigeants des trois sociétés cotées ont aussi été sanctionnés pour non-déclaration de cessions de titres dans les temps impartis. (Les Échos, Laurence Boisseau, 29/01)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans une interview accordée au Figaro, Andrew McAfee, directeur de la recherche sur l’économie numérique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), analyse l'impact des technologies sur la société. Il met en avant l'émergence de la « méthode geek » chez les dirigeants de grandes entreprises technologiques. Cette approche favorise une organisation plus égalitaire, moins hiérarchique et basée sur l'itération. Andrew McAfee précise que si cette transition n'est pas facile, elle est possible. Il rappelle le « retour étonnant » de Microsoft sous la direction de Satya Nadella. Abordant les effets de l'intelligence artificielle, il souligne la nécessité de repenser la formation et l'enseignement. Il déclare : « Nous allons devoir trouver d'autres manières de former les jeunes sur le marché du travail pour les aider à acquérir toutes les compétences nécessaires à l'exercice de leur activité professionnelle ». Enfin, Andrew McAfee évoque le défi environnemental, soutenant que l'innovation est la clé de la transition énergétique. (Le Figaro, 27-28/01)
 
AGRICULTURE
 
L’agriculture française traverse une crise majeure, marquée par une diminution de 20% du nombre de fermes au cours de la dernière décennie. Dans un reportage, Les Échos soulignent que la crise agricole en France prend ses racines en Haute-Garonne, dans le sud-ouest du pays. Un mouvement de protestation a commencé à Saint-Elix-le-Château en raison d’une combinaison de problèmes économiques, climatiques, sanitaires et administratifs. Les agriculteurs se plaignent de l’augmentation du coût du diesel et celle des coûts de production, des réglementations encadrant strictement les dates d’épandage de l’engrais, et de la maladie hémorragique épizootique. En réponse à ces crises, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le 26 janvier, lors d’un déplacement en Haute-Garonne, un ensemble de mesures d’urgence, dont l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier et une aide d’urgence de 215 millions d’euros pour les agriculteurs. Il a également présenté dix mesures de simplification des procédures agricoles. Cependant, ces initiatives ont été jugées insuffisantes par plusieurs syndicats agricoles, dont la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Les associations de protection de la biodiversité dénoncent un discours à sens unique, très favorable aux grands exploitants. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs prévoient d’entamer ce 29 janvier le « siège de Paris », un mouvement de protestation indéterminé avec huit points de blocage autoroutiers vers Paris. Quant aux agriculteurs, ils envisagent de bloquer les grandes routes nationales, de converger en tracteur vers le périphérique parisien, ainsi d’autres actions à travers la France, si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Les syndicats rencontrent des difficultés à encadrer le mouvement en raison de sa nature protéiforme. (Le Monde, Laurence Girard, 28-29/01, Le Parisien, Victor Tassel et Maxime Gayraud, 29/01 ; Les Échos, Gabriel Grésillon, 29/01 ; L’Opinion, 29/01 ; Le Monde, Mathilde Gérard, Matthieu Goar et Perrine Mouterde, 28-29/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Une étude de Kantar révèle qu’en 2023, la hausse des prix alimentaires a modifié les habitudes d’achat des Français. Ces derniers ont dépensé en moyenne 306 euros supplémentaires en produits alimentaires, une augmentation record depuis 40 ans. 80% des arbitrages sont liés au pouvoir d’achat, et de nombreux consommateurs ont réduit la taille de leurs paniers ou choisi de plus petits emballages pour alléger la facture. Par ailleurs, les marques de distributeur et les premiers prix ont gagné en popularité, alors que les produits bio ont chuté de 15%. Les achats de plats préparés ont diminué de 2,8%, tandis que le fait maison a augmenté de 0,3%. Malgré l’inflation, 24% des Français sont devenus plus engagés envers l’environnement. (Les Échos, Clotilde Briard, 29/01/2024)
 
 
Le 25 janvier 2024, la Banque centrale de Turquie a relevé son taux directeur de 250 points de base, le portant à 45%, afin de contrer l’inflation. Cette mesure est accueillie positivement par les marchés internationaux, qui étaient jusque-là réticents. Ainsi, la Turquie, dépendante des sources de financement extérieures, séduit à nouveau les investisseurs. Notamment, Amundi, le plus grand gestionnaire d’actifs européen, a recommencé à racheter de la livre turque. L’agence de notation S&P a également révisé la note à long terme de la Turquie de stable à positive. En outre, la Turquie compte sur les investissements des pays du Golfe pour résister à la crise économique. Des accords bilatéraux promis lors de la tournée du président turc, Recep Tayyip Erdoğan, dans le Golfe l’été dernier sont estimés à 100 milliards de dollars. (Le Figaro, Clara Galtier, 27-28/01/2024)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/01/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240126/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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