["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 05/02/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une chronique pour Option Finance, Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques de Crédit Agricole S.A., souligne l’importance d’adopter une sobriété dans la consommation d’énergie pour relever le défi de la transition écologique et atteindre l’objectif de neutralité carbone. Elle déclare que « la sobriété des pratiques et des usages reste un pilier fondamental et un levier essentiel pour réussir la transition climatique ». Cependant, cela doit être perçu non comme une privation, mais comme une décision désirable et heureuse pour le consommateur-citoyen. (Option Finance, Isabelle Job-Bazille, 05/02)
 
 
L'opération « Jeunes Formidables », organisée par le Crédit Agricole du Nord-Est, vise à récompenser les jeunes de la région qui se distinguent dans des domaines variés tels que l’emploi, l’inclusion, la création d'entreprise, la culture et le sport. Pour sa deuxième édition, 55 jeunes ont été sélectionnés par les caisses locales et ont reçu un chèque de 500 euros chacun. Ces lauréats ont eu l'occasion de présenter leurs projets. Le 30 janvier 2024, lors de la clôture de l’événement au Village by CA Nord Est de Bezannes, le vice-président du Crédit Agricole du Nord-Est, Laurent Mangeart, les a félicités pour leur engagement. Laura Bouchillou, directrice générale adjointe du Crédit Agricole Nord Est, a remis le prix du département de l'Aisne à Mathis Gratiot. (L’Union, Dominique Berger, 03/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Société Générale envisagerait de supprimer environ 900 postes en France, principalement dans les fonctions centrales du groupe et l'informatique. Cette décision excède les rumeurs initiales de 500 suppressions de postes. Ce plan faisait partie des mesures de restructuration attendues suivant le plan stratégique présenté par Slawomir Krupa, PDG de Société Générale, en septembre 2023, qui visait à améliorer la rentabilité de la banque, y compris par le biais d'un plan d'économies de 1,7 milliard d'euros. En outre, la fusion en cours de Société Générale et Crédit du Nord, qui doit être achevée en 2025, entraîne déjà la suppression de 3 700 postes en banque de détail. Ces annonces interviennent avant la publication des résultats annuels de Société Générale prévue le 8 février 2024. (Les Échos, Romain Gueugneau, 05/02)
 
 
La crise actuelle du marché immobilier commercial aux États-Unis, en Europe et en Asie a affaibli plusieurs banques, soulevant la perspective d'une nouvelle crise bancaire après celle de mars 2023. La valeur boursière de la banque régionale américaine New York Community Bancorp (NYCB) a chuté de 45% en deux jours suite à l'annonce de pertes de 185 millions de dollars sur deux prêts immobiliers. De son côté, la banque japonaise Aozora a subi une baisse de 19% après avoir révélé des provisions liées à un portefeuille d'immobilier commercial américain. En Europe, Deutsche Bank a également dû provisionner d’importantes pertes. Les banques régionales sont notamment exposées, risquant d'être plus sévèrement touchées que leurs plus grands concurrents. L'augmentation des taux d'intérêt rend difficile le remboursement des prêts tandis que la crise du Covid-19 a considérablement réduit la valeur des bureaux et centres commerciaux. (Les Échos, Thibaut Madelin, 05/02)
 
 
En raison de la hausse du risque politique et des contraintes réglementaires croissantes, les banques françaises, dont le Crédit Agricole, BNP Paribas et BPCE, ont décidé de se retirer de plusieurs marchés africains. L'espace laissé vacant par ces établissements français permet à des acteurs locaux et étrangers d'accéder au marché, qui compte encore un taux d'exclusion bancaire de 50%. Parmi ces acteurs émergents, les banques marocaines, dont Attijariwafa Bank, se sont considérablement développées en Afrique avec des filiales et succursales dans plusieurs pays. Cette expansion est alignée sur la stratégie du Maroc de devenir un hub régional pour le continent. En outre, ces banques marocaines visent non seulement à bancariser les populations locales, mais aussi à agir en tant que passerelles entre l'Afrique et l'Europe, en finançant des projets d'entreprises de chaque continent. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 05/02 ; L’Agefi, Asmae Kaddouri, 05/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon la Banque de France, la production de crédits immobiliers a atteint son niveau le plus bas depuis 2015, avec une baisse de 40% par rapport à 2022. La raison majeure de cette diminution est attribuée à la hausse des taux d'intérêt, qui ont quasiment doublé en un an, passant de 2,31% à 4,06%. Ce rebond des taux a refroidi la demande des ménages, entraînant un recul de la production de crédits à 8,2 milliards d'euros en décembre 2023. Cette tendance à la baisse a également été observée en Allemagne, Italie et Espagne, mais à une moindre échelle. Cependant, la situation pourrait s'améliorer en 2024. Les banques ont commencé à ajuster leurs taux à la baisse en décembre et la production de crédits pourrait se redresser au-delà de 10 milliards d'euros à partir de mars. (Les Échos, Marion Heilmann, 05/01)
 
