["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 16/02/2024
VIE DU GROUPE
 
En moins de dix ans, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA, a su propulser la banque dans le Top 10 mondial. En 2023, l’établissement a enregistré des résultats record, atteignant 63 milliards d'euros. Son approche repose sur l'utilité du Crédit Agricole pour ses clients, qu'il considère comme fondamentale à son modèle. « L'utilité du Crédit Agricole pour tous ses clients est au cœur de notre modèle depuis l'origine de la banque. C'est une vertu cardinale du mutualisme et c'est mon rôle de veiller à son application », affirme Philippe Brassac. Ce dernier a pu concilier la croissance de Crédit Agricole SA et celle des caisses régionales grâce à une gestion décentralisée. Philippe Brassac devra prendre sa retraite au plus tard en 2025. Les principaux défis que son successeur devra relever concernent l'élaboration du futur modèle du groupe et l'équilibre entre Crédit Agricole SA et les caisses régionales. (Les Echos Week-End, 16-17/02)
 
 
Le 15 février 2024, Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) a annoncé son intention d'acquérir la fintech parisienne Pledg, spécialisée dans le paiement fractionné. L’objectif est de « soutenir l'ambition de Sofinco d’être leader en France du financement en point de vente et e-commerce », a expliqué le groupe dans un communiqué. « Nous devons proposer à nos partenaires commerçants des solutions de financement offrant une expérience utilisateur de premier plan, en particulier en matière de paiement fractionné », souligne Franck Oniga, directeur général de Sofinco. CACF espère augmenter le taux de conversion des achats et améliorer la détection de la fraude. Une fois l'acquisition finalisée, la solution sera opérationnelle en quelques mois et sera d'abord proposée pour le e-commerce avant d'être déployée dans les commerces physiques, précise Franck Oniga. (Les Echos, Edouard Lederer, 16-17/02)
 
 
Le 15 février 2024, Amundi a annoncé sa volonté de développer sa gamme de produits obligataires avec le lancement de deux fonds. Le Amundi Funds Global Short Term Bond investit sur les marchés des taux à court terme et sur le marché monétaire, tout en intégrant une approche ESG. De plus, il permet aux clients d'accéder à un portefeuille diversifié d'obligations de court terme. Le second fonds, Amundi Funds Asia Income ESG Bond, porte sur les marchés du crédit et la dette souveraine en Asie. Ces deux fonds sont classés selon l'article 8 de la réglementation SFDR et sont enregistrés dans plusieurs pays d'Europe ainsi qu'à Hong Kong et à Singapour. (www.agefi.fr, Maureen Songne, 15/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les deux plus grandes banques françaises, BNP Paribas et Crédit Agricole, ont respectivement réalisé 11 milliards d’euros et 8 milliards d’euros de bénéfices nets lors de l’année financière écoulée. Ces performances dépassent largement celles de leurs concurrentes allemandes. Les banques françaises se caractérisent par leur taille importante et un modèle d’activité diversifié, avec une assise solide sur le marché domestique. Les banques françaises sont souvent des fournisseurs de services complets couvrant une large gamme de domaines, ce qui leur permet de diversifier les risques et de fidéliser leurs clients. La scène florissante française des fintechs renforce également leur position. (Frankfurter Allgemeine Zeitung, Niklas Záboji, 09/02)
 
 
Commerzbank a affiché un bénéfice net annuel de 2,2 milliards d'euros pour 2023, son meilleur résultat en 15 ans. Ce taux représente une augmentation de 55% par rapport à l'année précédente, dépassant les prévisions de 2,191 milliards d'euros. Cette performance a été attribuée à la hausse des taux d'intérêt. Alors que les banques européennes, dont Deutsche Bank, affichent de solides résultats financiers, Commerzbank s'attend à une augmentation du bénéfice net en 2024. Selon les analystes de Deutsche Bank, cette prévision est conforme aux attentes. Cependant, compte tenu de l'historique de Commerzbank de dépasser ses propres prévisions, ils se demandent si les prévisions de revenus nets d'intérêts pour 2024 ne sont pas trop conservatrices. Par ailleurs, la banque révèle une exposition de 9 milliards d'euros à des prêts immobiliers commerciaux, dont 4% ne sont pas performants. (L’Agefi, 16/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En 2023, les fonds en euros à capital garanti ont fait un retour en force dans plusieurs réseaux d'épargne. Face à la hausse des taux de rendement, ces fonds sont à nouveau considérés comme un choix d'investissement attrayant, rivalisant avec le Livret A. Ce phénomène pourrait pousser le taux moyen du marché entre 2,50% et 2,70%, contre 1,90% en 2022, selon les prévisions de Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for Money. Cette hausse masque toutefois une grande variabilité des taux et de nombreuses conditions à respecter imposées par les assureurs pour bénéficier du meilleur rendement. Les structures tels que la Société Générale, Crédit Agricole, LCL, ou encore AXA, proposent différentes formules pour booster les rendements des fonds euros des contrats multisupport. (Les Echos (Supplément), Laurence Delain, 16/02)
 
