["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 26/02/2024
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview accordée à L’Agefi, Gilles Guez et Julie Fardoux, respectivement directeur général et responsable de la stratégie ESG de BFT Investment Managers, filiale d’Amundi, ont fait le point sur les performances de leur groupe et analysent l'évolution des tendances du marché, notamment le renouveau des fonds monétaires et les ambitions de la société pour l'investissement en France. Selon Gilles Guez, l'année 2023 a marqué un intérêt accru pour les fonds monétaires, alors que les investisseurs redécouvraient leur attrait. « On ne se limite pas à vendre des fonds monétaires, on anime la classe d'actifs », a-t-il expliqué. Gilles Guez et Julie Fardoux ont également abordé le développement des stratégies de décarbonation. La responsable a expliqué que BFT préférait le terme de « trajectoire climatique » au concept de « net zéro ». (www.agefi.fr, Adrien Paredez-Vanheule, 26/02)
 
 
Dans une interview accordée à L’Agefi, Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions de BFT IM, exprime sa prudence à l’égard des actions. Malgré de bons résultats annuels et de nouveaux sommets atteints par les indices boursiers, il anticipe un resserrement des conditions financières, un ralentissement de la croissance des bénéfices des entreprises et une normalisation des multiples de valorisation. Dans le secteur obligataire, Warin Buntrock précise que BFT IM privilégie les émetteurs privés notés « investment grade » et les sociétés notées « BB » sur les maturités courtes. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 26/02/2024)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La semaine dernière, les bourses mondiales ont enregistré une série de records historiques, de Tokyo à New York en passant par Paris. L'indice MSCI All Country World, qui englobe 85% des marchés mondiaux, a dépassé son précédent record établi en novembre 2021. De son côté, le CAC 40 a atteint son septième record consécutif, avec une hausse de plus de 5% depuis le début de l'année 2024, à 7 966 points. Ces performances ont été soutenues par le développement de l'intelligence artificielle et des résultats d'entreprises meilleurs que prévu. Pour les 30 entreprises du CAC 40 ayant déjà publié leurs résultats, les bénéfices sont en légère augmentation par rapport à 2022, à près de 140 milliards d'euros. Le Crédit Agricole a augmenté son dividende de 24%. (Les Échos, Bastien Bouchaud, 26/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Lors d'une réunion avec les ministres des Finances de l'Union européenne, le 23 février, le ministre français, Bruno Le Maire, a proposé la création d'un produit d'épargne européen visant à stimuler la croissance économique. Il estime que « plus de 10 000 milliards dorment sur des comptes bancaires ». Ainsi, il a appelé à leur mobilisation pour financer les entreprises, l'innovation et l'emploi. Il a suggéré le lancement de ce produit dès 2024 et a proposé d’en définir les caractéristiques et le rendement en concertation avec les États volontaires. Également présent à la réunion, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a soutenu cette initiative qui pourrait être complétée par la création de partenariats public-privé pour promouvoir des fonds de capital-risque transfrontaliers. Cependant, l'idée d'un produit d'épargne européen n'est pas nouvelle et sa mise en œuvre pourrait être complexe en raison des spécificités fiscales de chaque pays. Bruno Le Maire a également proposé la mise en place d'une garantie pour la titrisation afin de soulager le bilan des banques et leur permettre de prêter davantage aux particuliers et aux entreprises. (Les Échos, Romain Gueugneau, 26/02)
 
 
La société de gestion immobilière Sofidy a plafonné les demandes de retraits sur quatre de ses fonds, Sofidy Convictions Immobilières, Sofidy Pierre Europe, Soliving et Sofimmo, en raison de la remontée des taux et du retournement du marché tertiaire. Cette mesure intervient dans un contexte d’inquiétude croissante pour les fonds immobiliers, notamment les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), qui ont annoncé des dévaluations. En décembre, la société a réduit le prix des parts de deux de ses fonds, mais elle assure qu’il n’y aura pas de baisse cette année sur ses autres fonds. (Les Échos, Anne-Sophie Vion, 26/02)
 
 
La Fédération française des associations d'actionnaires salariés et anciens salariés (FAS) a relancé l'indice Euronext FAS en partenariat avec Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris. Cet indice, qui rassemble les entreprises du SBF 120 avec plus de 3% du capital détenus par leurs salariés, a repris sa cotation le 23 février 2024 après une pause de plusieurs années pour se conformer à la réglementation européenne sur les indices boursiers. Il comprend 29 entreprises, dont les deux tiers sont membres du CAC 40. L'indice est présenté comme un outil de mesure de la responsabilité sociale des entreprises. Loïc Desmouceaux, président de la FAS, le considère comme « l'indice social de référence sur le partage de la valeur ». Selon les calculs d'Euronext, cet indice a surperformé le SBF 120 au cours de l'année passée, mais aussi des trois dernières années. (Les Échos, Bastien Bouchaud, 26/02)
 
