["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 19/02/2024
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes a présenté son bilan de l'année 2023 et ses perspectives pour 2024 lors d'une conférence organisée à son siège, situé place de la Résistance à Grenoble. Accompagné de Pierre Fort, directeur général, Séverine Tourtois, directrice financière, ainsi que d’Anne-Caroline Pace-Tuffer, directrice générale adjointe, Jean-Pierre Gaillard, président de la caisse régionale, a fait état de tensions sur les marchés et des risques climatiques ayant entraîné plus de 10 millions d'euros de sinistres indemnisés. Toutefois, le président du Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes a exprimé son optimisme grâce à la croissance du territoire. En ce qui concerne les résultats de 2023, Pierre Fort a rapporté un encours de collecte de 26,65 milliards d’euros. La direction a souligné son engagement à accompagner les transitions pour 2024 tout en renforçant leur modèle coopératif et mutualiste. (Le Dauphiné Libéré, Serge Massé, 19/02)
 
 
Le Crédit Agricole des Savoie a récemment lancé le fonds de dotation Savoie Mont-Blanc Biodiversité, destiné à protéger et préserver l'environnement naturel local. Le fonds a été présenté au siège du Crédit Agricole aux Glaisins le 16 février, en présence d'Éric Vial, président du Crédit Agricole des Savoie, ainsi que de plusieurs acteurs locaux. L'initiative vise à rassembler des mécènes et acteurs économiques pour financer des projets de conservation de la faune, la flore et le patrimoine naturel. Christian Burki, membre du conseil d'administration du Crédit Agricole des Savoie, a précisé que la banque s'est engagée pour trois ans, avec une contribution de 270 000 euros. L'objectif financier du fonds est fixé à 250 000 euros en 2024 et 400 000 euros en 2025. (Le Dauphiné Libéré, Michel Saharoff, 18/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Réserve fédérale américaine (Fed) prépare des « stress tests » pour évaluer 32 grandes banques face à un éventuel choc économique sévère. Mis en place après la crise de 2007-2009, ces tests aident à déterminer le niveau de capital nécessaire pour maintenir la santé financière des banques et la part qui peut être redistribuée aux actionnaires. Neuf banques supplémentaires seront testées par rapport à 2023. Les scénarios projettent des baisses modérées des prix de l’immobilier résidentiel et commercial de 2023 à 2025. Ils prévoient aussi une augmentation du taux de chômage à 10% mi-2025 et une chute de 45% de l’indice Dow Jones en moins d’un an. La Fed inclut, pour la première fois, une « analyse exploratoire » supplémentaire pour tester la résistance des banques face à un éventail de risques plus large que les tests traditionnels. Les résultats des tests seront publiés en juin 2024. (L’Agefi, 19/02/2024)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) fait face à des tensions internes concernant les stratégies monétaires à adopter. Les gouverneurs les plus « restrictifs », également appelés « faucons », repoussent la probabilité d'une baisse des taux d’avril à juin. Un désaccord persiste entre ceux qui prônent la patience face à des signes inflationnistes, et ceux qui avancent la nécessité d'agir rapidement pour reprendre le contrôle de l'inflation. Lors d'une conférence de presse le 25 janvier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait plaidé en faveur d’une approche adaptée aux différences économiques entre la zone euro et les États-Unis. Malgré cela, des mesures de restrictions monétaires sont anticipées par les membres plus « faucons » de la BCE. Christine Lagarde a souligné que la hausse des coûts de transport maritime « légèrement au-dessus de 1,5% du coût total des intrants » ne constituait pas encore un risque majeur pour l'inflation. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 19/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les conditions de financement immobilier en France s’améliorent, notamment grâce à la baisse des taux immobiliers qui a débuté fin 2023 et s’est accélérée début 2024. La plupart des courtiers ont remarqué cet assouplissement pour les emprunteurs. Ceci est dû à l’amélioration des conditions de refinancement pour les banques, en particulier grâce à la stabilisation du taux de l’OAT 10 ans en dessous de 3%. Malgré cela, les banques ont du mal à trouver des candidats à l’emprunt en raison d’un recul significatif des transactions immobilières. Par ailleurs, Pascal Boulanger de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a rencontré Nicolas Namias de la Fédération bancaire française (FBF) le 16 février pour discuter de propositions relatives au crédit et à la rénovation, incluant des prêts hybrides. Les discussions se poursuivront, et une autre rencontre a été planifiée par les deux fédérations. (Les Échos, Anne-Sophie Vion, 19/02)
 