 
Malgré une augmentation des taux d'intérêt de 1% à 4,3%, il est possible de devenir propriétaire d’un logement, même avec un salaire au SMIC, selon une étude du courtier en ligne Pretto. À un taux de 4,22% sur 25 ans, un salarié au SMIC peut emprunter environ 90 730 euros. Toutefois, la taille du logement disponible varie considérablement d'une ville à l'autre, allant de 9 m² à Paris à jusqu'à 70 m² à Mulhouse. Par ailleurs, les banques exigent généralement un apport personnel de 10%. Des prêts aidés sont également disponibles pour réduire le fardeau financier, notamment le prêt à taux zéro (PTZ) renforcé par Crédit Agricole, qui accorde un supplément de 20 000 euros à 0%. Par ailleurs, des inquiétudes sont soulevées par la Fédération bancaire française et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, concernant la proposition potentielle de prêts remboursables in fine, jugés plus risqués et plus coûteux. (Le Parisien (2), Maxime Gayraud, 16/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
JP Morgan AM a annoncé son retrait de Climate Action 100+, une coalition d’investisseurs visant à inciter les grandes entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Climate Action 100+ regroupe plus de 700 investisseurs, gérant un total de 68 000 milliards de dollars d’actifs. Cette décision intervient dans un contexte de pression croissante de la part des républicains américains sur l’engagement climatique des sociétés de gestion. La filiale de gestion d’actifs de JPMorgan Chase Bank a déclaré qu’elle avait développé des ressources internes la dispensant d’adhérer à la coalition. Le retrait de JP Morgan AM fait suite à ceux de plusieurs autres sociétés, telles que Walter Scott, PanAgora AM ou Loomis Sayles. (Les Echos, Caroline Mignon, 16-17/02/2024)
 
 
Lors des 31e Rencontres de l'Amrae à Deauville du 7 au 9 février 2024, les risk managers des entreprises ont critiqué le manque d'efforts des assureurs dans la couverture des risques liés à la transition écologique. Bien que les assureurs se montrent actifs en matière d'investissements ESG, ils « font preuve de frilosité dans leur politique de souscription lorsqu’il s’agit d'ouvrir de nouvelles capacités », regrette Michel Josset, directeur Assurances Prévention chez Faurecia. Selon lui, le problème de non-assurabilité des risques liés au climat et l'accès limité aux ressources d'assurance pour les filières émergentes telles que l'énergie éolienne ou solaire entravent le développement d'activités liées à la transition écologique. Il a également déploré le retard de la transition digitale dans le domaine de l'assurance des grands risques. (L’Agefi Quotidien, Camille George, 16/02)
 
 
La start-up française Mob-Energy, fondée par Salim El Houat, Ilyass Haddout et Maxime Roy, développe des solutions mobiles de recharge pour véhicules électriques à partir de batteries reconditionnées. Ces trois ingénieurs ont récemment signé leur premier bail pour une usine à la pépinière Usin Lyon Parilly. En 2023, la start-up a atteint un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros. Mob-Energy a réussi à récupérer des batteries usagées grâce à un partenariat avec Mercedes. Au cours de la même année, la start-up a déposé douze systèmes auprès de clients tels que DHL, FM Logistic, Enedis, l'armée, Airbus et Mercedes. L'entreprise prévoit de livrer 50 systèmes en 2024, grâce à une levée de fonds de 10 millions d'euros réalisée en 2023 auprès d'investisseurs, dont le Crédit Agricole, la banque Santander, Bpifrance, UI investissement, le fonds Énergies de CMA CGM, et InnoEnergy. Les cofondateurs, qui conservent plus d'un tiers du capital, visent une capacité de 150 MW d'ici 2026. (Les Echos, Stéphane Frachet, 16-17/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Les banques françaises, autrefois opposées à l’idée d’un euro numérique proposé par la Banque centrale européenne (BCE), se montrent désormais moins réticentes devant l’évolution du projet. Elles étaient auparavant préoccupées par le risque de fuite des dépôts, mais ces craintes semblent s’être estompées grâce à des discussions avec la Banque de France. La BCE a précisé que les entreprises et les organismes publics pourraient recevoir et traiter des paiements en euros numériques, mais ne pourraient pas en stocker. Les particuliers pourraient payer avec des euros numériques sans avoir à préfinancer leur portefeuille. « Ces caractéristiques montrent que l’euro numérique est conçu comme un moyen de paiement et non comme une forme d’investissement », a souligné Piero Cipollone, membre du conseil de la BCE. La décision de développer l’euro numérique sera prise fin 2025 pour un éventuel lancement en 2028. (Les Echos, Marion Heilmann, 16-17/02/2024)
 