 
L'opérateur boursier paneuropéen, Euronext lance des options quotidiennes sur l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40. Ces produits dérivés à très court terme ou Zero Day to Expiry (ODTE), prisés par les investisseurs individuels, ont une durée de vie de moins de 24 heures et leur popularité a augmenté de près de 50% l'an dernier sur le S&P 500. D’après Charlotte Alliot, responsable des dérivés financiers chez Euronext, « la gestion de très court terme prend de l’ampleur en Europe comme aux États-Unis. […] Ces produits permettent d’affiner les stratégies de couverture et offrent plus de flexibilité dans la gestion afin de réagir au plus vite aux évolutions du marché ». Cependant, cette tendance inquiète les superviseurs qui craignent que la recherche du gain immédiat n'influence la stabilité des marchés. (Les Échos, B. B., 26/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
L'industrie du sport est engagée dans une démarche de développement durable en incorporant de plus en plus de matériaux recyclables dans la création d'équipements sportifs. Decathlon collabore avec des spécialistes pour produire des raquettes de padel en carbone recyclé et des chaussures de football recyclables. Sur la voie de la décarbonation, le fabricant d’équipements de sports d’hiver Rossignol a conçu le ski Essential, majoritairement fait de matériaux recyclés. Cette initiative lui a valu un prix aux EcoSport Awards 2022 et le Grand Prix LCL-Greenflex qui récompense les entreprises engagées pour l'environnement. Le skipper Roland Jourdain utilise également des fibres de lin pour la construction de son catamaran We Explore pour démonter qu’une performance durable est possible. (Les Échos, Julie Le Bolzer, 26/02)
 
 
Woodi, un nouveau quartier écoresponsable, est en cours de construction à Melun. À terme, il devrait accueillir 10 000 résidents dans 2 700 habitations. Woodi offre un cadre de vie vert, avec une conciergerie, des commerces et des équipements sportifs à des prix abordables. Ce quartier se distingue par ses constructions à base de chanvre. Afin de respecter son engagement en matière de développement durable et de convertir le chanvre en granulat, Crédit Agricole Immobilier a opté pour la fabrication des parois en béton de chanvre à proximité immédiate du nouveau quartier. C’est dans cette optique que Wall’up Préfa a été créée en 2021. Cette usine, située à Aulnoy, à quelques kilomètres de Melun, combine les industries du chanvre et du bois. Avec une équipe d’une vingtaine de salariés, principalement issus des compagnons du Tour de France, Wall’up Préfa produit environ 50 000 mètres carrés de parois chaque année. (Le Journal du Dimanche, Christophe Bordet, 25/02/2024)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Francfort a été désignée pour accueillir le siège de la nouvelle agence européenne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Amla), une décision qui déçoit la France, qui espérait attirer l’agence à Paris. Malgré les efforts du ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, pour défendre la candidature de Paris, la capitale a été éliminée lors du dernier tour des votes. La sélection de Francfort, qui héberge déjà la Banque centrale européenne (BCE) et le superviseur bancaire européen (MSU), renforce son rôle de centre financier de l'Europe. En France, certains soupçonnent un arrangement entre l'Allemagne et l'Espagne pour faciliter la victoire de Francfort. L'Amla, qui débutera ses activités mi-2025, apportera 400 emplois qualifiés et générera un écosystème économique autour de son activité. Le choix de Francfort, malgré les scandales financiers récents de l'Allemagne, met le pays face à une responsabilité importante dans la lutte contre la criminalité financière. (L’Agefi, Clément Solal, 26/02)
 
AGRICULTURE
 
Lors de sa visite au Salon de l'agriculture le 24 février 2024, le président Emmanuel Macron a annoncé un plan de trésorerie d’urgence pour les exploitations en grande difficulté et la mise en place d'un système de prix planchers. Il a exprimé sa volonté de faire de l'agriculture un sujet d'« intérêt général majeur ». Le ministère de l’Agriculture et Bercy travaillent avec des banques pour un moratoire sur les prêts aux exploitations les plus fragilisées. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a indiqué que le Crédit Agricole a transformé des prêts garantis par l'État (PGE) en prêts relais dans le domaine de la viticulture. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Paris Première-M6 le 25 février 2024, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a déclaré avoir été « un peu surpris » de la proposition du président sur les prix planchers. Selon lui, ces tarifs devraient refléter les coûts réels de production. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 26/02 ; Le Figaro, Armelle Bohineust, 26/02)
 
 
La Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) estime que le secteur bio est le grand perdant de la crise agricole actuelle. Les 60 400 fermes bio peinent à survivre avec des arrêts d'activité survenus dans les secteurs porcin et laitier. Le marché bio a reculé à 12 milliards d'euros en 2021, avec le chiffre d'affaires de la grande distribution diminuant de 10% en 2022. Environ 172 magasins bio ont fermé en 2022. Selon Philippe Camburet, président de la FNAB, « les efforts pour tenter d’endiguer l'hémorragie depuis un an ne sont pas au rendez-vous. » Dans ce contexte, certains craignent que l'État ne puisse plus soutenir le secteur bio. Face à ces difficultés, le gouvernement a lancé un plan de relance et promis une nouvelle enveloppe de 50 millions d'euros. Cependant, selon la FNAB, les conditions d'accès sont trop strictes et de nombreuses fermes n'ont pas pu en bénéficier. (Les Échos, Dominique Chapuis, 26/02)
 
