["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 13/02/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une chronique pour Option Finance, Marie Brière, responsable de la recherche investisseurs chez Amundi et directeur scientifique du programme Finance and Insurance Reloaded (FaiR) de l'Institut Louis Bachelier, analyse le rôle des robo-advisors dans la prise de décisions financières. Elle explore les avantages et inconvénients de laisser les investisseurs individuels prendre leurs propres décisions à l'aide d’un robot-conseiller. « Laisser les investisseurs maîtres de leurs décisions d’allocation de portefeuille, plutôt que de la déléguer entièrement, peut permettre d’améliorer les compétences financières des investisseurs », souligne-t-elle. (Option Finance, 12/02)
 
 
Lors de la COP28 à Dubaï, la société de gestion CPR Asset Management a tenu une conférence portant sur l'intégration du climat dans tous ses investissements, toutes classes d'actif confondues. Six intervenants, dont Arnaud Faller, directeur des investissements de la société de gestion, ont présenté leurs projets pour l'entreprise. CPRAM a l'intention d'intégrer la dimension climatique dans tous ses fonds et d'investir dans des entreprises fortement engagées dans la décarbonation. Les intervenants ont mis en lumière les enjeux macro et microéconomiques du climat pour les entreprises et ont expliqué comment la société de gestion allait adresser ces enjeux. Les représentants de l'entreprise ont souligné l'effort particulier fait pour rendre la réglementation européenne sur l'investissement durable plus lisible. (Gestion de Fortune, Jean-Baptiste Marcy, 02/2024)
 
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Jean Ghedira, directeur de la Communication, du Sponsoring et du Secrétariat Général de LCL, aborde le partenariat historique entre LCL et Tour de France, expliquant la manière dont le lion de LCL est devenu un symbole emblématique de la course. Il évoque également l'engagement de LCL envers le cyclisme féminin et présente les initiatives de LCL pour promouvoir l'usage quotidien du vélo. « Cet engagement sur la durée fait de LCL le sponsor à la plus grande longévité dans l'histoire des partenaires du Maillot jaune ». (Revue Banque, Jean Ghedira, 02/2024)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon l’agence de notation financière Momingstar DBRS, le secteur bancaire italien a obtenu des bénéfices records en 2023, avec un total de 21,1 milliards d'euros de profits nets générés par les cinq plus gros acteurs du secteur, une hausse de 64% par rapport à 2022. Intesa Sanpaolo a contribué à hauteur de 7,7 milliards d’euros à ce montant. Ces profits élevés ont été alimentés par la hausse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). Les banques ont également augmenté leurs distributions aux actionnaires via des dividendes et des rachats d'actions. Pour 2024, les perspectives sont positives. Intesa Sanpaolo ambitionne de faire passer ses bénéfices nets de 7,7 à 8 milliards d'euros pour 2024-2025. (L’Agefi Quotidien, Stéphanie Salti, 13/02)
 