 
En 2023, l’assurance-vie a connu une collecte nette de seulement 2,4 milliards d’euros. Cette faible performance est dû à un fort niveau de retraits, notamment dans la première moitié de l’année. Les épargnants ont retiré 150,8 milliards d’euros de leurs contrats d’assurance-vie, une hausse de 14% par rapport à 2022, selon France Assureurs. Les cotisations ont quant à elles atteint 153,3 milliards d’euros. L’augmentation des retraits s’explique en partie par le vieillissement de la population, les niveaux élevés d’inflation conduisant les épargnants à puiser dans leur épargne, et la situation du marché immobilier, estiment Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, et Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs. (Les Échos, Edouard Lederer, 05/02/2024)
 
 
Selon une étude de la Banque de France, le taux de PME et ETI déclarant une hausse du coût global du crédit bancaire a diminué au 4e trimestre 2023 par rapport aux précédents trimestres, donnant une lueur d'espoir d'une stabilisation du coût du crédit. Néanmoins, la majorité des entreprises notent toujours une augmentation du coût du crédit. Par ailleurs, le taux d'obtention de ces crédits est généralement en hausse, avec près de 99% pour les ETI et 96% pour les PME pour les crédits d'investissement. Seules les ETI connaissent une baisse de l'obtention des crédits de trésorerie. En ce qui concerne les lignes de crédit, 34% des PME et 48% des ETI en ont sollicité en 2023. L'utilisation effective de ces lignes de crédit au 4e trimestre 2023 présente une tendance divergente, avec 55% des PME (+2 points) et 61% des ETI (-3 points) y ayant recours. Enfin, l'autocensure - l'anticipation d'un refus de crédit - reste un phénomène marginal, selon la Banque de France. (L’Agefi, Benoît Menou, 05/02)
 
 
En France, les compagnies d'assurances évitent de plus en plus de couvrir les maisons situées en zones à risques en raison du réchauffement climatique. Édouard Vieillefond, directeur général du réassureur public CCR, confirme cette tendance, notamment dans les zones susceptibles d’inondations, tempêtes ou submersions marines. En réponse à ce phénomène, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le 30 janvier 2024 des réformes pour moderniser le système d’assurance en cas de catastrophe naturelle. Cela inclut une augmentation de la contribution des ménages et entreprises au financement du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, passant de 12% à 20% pour les assurances habitation et de 6% à 9% pour les assurances auto à partir du 1er janvier 2025. Les réformes devraient également viser une cartographie des risques, exclure certaines zones du régime d’assurance et prendre des mesures de prévention. (Le Figaro, Danièle Guinot, 05/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans le contexte de protestations agricoles à travers l'Europe, la Commission européenne dévoilera de nouveaux objectifs climatiques pour 2040, le 6 février. Ses ambitions consistent en une réduction de 90% des émissions nettes de gaz à effet de serre par rapport à 1990, visant la neutralité climatique en 2050. Dans une période tendue avec les agriculteurs, mécontents des réglementations écologiques, la Commission continue cependant sa « transition verte ». La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, insiste sur la nécessité de coopérer avec les agriculteurs pour atteindre ces objectifs. Le président de la Commission de l'environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, plaide pour un « marché du carbone de l'agroalimentaire ». Cela ferait porter le surcoût de l'agriculture durable à toute la chaîne, et pas uniquement aux agriculteurs. (La Croix, Céline Schoen, 05/01)
 