 
Face à la diminution du nombre d’exploitations agricoles en France, la foncière Fermes en Vie (FEVE) propose une solution visant à faciliter leur transmission et à préserver la biodiversité. Fondée par Vincent Kraus, Simon Bestel et Marc Batty, FEVE acquiert des fermes d’environ 70 hectares qu’elle loue à des porteurs de projets, avec une option d’achat au bout de sept ans. Les agriculteurs doivent s’engager à pratiquer une agriculture respectueuse de la biodiversité. Depuis sa création, FEVE a collecté 12 millions d’euros auprès de plus de 1 300 personnes, permettant l’acquisition de 16 fermes. En 2024, entre 20 et 25 projets supplémentaires devraient être soutenus, et une collecte de fonds de 14 à 15 millions d’euros est attendue. (Le Journal Du Dimanche, Alexandre Boksenbaum-Granier, 25/02)
 
 
Le paysan demeure une figure extrêmement positive de l’imaginaire collectif français, bien qu’il soit de moins en moins nombreux. Malgré cette disparition progressive, cette population bénéficie d’une considérable sympathie, comme l’a montré un sondage Elabe pour BFM-TV, indiquant que 92% des Français ont une bonne image des agriculteurs. Cette valorisation du monde paysan s’est construite notamment sur une histoire politique riche : jusqu’au milieu du XIXe siècle, les paysans étaient souvent une source d’inquiétude pour les autorités, rappelle Edouard Lynch, professeur d’histoire contemporaine à l’université Lyon-II. Avec l’industrialisation, la peur a changé d’objet. L’agriculteur est devenu le symbole de la stabilité, une image cultivée dès le début de la IIIe République avec la création du Crédit Agricole et du ministère de l’Agriculture. Actuellement, cette figure s’estompe, laissant place aux grandes exploitations agricoles, mais elle demeure symboliquement puissante. (Le Monde, Marion Rousset, 24/02)
 
 
Le département de la Nièvre en Bourgogne connaît une montée en puissance de l'agrivoltaïsme, une pratique consistant à installer des panneaux solaires sur des parcelles agricoles exploitées. Cette situation suscite des opinions divergentes parmi les habitants. Alors que la Chambre d'agriculture locale soutient cette démarche, la Confédération paysanne et certains riverains la contestent. Les opposants craignent que les agriculteurs ne soient transformés en « paysagistes » chargés de l'entretien des panneaux solaires, tout en soulignant leurs préoccupations quant à l'impact sur la biodiversité locale et à la pérennité des exploitations agricoles. De son côté, la Chambre d'agriculture assure que ces installations ne perturberont pas la production agricole. Malgré ces inquiétudes, environ 60 projets d'agrivoltaïsme sont en cours d'examen ou en construction dans la Nièvre, couvrant des parcelles allant de 10 à près de 200 hectares. (Le Monde, Jordan Pouille, 25-26/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Malgré deux ans de guerre avec la Russie, l'économie ukrainienne demeure résiliente. En 2023, le pays a enregistré une croissance du PIB de 5% après une chute de 30% en 2022. Les secteurs bancaire et technologique se sont montrés particulièrement résistants. 180 entreprises françaises, dont BNP Paribas et le Crédit Agricole, sont présentes en Ukraine, ce qui fait de la France le premier employeur étranger du pays. Kiev a également bénéficié d'une aide financière importante de l'Occident. Cependant, le pays reste dépendant de cette aide, ce qui met à l'épreuve le budget des pays occidentaux. Compte tenu des coûts élevés de la guerre, ces pays sont contraints de repenser leur budget militaire. Pour Didier Borowski, responsable de la recherche en politique macroéconomique chez Amundi Investment Institute, l'Union européenne (UE) est confrontée à un « casse-tête » budgétaire en raison de l'augmentation des dépenses de défense, et de la baisse du soutien américain. Face à cette situation, « il semble que l’UE commence à réfléchir à utiliser les avoirs russes gelés », souligne Anna Rosenberg, responsable de la géopolitique chez Amundi Investment Institute. (La Tribune, Mathieu Viviani, 24/02 ; L’Agefi, Fabrice Anselmi, 26/02)
 
 
Le plan de relance italien rencontre des difficultés. À ce jour, seulement 23% des 194,4 milliards d'euros alloués à l'Italie via le plan de relance européen ont été dépensés, principalement pour fournir divers allégements fiscaux à des entreprises, selon Raffaele Fitto, ministre aux Affaires européennes, chargé de sa mise en œuvre. Sur ce montant, seuls 9 milliards d'euros ont été investis dans des chantiers. La principale cause de ces problèmes serait la lenteur administrative du pays et le manque d'investissement dans des projets améliorant la croissance potentielle de l'Italie. L'Union européenne a fixé 2026 comme date limite pour utiliser ces fonds. L'Italie, déjà à la 2ème place européenne en termes de capacité d'absorption des fonds du budget 2014-2020, devra dépenser 60 milliards d'euros par an d'ici 2026 pour respecter ses engagements. (Les Échos, Bastien Bouchaud, 26/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 23/02/2024 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20240223/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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