 
Les grandes banques françaises comme le Crédit Agricole et LCL continuent d'investir dans le sport comme moyen de valorisation de leur marque et d'engagement communautaire. Que ce soit à travers des compétitions internationales comme les Jeux olympiques de Paris 2024 ou des événements locaux, ces institutions financières voient le sport comme une occasion de mettre en avant des valeurs communes comme la solidarité, l'inclusion et le dépassement de soi. Le Crédit Agricole est un partenaire de longue date du football, tandis que LCL soutient le cyclisme depuis plus de 40 ans. Quatre caisses régionales du Crédit Agricole ont également lancé, en partenariat avec la Ligue Occitane Rugby, le défi régional Défi Mozaïc Rugby – Crédit Agricole, qui vise à récompenser les clubs de rugby les plus accomplis. Au-delà de ces sponsorisations, ces banques cherchent aussi à encourager la pratique sportive au sein de leurs propres entreprises, reconnaissant son importance pour le bien-être mental et physique. (Revue Banque, Sylvie Guyony, 02/2024)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
À partir de mars, Apple autorisera les banques à utiliser son antenne NFC pour le paiement sans contact en dehors d'Apple Pay, en conformité avec le Digital Markets Act européen. Cela leur permettra de développer des applications de paiement mobile Direct-to-Customer. Cependant, Apple ne leur donnera pas accès à son « secure element », un dispositif de sécurité crucial pour les transactions. Cela signifie que les banques devront mettre en place leurs propres systèmes sécurisés, ce qui pourrait s'avérer coûteux. De plus, non seulement, les banques doivent payer une commission à Apple lorsque leur client utilise Apple Pay, mais aussi parce que ces paiements, hormis chez Crédit Agricole et Société Générale, passent par les réseaux Visa ou MasterCard, ce qui leur coûte plus cher que s’ils passaient par le réseau national Cartes Bancaires. À l'heure actuelle, les paiements mobiles représentent 18 milliards d'euros et 6% des paiements en France, avec une proportion qui double chaque année. (Les Échos, Marion Heilmann, 13/02)
 
 
Le 8 février 2024, le France Payments Forum a organisé une journée de discussion sur la souveraineté en matière de paiements. Les banques commerciales, en collaboration avec la Banque centrale européenne (BCE) planchent depuis des années sur des modes de paiement européens visant à réduire la dépendance de l’Union européenne aux grands acteurs internationaux comme Visa, Mastercard ou ApplePay. L'euro numérique est une initiative publique dont le lancement est prévu pour fin 2025. L’European Payment Initiative (EPI), une initiative privée reposant sur le virement SEPA instantané, prévoit de mettre en place son futur portefeuille électronique Wero en 2024. Les deux projets partagent le même objectif de souveraineté, mais elles entrent en concurrence en matière de ressource bancaire et d’usages. (L’Agefi Quotidien, Alexandra Oubrier, 13/02)
 
 
Suite à l'invasion de l'Ukraine qui a engendré une crise de réfugiés majeure, la Banque mondiale intervient pour aider les petits entrepreneurs ukrainiens déplacés. Ces personnes perdent généralement leurs antécédents de crédits, rendant difficile leur accès au financement. À travers sa filiale « Société financière internationale » (IFC), la Banque mondiale a mis en place un système d'échange en ligne de données entre les pays d'accueil. La Crystal Bank en Géorgie s'est associée à cette initiative, proposant des microcrédits jusqu'à 30 000 euros à des taux inférieurs de 10 points au taux standard. L'IFC octroie également des prêts directement aux banques des pays hôtes pour aider les migrants ukrainiens à s'établir. À Kiev, Crédit Agricole a aussi contribué, visant à faciliter l'accès au crédit pour les entrepreneurs tout en stabilisant l'économie en temps de guerre. (Le Figaro, C. G, 13/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Les sociétés de gestion se tournent de plus en plus vers l'engagement actionnarial, en consacrant des ressources au dialogue avec les entreprises sur les enjeux ESG. Caroline Le Meaux, responsable de la recherche ESG, de l'engagement actionnarial et de la politique de vote chez Amundi, explique qu’« Amundi a fait le choix de ne pas séparer l’engagement de la recherche, car pour être pertinent dans le dialogue avec l’entreprise, il faut avoir une grande expertise de son activité et des enjeux de son secteur ». Par ailleurs, en raison de l'augmentation des données extra-financières, les sociétés de gestion ont dû adapter leurs systèmes d'information. Beaucoup choisissent de conserver la gestion des données en interne afin de protéger leur valeur ajoutée et d'offrir une approche différenciante à leurs clients, comme l'explique Thomas Roulland, responsable des normes et de l'analyse de la durabilité chez Allianz Global Investors. D'autres envisagent d'externaliser la collecte et le contrôle des données pour permettre à leurs analystes quantitatifs de consacrer plus de temps à des projets d'investissement plus fondamentaux, souligne Clémence Humeau, responsable de la gouvernance et de la coordination en investissement durable chez AXA IM. (Option Finance, Séverine Leboucher, 12/02 ; Les Échos, S. L., 13/02)
 