 
Dans un entretien avec Le Figaro, Augustin de Romanet, président de Paris Europlace, évoque la réussite de Paris en tant que centre financier post-Brexit, surpassant la City de Londres. Il souligne l'importance d'une harmonisation fiscale et sociale en Europe afin de consolider cette position. Il préconise également de « mieux encourager l’investissement de long terme des ménages dans les entreprises européennes », avec des incitations fiscales. Toutefois, il appelle à la prudence quant au développement financier de Paris, qui pourrait aggraver les inégalités sociales et économiques en France. (Le Figaro, Florentin Collomp, 17-18/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans le contexte de l'appel du président Emmanuel Macron pour un « réarmement démographique », plusieurs start-up françaises cherchent à aider les employés à mieux concilier carrière et vie familiale. Parmi elles, Wepartum, fondée par Constance Le Lièvre, propose des solutions de garde d'enfants pour les entreprises, afin d'aider les parents à trouver un meilleur équilibre entre travail et famille. En outre, d'autres start-up comme Bampa et May offrent divers services liés à la parentalité, y compris le soutien scolaire, les soins aux enfants handicapés et les consultations avec des professionnels de la petite enfance. Constance Le Lièvre considère que leur travail est essentiel. D’après elle, « c’est aussi un moyen de favoriser l’égalité professionnelle », car la difficulté et le coût de trouver un mode de garde conduit souvent plus de femmes que d'hommes à abandonner leur emploi. (Les Échos, Adrien Lelièvre, 19/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Selon une étude de la Banque des Règlements Internationaux, la croissance des paiements digitaux se poursuit partout dans le monde. Dans les pays développés, le nombre de paiements sans cash a augmenté de 10% entre 2021 et 2022, avec en moyenne 468 opérations par personne et par an. Pour les pays en développement, le nombre de transactions numériques a grimpé de 18% pour atteindre en moyenne 291 opérations par individu par an. La demande pour les retraits d'espèces a diminué, plus fortement dans les économies émergentes. Cependant, le cash reste populaire parmi les populations âgées et ceux souhaitant mieux contrôler leur budget. Selon les auteurs de l'étude, « interconnecter les systèmes de paiements rapides et une priorité pour atteindre les objectifs du G20 », de rendre les paiements plus accessibles et plus transparents. (Les Échos, Edouard Lederer, 19/02)
 
 
Facebook, Microsoft et Crédit Agricole figurent parmi les marques les plus usurpées par le phishing en 2023, selon le rapport annuel de la société de cybersécurité Vade. Pour la troisième année consécutive, Facebook a été la plus ciblée, avec 44 548 URL uniques d’hameçonnage, en hausse de 74% par rapport à l’année précédente. De son côté, Microsoft a vu son identité usurpée par 22 851 URL uniques, et Crédit Agricole par 11 668 URL. Le rapport souligne également une augmentation de 110% des fraudes sur les médias sociaux. L’étude alerte aussi sur la hausse du « quishing », qui consiste à intégrer des liens ou des fichiers malveillants dans des QR codes. (www.moneyvox.fr, 16/02)
 
 
La Suède a connu une forte hausse des fraudes bancaires en raison de la numérisation de ses services financiers. En 2022, les consommateurs et les entreprises ont été escroqués à hauteur de 500 millions d'euros, une situation qui a poussé le Premier ministre, Ulf Kristersson, le 16 février 2024, à sommer les banques d'agir contre ce phénomène. Les fraudeurs utilisent principalement des techniques de manipulation, souvent par téléphone, pour convaincre leurs victimes de valider des opérations bancaires frauduleuses. Face à ce problème, les banques ont promis de renforcer leurs systèmes de surveillance et d'adapter leurs produits. Elles ont aussi plaidé pour une meilleure coopération avec la police et le secteur des télécoms. Le gouvernement a également l'intention de restreindre la quantité d'informations personnelles disponibles en ligne, qui facilitent le travail des fraudeurs. (Les Échos, Rachel Cotte, 19/02)
 
AGRICULTURE
 
Face aux défis d'alléger leur empreinte environnementale, les agriculteurs, qui ont récemment manifesté leurs frustrations à Paris, recherchent des solutions pour financer leur transition vers une agriculture plus durable. Certains investisseurs voient dans le foncier agricole une opportunité intéressante, le prix moyen de l'hectare ayant doublé depuis 2000. Dans ce secteur, plusieurs façons existent pour investir, à savoir : l'achat de terres, l'achat de parts d'entreprises agricoles via des fonds spécialisés, le financement participatif (crowdfunding) dans des projets d'agriculture résiliente ou les levées de fonds pour l'achat de terrains qui sont ensuite loués à un agriculteur. La foncière solidaire Feve offre une autre approche en participant à l'installation de nouvelles exploitations en agroécologie. Ces opportunités peuvent être attrayantes pour les investisseurs soucieux de soutenir une agriculture durable tout en réalisant potentiellement un rendement décent. (Investir Le Journal des Finances, 17/02)
 