 
Sundar Pichai, CEO de Google, a inauguré un nouveau bâtiment dédié à l'intelligence artificielle (IA) à Paris. Lors de cet événement, il a salué l'innovation française, déclarant que Paris est un « aimant à talents » dans le secteur technologique. Le hub accueillera 300 ingénieurs et chercheurs travaillant sur l'IA de nouvelle génération. Présent à l’inauguration, le président Emmanuel Macron a partagé sa vision de l'IA avec Sundar Pichai, soulignant comment l'innovation peut stimuler les économies et contribuer au bien commun. De son côté, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a mis en avant l'ambition du gouvernement de voir la France jouer un rôle majeur dans la révolution de l'IA et a salué l'ouverture du hub comme un signe de l'attractivité retrouvée de la France pour les investissements étrangers. (Le Figaro, Chloé Woitier, 16/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiée le 15 février, le pouvoir d’achat des Français devrait augmenter de 1% en 2024, malgré le contexte de contraction de l’emploi, une diminution des salaires réels et un taux de chômage en hausse. Les revenus du patrimoine et les prestations sociales seraient les moteurs de cette amélioration, avec un pouvoir d’achat par unité de consommation supérieur de 2,6 points à son niveau de fin 2019. Cependant, l’étude indique une répartition inégale de cette hausse, avec une amélioration pour les 10% les plus riches du pays bénéficiant de l’augmentation des revenus du patrimoine, tandis que les ménages à revenus médians subissent une légère diminution de leur pouvoir d’achat. Une situation financière toujours négative est également notée pour les 10% les moins aisés, malgré une légère amélioration. (Le Figaro, Anne de Guigné, 16/02)
 
 
Le secteur immobilier français a connu un effondrement de la demande de logements neufs au quatrième trimestre 2023. Le segment a enregistré une chute de 51,8%, passant à 12 102 unités par rapport à la même période de 2022 où 25 133 logements avaient été commercialisés, selon les données dévoilées le 15 février 2024. Cette baisse s’explique par l’accroissement des taux d’intérêt d’emprunt immobilier, les difficultés d’accès au crédit, ainsi que la hausse des prix des logements neufs. « Les promoteurs essayent de vendre ce qu’ils ont déjà à l’offre, ils ne lancent plus de nouvelles opérations », souligne Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Sans nouvelles mesures fiscales ou un assouplissement du crédit bancaire, les promoteurs s’attendent à une année 2024 encore plus difficile. (Les Echos, EIsa Dicharry, 16-17/02)
 
 
Le 15 février 2024, la Commission européenne a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'Union européenne et la zone euro en 2024, anticipant désormais une progression du PIB de 0,9% et 0,8% respectivement, contre 1,3% et 1,2% auparavant. Cette nouvelle prédit une croissance modérée, notamment pour l'Allemagne et la France. L'Espagne montre plus de dynamisme, tandis que Malte devrait afficher la plus forte croissance en 2024. La Hongrie devrait rebondir après une baisse du PIB en 2023, ce qui offre un répit au Premier ministre Viktor Orban. Bruxelles attribue la performance moyenne de 2023 aux difficultés du pouvoir d'achat, au resserrement monétaire et à la baisse de la demande extérieure. La Commission estime cependant que la croissance des salaires réels et la bonne santé du marché du travail soutiendront la consommation en 2024. L'inflation est prévue à 2,7% en 2024 pour la zone euro, puis à 2,2% en 2025. (Les Echos, Karl De Meyer, 16-17/02)
 
 
Le Japon est entré en récession fin 2023, perdant ainsi son statut de troisième économie mondiale au profit de l'Allemagne. Le PIB japonais a enregistré une baisse de 0,1% au dernier trimestre 2023, après une chute de 0,8% au trimestre précédent. La dévaluation historique du yen par rapport au dollar a contribué à cette situation, réduisant proportionnellement le PIB du pays une fois converti en dollars. Cela positionne l'économie japonaise à la quatrième place mondiale, l'Inde étant susceptible de la dépasser d'ici à 2026, selon le FMI. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs, notamment une consommation qui reste faible, des investissements en berne et une demande finale atone. L'économie japonaise n'a pas connu de croissance significative depuis 6 ans, et la consommation est au même niveau qu'il y a 14 ans. (Le Figaro, Régis Arnaud, 16/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 15/02/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240215/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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