 
Le ministre de la Transition énergétique, Christophe Béchu, a annoncé le 12 février une réforme du mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements de moins de 40 m². Cette modification permettrait à 140 000 logements de sortir de la catégorie des passoires thermiques, selon le ministre. À partir de 2025, tous les logements de catégorie G seront interdits à la relocation, suivis des F en 2028 et des E en 2034. Christophe Béchu a précisé qu’un simulateur sur le site de l’Agence de la transition écologique (Ademe) permettra de vérifier la nouvelle classe énergétique des logements. (Les Échos, Elsa Dicharry, 13/02)
 
 
Thomas Reynaud, directeur général du groupe Iliad (maison mère de l’opérateur Free), exprime des préoccupations concernant la croissance de la consommation d'électricité dans le secteur des télécommunications. Il déplore le manque de coopération avec les géants de l'internet sur la résolution des vidéos envoyées et appelle à un effort collectif pour décarboner le numérique. Pour diminuer son empreinte carbone, Iliad travaille sur la réduction de sa consommation d'électricité et sur l'augmentation de la part des énergies renouvelables dans ses approvisionnements énergétiques. En 2023, trois contrats d'approvisionnement en électricité solaire ont été signés avec le groupe Engie en France, et l'entreprise Statkraft en Italie et en Pologne, augmentant la part d'électricité verte dans la consommation du groupe de 4% à 13%. Free vise également à atteindre 20% de renouvelables dans son approvisionnement en France d'ici 2035. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 13/02)
 
 
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) célèbre cette semaine son 50e anniversaire à Paris. Depuis sa création après le premier choc pétrolier, ses missions ont évolué en parallèle de la menace climatique croissante. Sous la direction de Fatih Birol, économiste turc de 65 ans, l'AIE est passée d'une institution garantissant l'approvisionnement en pétrole des pays de l'OCDE à une référence pour définir la meilleure façon de limiter le réchauffement climatique. Chaque année, l'agence publie le « World Energy Outlook », une référence majeure dans le secteur de l'énergie. Elle travaille actuellement sur un suivi de chaque pays, comparant leurs engagements climatiques à la réalité de leur mix énergétique. Malgré des critiques portant sur son impartialité, l'AIE continue de jouer un rôle crucial dans l'analyse des enjeux énergétiques mondiaux. Sa capacité à s'adapter à une ère de crises et d'incertitudes lui permet de contribuer de manière significative à la lutte contre le changement climatique. (Les Échos, Nicolas Rauline, 13/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne (BCE) a prévenu les banques de renforcer leurs fonds propres afin de faire face aux risques liés à l'immobilier commercial, selon Bloomberg. Cette annonce intervient après que la banque allemande Deutsche Pfandbriefbank (PBB), qui avait été sauvée par l'État lors de la crise financière, a vu ses actions chuter après une augmentation de ses provisions pour remédier aux fragilités du secteur. La BCE surveille de près ce secteur et la hausse des taux d'intérêt, qui a fragilisé les acteurs les plus endettés. Selon des analystes de Citi, les banques françaises comme Société Générale et BNP Paribas sont moins exposées à ce risque par rapport à la moyenne de l'Union européenne, avec environ 2 à 4% de leur exposition en risque, soit environ 28 milliards pour la Société Générale et 60 milliards pour BNP Paribas. (Les Échos, Thibaut Madelin, 13/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Les fintechs d'épargne offrent une variété de placements numériques, ciblant en particulier les novices. Face à leur popularité grandissante, les banques traditionnelles ont pris des mesures pour rester compétitives. Selon Alain Clot, de France FinTech, les fintechs se distinguent par leur capacité à fournir des conseils sur mesure. Cependant, Julien Maldonato, de Deloitte, indique que le secteur de l'épargne reste largement dominé par les acteurs traditionnels. Sur ce sujet, les Français confient de plus en plus leur argent aux banques en ligne, mais hésitent à y investir entièrement. Face à cela, ces dernières ont introduit des options d'épargne afin de rivaliser avec les fintechs. De leur côté, les banques traditionnelles ont réagi en proposant une gamme complète d'épargne et en investissant fortement dans les fintechs. Crédit Agricole Brie Picardie figure, par exemple, parmi les actionnaires minoritaires de la fintech Ramify. À noter que malgré les incertitudes autour des cryptoactifs, la réglementation française garantit la sûreté des dépôts effectués au sein de fintechs. (Le Monde Argent, Agnès Lambert, 13/02 ; Le Monde Argent (2), A. LA., 13/02)
 