 
Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé son intention d’inscrire l’objectif de la souveraineté alimentaire dans la loi, répondant aux revendications de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Le syndicat vise à augmenter la productivité pour répondre à la fois à la demande intérieure et aux exportations, notamment de céréales. Cependant, la définition de la souveraineté alimentaire pourrait menacer le droit de l’environnement. La Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) considère la réouverture du débat sur cette question de manière positive, soulignant la demande d’intervention de l’État et d’action publique concertée. En revanche, maximiser la production pourrait dissimuler la dépendance de la France à l’égard des importations. (La Tribune Edition Quotidienne, 17/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
D'après un rapport de la délégation sénatoriale aux entreprises, 25% des dirigeants d'entreprises en France ont plus de 60 ans et 11% ont plus de 66 ans. Ceci fait craindre une crise de transmission d'entreprise, car il est estimé qu'environ 700 000 entreprises chercheront un repreneur dans la prochaine décennie. Renaud Dutreil, ex-ministre chargé des PME, souligne que la transmission est une question de souveraineté et de compétitivité. Malgré l'allègement fiscal de 75% sur la transmission grâce au pacte Dutreil, le poids de la fiscalité reste lourd par rapport à d'autres pays européens. Par ailleurs, seules 14% à 20% des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises font l'objet d'une transmission familiale, contre 50% en Allemagne et 70% en Italie. Olivia Grégoire, la ministre chargée des Entreprises, prévoit de sensibiliser les jeunes entrepreneurs à la question avec un mot d’ordre : « Reprendre, c'est créer ». (Le Figaro, Louise Darbon, 19/02)
 
 
Dans un rapport commandé par Bercy et remis le 15 février 2024, cinq parlementaires de la majorité, dirigés par Louis Margueritte, député de Saône-et-Loire, proposent de modifier les seuils réglementaires des entreprises, souvent critiqués par le patronat comme étant pénalisants pour les petites entreprises. Le rapport suggère de permettre aux entreprises de moins de cinq ans et de moins de cinquante salariés de définir avec leurs collaborateurs l'application de certaines dispositions des accords de branche. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a salué ces propositions, qui doivent alimenter un projet de loi sur la simplification, prévu pour le premier semestre 2024. Le rapport recommande également de décaler les obligations liées aux trois seuils actuels (onze, cinquante et deux cent cinquante salariés), de les augmenter ou, si nécessaire, de les remplacer par des seuils intermédiaires de vingt, cent et mille salariés, « correspondant mieux à la réalité des ETI françaises et européennes ». (Le Monde, Elsa Conesa, 17/02)
 
 
Selon une enquête menée par OpinionWay, publiée récemment par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), 40% des Français déclarent faire « très » ou « plutôt » confiance aux syndicats. C’est un record depuis la création du baromètre en 2009. Les syndicats ont ainsi gagné en confiance, surpassant les responsables religieux et égalant les banques. Même si ce chiffre est inférieur au taux de confiance des Allemands pour leurs syndicats (56%), l’écart s’est réduit au fil des ans. Ce regain de confiance pourrait être dû à la contestation de la réforme des retraites, aux tensions salariales liées à l’inflation et au mécontentement envers la démocratie représentative. (Les Échos, L. de. C., 19/02/2024)
 
 
L'écart de productivité entre l'Europe et les États-Unis se creuse de plus en plus. La productivité aux États-Unis connaît une hausse significative, tandis qu'elle stagne, voire en baisse, en Europe, notamment en France. En fin 2023, le PIB américain par heure travaillée a augmenté de 6% par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019, tandis que celui de l’Europe n’a progressé que de 0,8%. Pour combattre ce phénomène, Isabel Schnabel, économiste de la Banque centrale européenne, propose d'éliminer les obstacles qui entravent la libre circulation des biens, des services et des capitaux dans l'Union européenne. Les entreprises américaines peuvent investir massivement grâce à l'absence de lourdeurs administratives et à la taille de l'économie américaine. Elles investissent davantage en R&D et en technologie que leurs homologues européens. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 19/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 16/02/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240216/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.