 
L’autorité européenne des marchés financiers ESMA a publié un rapport mettant en évidence le risque d’« impact washing » associé aux fonds liés aux Objectifs de développement durable (ODD). Selon le rapport, ces fonds ne se distinguent pas de manière significative de leurs homologues non-ODD ou ESG en termes d'alignement avec le cadre des ODD établi par l'ONU. L'étude, qui a porté sur 187 fonds européens, a également souligné que la plupart de ces fonds ne spécifient pas comment leur stratégie d'investissement s'aligne sur des ODD spécifiques. L'ESMA appelle à une sélection et une évaluation actives des actifs contribuant réellement aux ODD. (www.agefi.fr, Tuba Raqshan, 02/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La réforme prudentielle « Finalisation de Bâle 3 », rebaptisée CRR3 en Europe, entrera en vigueur le 1er janvier 2025. Malgré des compromis, le texte demeure imparfait selon Véronique Ormezzano, présidente du Cercle de la régulation et de la supervision financière. Elle plaide en faveur d’une mise en œuvre du texte respectant l’objectif initial de neutralité en capital, afin de ne pas aggraver le manque de compétitivité du secteur bancaire européen. Les analyses d'impact révèlent une augmentation des actifs pondérés de 11% pour les banques de la zone euro, et de 15,1% pour les huit plus grandes banques systémiques. Véronique Ormezzano suggère un ajustement des « coussins de fonds propres » que les banques doivent respecter, afin de maintenir l’économie européenne productive. Dans le cas contraire, le déficit de fonds propres serait colossal, à hauteur de 200 milliards d'euros, ce qui empêcherait les banques d'octroyer environ 1 200 milliards d’euros de crédits. L’enjeu pour les autorités européennes est désormais de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de cette situation. (L’Agefi Quotidien, Véronique Ormezzano, 05/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
La start-up Descartes Underwriting, spécialisée en assurance paramétrique pour catastrophes naturelles, se lance dans l'assurance cyber via Descartes Insurance. Sa nouvelle offre, CyberShutdown Cover, permet aux entreprises industrielles de couvrir les risques de chiffrement associés aux ransomwares, cette offre est ciblée sur les ETI industrielles dont le chiffre d'affaires est situé entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros. Descartes Underwriting agréée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) depuis 2022 porte le risque de cette offre. Le modèle d'assurance repose sur une investigation précise en amont de la souscription pour évaluer le profil de risque de l'entreprise. Descartes Underwriting vise à prendre 5% du marché cyber en France dans les 18 mois et prévoit une expansion rapide sur les marchés espagnol et allemand. L'objectif est de croître de plus de 50% en 2024, dépassant 200 millions de primes annuelles, avec une ambition à moyen terme de 500 millions. (L’Agefi, Camille George, 05/02)
 
AGRICULTURE
 
Invité du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6 Paris Première » le 4 février 2024, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a démenti toute régression sur la biodiversité et la santé en raison des concessions faites aux agriculteurs en matière environnementale. Il a affirmé que « jamais on n’a autant fait pour l’écologie, personne ne peut le contester. C’est un quinquennat écologique ». Dans le contexte de la colère des agriculteurs, il a défendu la « mise sur pause » du plan Écophyto jusqu'au Salon de l'agriculture. Ce plan définissait la trajectoire de réduction des pesticides en France d’ici à 2030. Par ailleurs, Chistophe Béchu a réaffirmé son opposition au projet de traité de Mercosur, estimant qu'il aurait des conséquences néfastes pour l'agriculture et l'environnement. (Le Figaro, Célestine Gentilhomme, 05/02 ; Le Monde, Perrine Mouterde, 04-05/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La demande d’énergie a considérablement chuté en Europe. Selon UBS, la demande d'électricité a diminué dans presque tous les pays de l'Union européenne en 2023. La consommation totale d'électricité a baissé de 4%, soit 6% de moins qu'en 2019. Parallèlement, la demande de gaz en Europe a chuté de 7% en 2023, atteignant son niveau de 1995. Les secteurs industriels très dépendants des prix de l'énergie, comme la chimie et la production d'aluminium et d'acier, ont été particulièrement touchés, avec des fermetures de lignes de production et des fermetures d'usines. Malgré cette baisse des prix, une relance de la consommation est peu probable, car ces secteurs restent vulnérables aux fluctuations des prix de l'énergie. (Les Échos, Sharon Wajsbrot, 05/01)
 
 
Le ministère des Finances indien prévoit une croissance économique de 7% pour l’année fiscale en cours. Cela résulterait de la demande intérieure stimulée par les réformes gouvernementales et les investissements dans les infrastructures. Ces derniers ont triplé au cours des dix dernières années, passant de 63 milliards d’euros en 2015 à 208 milliards d’euros en 2024. De plus, la taxe unifiée sur les biens et les services (GST) a permis de recueillir d’importantes recettes fiscales. Le FMI soutient ces projections et a même revu à la hausse ses prévisions pour l’Inde. Le gouvernement indien est déterminé à faire de l’Inde un pays développé d’ici 20 ans. Actuellement, le pays est l’économie à la croissance la plus rapide et aspire à devenir la troisième puissance mondiale. (Les Échos, Clément Perruche, 05/02/2024)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/02/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240202/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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