AGRICULTURE
 
Les agriculteurs français maintiennent la pression sur le gouvernement, se montrant impatients face au retard dans la mise en œuvre des promesses faites par l'exécutif début février pour sortir de la crise agricole. Ils dénoncent un manque de mesures concrètes sur le terrain, malgré les réunions avec les responsables gouvernementaux. Ainsi, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, rencontrera le Premier ministre Gabriel Attal ce 13 février à Matignon pour lui faire part de ses inquiétudes. Une réunion sera également tenue le 14 février avec le chef de l’État Emmanuel Macron à l’Élysée, en présence de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale. (Le Figaro, Éric de La Chesnais, 13/02)
 
 
Nommée ministre déléguée à l'Agriculture en France, Agnès Pannier-Runacher se voit attribuer un large éventail de responsabilités. Son principal défi consistera à mener la transition écologique du secteur agricole, avec pour objectif de réduire de 5% chaque année les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Bien que sa nomination ait surpris certains, elle est considérée comme compétente pour ces tâches en raison de son expérience antérieure en tant que ministre de la Transition énergétique. Agnès Pannier-Runacher devra collaborer étroitement avec le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, sur des questions telles que la compétitivité des filières agricoles, la production de biomasse et les négociations avec les industries agroalimentaires. (Les Échos, Marie Bellan, 13/02)
 
 
Lors du Conseil stratégique pour le plan Ecophyto 2030, plusieurs ONG ont quitté les discussions, critiquant le gouvernement pour son manque de préparation. Sandrine Bélier, directrice d'Humanité et Biodiversité, déplore que les conditions n'étaient pas réunies pour un dialogue constructif. Ainsi, le Premier ministre a suspendu temporairement la mise en œuvre du plan Ecophyto jusqu'à l'ouverture du Salon de l'agriculture le 24 février, dans le but de convenir sur un nouvel indicateur pour mesurer l'utilisation des pesticides. Lors de la réunion, à laquelle ont participé quatre ministres du gouvernement, des élus locaux, des scientifiques et des associations, l’objectif demeurait de réduire de moitié l'utilisation des pesticides d'ici 2030. Cependant, le choix de l'indicateur est toujours en discussion. Dans ce contexte, l'indicateur européen HRI1 et l’indicateur français Nodu, soutenu par les ONG, sont en lice. (Les Échos, Marie Bellan, 13/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La crise économique actuelle touche plusieurs secteurs industriels en France, notamment la construction et l’automobile, entraînant un ralentissement de l’activité et une baisse significative des ventes. Les prix élevés de l’énergie, la hausse des taux et le recul de la consommation, ainsi que l’augmentation des exportations chinoises, pèsent fortement sur ces secteurs. En revanche, l’automatisation et la décarbonation émergent comme de nouveaux marchés prometteurs pour l’industrie, avec des entreprises telles que le concepteur de robots Stäubli, connaissant une croissance malgré la crise. Pour faire face à ce changement, un investissement massif est nécessaire, mais l’attentisme et le manque de visibilité créent des obstacles. (Les Échos, Ninon Renaud, avec S. W, 13/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/02/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240212/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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